Vie à l'étranger

Se sentir étranger chez soi ~ Sentirse extranjero en su propio país

Alors que tout le monde s’agite en ce jour de rentrée, ici on reprend doucement une « vie à la française » après avoir passé un mois et demi sur l’île. Forcément, cela remue des choses et on se pose des questions.

Petite Princesse elle a fait aussi sa rentrée à elle et est partie (enfin, je l’ai conduite) chez sa nounou. Si on était restés en Espagne, elle serait encore en vacances car là-bas la reprise de l’école se fait vers le 15 septembre. J’ai dû faire un petit topos à la gentille assistante maternelle car après 45 jours à Minorque, la petite de 15 mois gazouille des mots en catalan… Le français reviendra très vite, d’ailleurs pendant cette période, elle a tout le temps utilisé le « o – a » de [au revoir] bien que les gens lui disaient « adéu ».

Mais en Espagne, on ne peut pas y rester, ce n’est pas chez nous. Un peu, certes, mais pas vraiment. C’est plus mon chez moi que son chez lui. Maintenant c’est notre lieu de vacances, dans la maison de famille, avec la famille. On y passe, tout de même, de longues périodes tous les ans. A chaque fois que je débarque, je ressens tout plein de sentiments et sensations étranges, tout comme quand je repars:

– Saurais-je vivrai maintenant pour toute l’année dans mon pays, sur mon île ?
– Cela fait bientôt 18 ans que je suis partie, irrémédiablement il y a des choses qui ont changé mais est-ce que j’en suis vraiment consciente ?
– Comment vivrions-nous ?
– Et ChériGuiri, saurait-il réellement y vivre ? Est-ce qu’il apprendrait la langue ?
– Pourquoi, parfois, les gens ne réagissent pas comme je m’y attends ? Est-ce parce que j’agis un peu « comme les français » après toutes ces années-là…?
– Pourquoi les gens me disent que j’ai un accent si je ne l’entends pas ?
– Pourquoi le climat marque des rythmes de vie si différents ?
– Saurai-je me faire des nouveaux amis ? Reprendre les liens forts avec ceux qui ne sont jamais partis ?

Les questions sont à ne pas en finir, je crois. Je sais qu’il y a beaucoup de gens partis vivre à l’étranger, qui savent très clairement que pour rien au monde ne retourneraient vivre dans leurs pays respectifs. Je ne pense pas que ce soit mon cas. Je me pose des questions, qui viennent toujours frapper plus fort aux lendemains de nos retours… Après, les questions s’estompent comme un effet domino jusqu’à oublier pourquoi je suis ici et pourquoi je ne suis pas là-bas. Puis, un jour, cela recommencera…

Parce qu’en fait, ce qu’il se passe c’est qu’il y a des jours où on se sent étranger chez soi. Et des jours où on se sent étranger… partout.

Et vous, lecteurs partis à l’étranger, vous le vivez comment ?

Ferreries Menorcamur de pierre sèchefaçadesbateau balearia

Cuando hoy, aquí en Francia, se vive un frenesí total con esto de la vuelta al cole, nosotros, en casa, vamos retomando lentamente una « vida a la francesa » después de haber pasado mes y medio en la isla. Indiscutiblemente, todo eso remueve cosas y salen a flote algunas dudas.

Princesita también ha hecho su particular « vuelta al cole » y ha marchado (bueno, la he conducido yo, evidentemente) a casa de su « nounou ». Si nos hubiésemos quedado en España, todavía estaría de vacaciones. He tenido que hacer un pequeño esquema a la tan amable asistente maternal puesto que después de 45 días en Menorca, la pequeñaja ha empezado a balbucear algunas palabrejas en catalán… Pero ya sé que el francés retomará rápidamente las riendas, de hecho, durante todo este tiempo en la isla, siempre ha dicho « o – a » de [au revoir] aunque la gente le dijera « adéu ».

Pero en España no podemos quedarnos, no es nuestra casa. Bueno, un poco sí, sin lugar a dudas. Es más mi casa que la de él. Ahora es nuestro lugar de vacaciones, en la casa familiar y con la familia. Pasamos largos periodos allí. Y cada vez que aterrizo en la isla, siento una mezcla de sensaciones y sentimientos raros, al igual que me pasa cuando suena el momento de marchar.

– ¿Sabría vivir ahora todo el año en mi país, en mi isla?
– Pronto hará 18 años que me fui, irremediablemente, algunas cosas han cambiado pero ¿soy realmente consciente de esos cambios?
– ¿Cómo viviríamos?
– ¿ Y ChériGuiri sabría vivir allí? ¿Aprendería el idioma?
– ¿Por qué la gente me dice que tengo un acento si yo no lo noto?
– ¿Por qué el clima influye tanto en el ritmo de vida?
– ¿Conseguiría hacerme amigos nuevos? ¿Sería capaz de reforzar los lazos con los amigos que se quedaron ahí?

Las preguntas pueden seguir casi hasta el infinito. Sé que mucha gente que se ha ido a vivir al extranjero sabe muy ciertamente que nunca volverán. Pero creo que no es mi caso. Me hago preguntas, preguntas que azotan siempre más fuerte a las vueltas de la isla… Y después, lentamente, las preguntas desaperecen como por un efecto dominó hasta el momento en que ya olvido porqué estoy aquí y no allí. Y otro día, las preguntas volverán….

Porque en realidad lo que ocurre es que hay veces en que uno se siente extranjero en su propia casa. Y veces en que uno se siente extranjero…. en cualquier lugar.

¿Y vosotros, lectores que vivís en el extranjero, que opináis?

Minorque

Douce fin de mois d’août ~ Dulce final de agosto

En train de s’écouler. Le joli mois d’août touche bientôt à sa fin. Le mois de la détente, des nouveaux projets, le mois de la famille et le mois des amis. On en profite pour bronzer, respirer, vivre, rigoler.  Le mois d’août on voyage, on découvre, on partage. Nous garderons pour toujours cette odeur de sable mouillé, le bruit de ces vagues qui viennent fracasser les châteaux de sable. Des châteaux, des châteaux en Espagne, au soleil, sous les cocotiers, on vit des rêves, on songe au lendemain.

platja de la vall

Il partira mais il reviendra. L’au revoir du mois d’août, avec le sourire et dans la mélancolie. Un mois de souvenirs de robes blanches, de célébrations d’anniversaires, un mois de douces balades. Août, le mois qui s’habille en blanc, la pureté de nos coeurs qui viennent se nourrir de soleil, et d’autres miam miam. Voyager léger, le numéro 8 de ce mois d’été, un cabas, des petites avarcas et des flip-flop.

Port Mahón

Sur une île au mois d’août, pour les vacances et pour les mots. Avec des chevaux qui trottent au galop, voir les jours filer. Des bisous. Des larmes. A bientôt. Prendre les valises, les souvenirs de-dans.

imágenes de verano

El mes de agosto ya se está escurriendo. Bonito mes que está llegando a su final. El mes para el relax, para los nuevos proyectos, el mes de la familia y de los amigos. En agosto aprovechamos para broncear, respirar, vivir, reir. El mes de agosto viajamos, descubrimos, compartimos. Y para siempre guardaremos ese olor a arena mojada, el chasquido de las olas que rompen en los castillos de arena. Construir castillos al sol, bajo los pinos, vivimos de los sueños y soñamos con el mañana.

blanc

Marchará pero volverá. El adiós del mes de agosto, con esa sonrisa melancólica. Un mes de recuerdos de vestidos blancos, de celebraciones de cumpleaños, la pureza de nuestros corazones que se nutre del sol y de otros deliciosos ñam ñam. Viajar ligeros, el número 8 de este mes de verano, un capazo, pequeñas avarcas y algunos flip-flop.

chevaux de minorque

En una isla, el mes de agosto, para las vacaciones y para las palabras. Con caballos que trotan al galope, ver los días pasar. Besos. Lágrimas. Hasta pronto. Coger las maletas con los recuerdos a-dentro.

nains à grosses têtes

Freelance

Le freelance et les vacances ~ El freelance y las vacaciones

Etre freelance et/ou avoir une petite auto-entreprise rime souvent avec absence de vacances, surtout dans un premier temps. Il est évident qu’on ne peut pas lâcher les commandes pendant trois ou quatre semaines. Se déclarer en « congés annuelles » serait, d’après moi, une grave erreur. C’est comme une histoire d’amour : les débuts sont toujours très fervents. Un mélange de trop plein de passion qui nous empêche de nous séparer trop longtemps de notre être aimé et, à la fois, une sorte de pensée rationnnelle qui nous dit qu’il faut le choyer, ce nouveau être qui vient de rentrer dans nos vies, afin qu’il soit content. Il faut faire travailler l’empathie.

traductora margarida llabrés

C’est comme ça que je vis mon histoire d’amour avec ma petite entreprise. Et vu que je suis amoureuse, je vis très bien le fait d’être seulement « à moitié » en vacances. C’est sûr, je l’ai dit maintes fois, j’ai la chance de passer mes étés à côté de la plage et c’est aussi pour cela que je peux très bien conjuguer la vie au ryhtme d’été avec des projets sur lesquels j’ai continué à travailler en cette période estivale.

community management margarida llabrés

Je ne regrette rien, rien de rien (dirait Piaf!), je suis toujours contente d’avoir choisi d’être freelance. Bientôt le compte à rebours pour la fin des « vacances » se déclenchera, mais en vrai, y aura-t-il quelque chose pour moi qui va changer ? Non, je ne pense pas, la vie de freelance continuera son chemin et mis à part le climat et le bronzage qui s’estompera je ne vais pas trop craindre cette rentrée qui fait aussi peur à certains.

Ser freelance rima a menudo con ausencia de vacaciones, sobre todo los primeros años. Es evidente que no podemos soltar las riendas de la empresa durante tres o cuatro semanas, colgar un « cerrado por vacaciones » sería, a mi parecer, un grave error. Es como las historias de amor: los inicios transcurren con mucho fervor. Una mezcla de mucha pasión que impide que nos separemos por mucho tiempo de nuestro ser estimado y, a la vez, una especie de pensamiento racional que nos dice que hay que mimarlo, este nuevo ser que acaba de entrar en nuestras vidas, para que esté contento. Un trabajo de empatía.

rédactrice margarida llabrés

Es así como yo vivo mi historia de amor con mi pequeño negocio. Y visto que estoy enamorada, vivo muy bien el hecho de estar solamente « medio de vacaciones ». Como ya he dicho miles de veces, tengo la suerte de pasar los veranos muy cerca de la playa y seguramente también será por eso que puedo conciliar a las mil maravillas un ritmo de vida más estival con los proyectos y trabajos que tengo entre manos.

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Je ne regrette rien, rien de rien (diría Piaf!), estoy feliz de haber elegido lanzarme en esa aventura de ser freelance. Ya muy pronto, la cuenta atrás para el final de las « vacaciones » empezará pero, en realidad, me pregunto yo, ¿algo cambiará para mi? No, no lo creo. La vida de freelance continuará y, excepto el clima y el bronceado que poco a poco irá desapareciendo, no pienso que nada cambie y no temo en nada la tan poco amada « vuelta al cole » de septiembre.

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