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Travailler gratuitement ? Non merci !

Suite à la lecture de cet article sur le blog A mots déliés de Florence Cleurfeuille,  je ne peux pas m’empêcher d’en faire un petit commentaire.

Une chose est certaine, je suis tout à fait d’accord avec l’auteure. Moi aussi j’ai été, parfois, confrontée à ce même problème; un problème qui souvent se transforme en dilemme puisque dans notre métier ce sont les gens que l’on connaît qui attendent de nous qu’on leur fournisse une prestation de manière gratuite.

Oui, sauf que.

Quand je vais au bar d’un de mes amis prendre un café, il ne me l’offre pas (ou pas tout le temps). Quand je vais chez ma coiffeuse, que je connais depuis que j’ai cinq ans elle ne me coupe, colore, mèche et lave mes cheveux de manière gratuite (comme elle est sympa elle me donne souvent un chocolat ou un thé). Le supermarché de ma ville c’est les parents de ma copine qui le tiennent, mais je ne vois jamais de réductions sur mon ticket de caisse. Mon garagiste il est cool, il me dépanne souvent, mais quand je pars je dois sortir ma carte bleue. Quand ma femme de ménage part je lui file un petit chèque, pourtant on s’est presque raconté nos vies. Une de mes ex-collègues a ouvert une boutique de vêtements pour enfants, j’y vais souvent, elle est contente mais à la sortie je règle mes comptes. Etc.

Je ne sais pas si vous voyez, mais ce n’est pas parce que l’on parle des langues et que l’on aime écrire que nous ne méritons pas de salaire. Nous, dans l’artistico-littéraire c’est un peu cela, c’est comme si à chaque fois que quelqu’un (donc un client) nous demande un travail on devait le faire de manière tout à fait altruiste. Surtout pour les petits travaux. Je comprends bien le schéma, écrire c’est « inné chez moi-toi-lui-elle », et maîtriser une langue c’est « facile pour moi-toi-lui-elle » mais « moi-toi-lui-elle » nous avons aussi besoin de manger, c’est un petit plaisir nécessaire pour se lever tous les jours et, justement, pouvoir entamer nos journées de travail avec le plein d’énergie et de force, sinon, difficilement, un jour nous allons pouvoir offrir une réduction sur nos prestations 🙂 !

C’est dit.

Bureau148

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Une jolie boîte pleine de nouveautés!

Il était temps, allez-vous me dire!

Marguerite effleure les mots viens de se relooker. De nouveaux airs se sont installés chez moi. Comme une envie d’avancer, de faire plus et de faire mieux et surtout de ne pas laisser dans le coffre des oublis ces rêves dont on a tellement envie d’atteindre. Le blog fait partie de ce pack, de cet ensemble de rêves que je m’apprête maintenant à réaliser, avec beaucoup d’énergie, beaucoup d’enthousiasme et une bonne dose de sourires !

Pour l’instant je vous épargne les détails, les pourquoi et les comment de ce changement (peut-être un jour vous y aurez le droit :-)), le plus important étant de se sentir légère pour ce voyage qui vient tout juste de commencer.

Ces changements sur ce blog ne sont qu’un premier pas, un premier pas qui sera suivi de tant d’autres, seule et accompagnée… mais ce blog reste toujours là, il continuera à vous ouvrir les portes de mes pensées, de mes instants de poésie, de mes points de vue sur certains faits de société, sur les mots, le travail avec les mots, les langues. Des articles toujours faits, à l’habitude, avec le coeur, parce qu’on ne peut pas faire autrement quand on tient à un rêve (sans oublier la raison, bien sûr)

Je vous invite maintenant à parcourir un peu cette nouvelle version de Marguerite effleure les mots. Les vieux articles sont exportés au fur et à mesure, je ne veux rien laisser sur la route, toutes les rubriques sont en train d’être révisées/corrigées, je vous en souhaite une très bonne lecture et n’hésitez pas à me faire part de vos impressions. Pendant au moins une semaine le blog va subir encore quelques changements, patience :-). Je vous invite également à suivre la page Facebook du blog pour être sûrs de ne rien laisser passer.

A très vite amig@s!!

Tiens, je vous offre une jolie fleur!

Flors

 

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Solitud

Viu sola des de fa alguns anys. Quan al matí surt de casa seva, rares vegades troba algú a l’ascensor. Només de tant en tant es creua amb la veïna del cinquè, sí, aquella que té tres nens ben esvalotats. La senyora es contenta d’un « sí, sí, ells sempre ben entremeliats », com demanant perdó. La Lola somriu, dibuixa un somriure, el primer del dia, un gest educat i escèptic que no deixa lloc a les paraules. Quan arriba al carrer, allarga el pas per agafar l’autobús. Puja i es limita a mostrar el seu abonament mensual al conductor, qui, encara mig endormiscat, la mira ràpidament. Hi ha dies que té sort, de vegades troba un lloc, s’asseu. Segon somriure del dia.

Vint minuts més tard, la Lola arriba al treball. « Quin fred fa! ». « Ja heu vist la Clara quina falda porta? ». « A veure de quin humor està el nostre cap avui! ». Una temptativa de somriure i algunes frases ben lacòniques mentre les noies es posen la bata de l’empresa. Les nou en punt. El supermercat obre les seves portes, la Lola ja ho té tot preparat darrera la seva caixa. « Són 135€ ». « Li poso una bossa?, són cinc cèntims cadascuna ». « Paga en efectiu? » I axí repetidament, una vegada, dues, tres vegades… fins a les 13.30h, hora per menjar. Després vindrà una tarda també de frases curtes i estereotipades que esbossen de tant en tant algun mig-somriure. I de tornada al bus. A casa. Sofà. Tele. Cansament. Quines ganes que la son em domini. Dormir.

Desenes, fins i tot centenars de persones han passat avui per la vida de la Lola. Però ella està sola. La Lola no ha tingut una vertadera conversa en tot el dia. I molts dies han de passar encara abans que tengui la sort de poder tenir una conversa, de les de veritat.

Sembla ser que com més avança en el temps, com més « moderns » som i quan més comunicats vivim més sols ens sentim. L’any passat van sortir unes estadístiques que calculaven que en un país de la talla de França, quatre milions de persones tan sols tenien una conversa real tres vegades per any.  El que dóna una conversa cada 121 dies. Per tot en el món, en les zones més rurals la tele ha substituit les converses de carrer, les xerrameques en els bars. En les grans ciutats, la incomunicació augmenta una mica cada dia entre els adults de 30 a 50 anys: homes, dones, vidus, solters, joves a l’atur que tenen com a únic mitjà de comunicació l’ordinador.

Aquest fenòmen, però, també el trobem en les estructures familiars. Tornar a casa i només parlar de coses sense importància sobre els nens, preguntes banals, sobre el sopar o sobre el soroll que ve del pis de dalt. Sembla ser que és per això que després de les vacances de Nadal i d’estiu les separacions i els divorcis augmenten. Perquè passem més i massa temps en familia i ja no sabem comunicar. Trist.

El pitjor es que ningú s’atreveix a parlar del tema, ningú gosa confessar que es sent sol. La solitud s’amaga com aquella pols que fem desaparèixer just abans de rebre convidats a casa. Però un dia després, la pols torna a ser allà. Només són aparences.

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