Lifestyle

7 ans de nous, vie commune, amour et paillettes

Ces quelques mots n’étaient pas du tout prévus. En réalité, rien n’était prévu et je sentais, en moi, que ce retour allait être difficile. Bientôt un mois que je ne suis pas venue ici pour écrire quelque chose. Cela faisait bien longtemps que ce n’était pas arrivé.

7 ans de nous

Du coup, ce matin, en me réveillant, je me suis dit, mince, mais on est le 13, le 13 février, cela fait aujourd’hui 7 ans de nous, 7 ans de vie commune. Ecris l’amour et les paillettes, c’est toujours une belle manière de revenir. Mais bon, il faut que je vous avoue quelque chose, les paillettes elles sont un peu dans un carton depuis quelque temps. La fatigue qui a pris le dessous et du travail long comme le bras qui ne me laissent pas trop le temps de les ressortir, les paillettes.

Mais l’amour, lui, il est là.

L’amour et ces 7 ans de vie commune. Oui, on fête tout nous (ou rien, cela dépend de si un mot doux compte pour vous ou s’il faut se faire un restaurant pour dire qu’on le fête…), les anniversaires de mariage, les anniversaires où nous nous sommes « mis ensemble » et aussi et je dirais, surtout, l’anniversaire de vie commune. Alors oui, c’était un samedi 13 février de 2010. Un samedi où j’ai dit au revoir à ma vie parisienne et de fille voyageuse, où mon chéri a descendu du 5ème étage sans ascenseur mes quelques (minces) affaires et mon yuca et voilà, une nouvelle route m’attendait, à Nantes cette fois-ci.

Et depuis, depuis c’est l’amour et les paillettes, un appart à lui, une maison en location à deux et là, aujourd’hui, notre maison à nous à la campagne. Un prêt bancaire, une voiture, deux métiers et une fille. Une Thelma petite trilingue qui vit au rythme de cet amour et ses paillettes non sans quelques larmes, quelques nuits d’insomnie, quelques coups de fatigue. Parce que c’est ça l’Amour aussi.

Et qu’il n’y a pas de paillettes sans quelques nuages. Il n’y a pas d’éblouissement sans un peu de pluie avant.

7 ans que nous marchons ensemble, 7 ans d’un « Je au pluriel » et d’un « Ahir, avui i demà » (hier, aujourd’hui et demain) que nous avons inscrit dans nos alliances. 7 ans à se découvrir, tous les jours un peu, un peu plus. D’en haut, d’en bas, mains entrelacées ou mines fatiguées.

7 ans de nous croiser tous les matins ou presque. 7 ans d’une vie un peu entre ici et là-bas. 7 ans d’un bilinguisme aussi vécu en Amour. 7 ans de bisous et de câlins. 7 ans que notre chez nous se construit, un peu tous les jours.

Alors voilà, c’était mon retour. Un peu mon retour. Je me suis dit, arrête tout, arrête ta traduction de 12 000 mots, ne commence pas ton nouveau chapitre à 15 000, ferme tes mails, respire un coup, fait que Thelma patiente encore un peu à jouer toute seule. Arrête tout et écris l’amour, les paillettes, écris, dépoussière ton blog et puis après, tu iras au supermarché acheter tes tomates..

Parce que parfois, pour l’Amour et les paillettes, il faut tout arrêter !

Des bisous tout plein, je suis contente de vous re-trouver !

Margarida

Inspiration

13 février…

13 février... et l'amour

Les mains entrelacées, le cœur qui bat, fort, toujours un peu plus fort. Dévaler des escaliers avec des cartons, des plantes, des bricoles. Petit nettoyage, regarder en haut, joli plafond je ne t’aurai plus. Regarder en bas, ils sont là, un peu inconnus, ils attendent, ils aident. L’impatience se ressent. Et les cœurs toujours plus fort. Boum Boum. Boum Boum.

Claquer la porte et dire au revoir. Monter dans ce fourgon et partir vers une nouvelle vie. Les lignes blanches défilent devant moi. Je les regarde et les écoute comme si elles allaient m’en dire plus sur toutes ces nouveautés à venir. Tic Tac. Boum. Boum. Nos mains entrelacées. La chaleur de ce garçon qui est devenu mon garçon.

Paris. On s’en va. Paris, qui m’a fait grandir, mûrir. Paris. Et toi, belle province française, une connue-inconnue. Lui et moi. Dorénavant, un Je au pluriel. La France qui devient plus à moi. À travers lui. Par nos projets, par notre futur, par notre quotidien aussi. A côté de lui, je suis moins étrangère. Ou plus, je ne sais pas.

13 février. On gardera cette date dans le cœur. Pour toujours. Le 13. Jour de chance pour nous. On se mariera un 13 aussi, par hasard, parce que le calendrier le veut comme ça. Le 13 aussi, admise à la clinique pour devenir maman, un 14. 13 février, pre-Sant-Valentin. Lui et moi. Ce 13 février où nos vies se sont unies. Pour de vrai. Pour toujours.

Cinq ans déjà de ce 13 février. Cinq ans que tu es devenu officiellement mon Chéri – Guiri.

Cinq. Dix. Quinze. Compter doucement. Profiter doucement. Prendre le temps de se câliner, de s’aimer, de faire connaissance. D’avancer toujours un peu plus. De rêver ensemble.

Ces photos (sans filtre), prises à Saint Nazaire il y a tout juste quelques semaines, rendent hommage aussi à ce ChériGuiri, lui, homme loin d’Internet, un gars du terrain, lui qui m’écoute et qui dit que seule moi a l’œil poétique…

st nazaire stnazaire2 13 février... et l'amour

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Inspiration

Une belle histoire d’amour

Je lui avais dit qu’elle finirait par trouver. C’était clair, cela ne pouvait pas se passer autrement. J’essayais tout le temps de lui faire comprendre, de lui expliquer avec des mots doux, sans la blesser, j’y mettais toute mon affection mais elle n’y croyait pas vraiment. Elle était triste sans pleurer, et elle rigolait sans y croire. Elle était présente en étant loin.

Elle avait perdu tout espoir. Cet espoir qui nous fait toutes vivre, papillonner, voler et se sentir légères. Pourtant c’était une jolie fille d’un cœur encore plus beau et grand. Mais son regard tournait au vide, il était sombre et languide.

Moi je l’aimais énormément, on s’était rencontrées dans des circonstances exceptionnelles, dans un va-et-vient sentimental, dans une espèce d’incertitude sur notre avenir, dans une ville étrangère à tout repère. Nous avions tissé, tricoté, patchworké et créé des liens énormes que plus jamais personne ne serait capable de détruire. C’est cela l’affection, c’est cela l’amitié, c’est cela aussi une forme d’amour.

A chaque fois, donc, qu’elle me téléphonait en larmes, j’avais beau chercher au plus profond de mon cœur, il n’y avait pas de soulagement possible. J’avais beau aller chercher les plus beaux mots du dictionnaire, ils ne servaient pas non plus à grande chose.

Mais la vie passe, elle continue, fait et défait son chemin. Elle était toujours là, cette copine adorée qui ne trouvait pas l’amour. Passé la trentaine elle commençait à assumer mais je le savais, elle ne faisait que voiler son cœur ; la tristesse continuait bien présente. Nous voyagions, nous rigolions, des petites soirées sympas à papoter entre filles, mon homme étant resté à la maison, et c’est là que sans le vouloir et à l’abri d’oreilles médisantes, elle entamait une petite conversation : « eux, ceux que je rencontre, ils ont toujours peur de l’engagement », et voilà que c’était parti pour une demi-heure de débat, que oui, que non, je lui disais que c’était juste parce que ce  n’était pas le bon, s’il était amoureux pour de vrai il voudrait s’engager, ça irait de soi, il y aurait plus de questions à se poser. Or elle continuait à pleurer, à méditer, à se poser trop de ces questions parfois malsaines.

La roue tourne, et j’en étais bien contente, évidemment elle avait gardé le secret pour elle, on ne partage que quand on est sûres, il y a des règles non établies que tout le monde suit. La roue avait donc tourné. Et comme une gamine sur un manège elle rigolait, elle profitait de la vie, elle était folle d’amour ! Elle était ravissante !

Le grand rendez-vous avait eu lieu quelques mois avant, la coquine qui gardait le silence 🙂 Le silence et la crainte, la crainte de ce qu’on allait dire, de ce que les gens allaient penser quand ils le sauraient. Parce que le sujet est encore un peu tabou. Des milliers et des milliers de personnes utilisent la Toile pour chercher et pour trouver. Elle aussi elle l’avait fait et elle non plus ne voulait pas l’avouer.

Avec sa petite robe fleurie, son bandeau qui ornait sa belle chevelure et main dans la main, yeux dans les yeux ils sont venus me rendre visite. Enfin j’allais croiser le grand cavalier, chaussure à son pied, prince de ma princesse. Ils m’ont tout dit. Et j’ai rigolé, parce qu’ils ne s’étaient pas tout dit le premier jour, il parait que c’est mieux comme ça, les premiers rendez-vous, qu’il faut garder certaines choses, garder un peu de son jardin fleuri. Les mots sont aussi des armes et les âmes au nu trop fragiles.  Après tout va comme sur des roulettes !

Et puis on a encore eu plein de petites soirées entre filles, rien qu’à nous deux, à partager ce même bonheur qu’est l’amour, à nous projeter, à rêver de notre avenir et à rigoler de toutes les larmes qu’elle avait versées, elle remerciait le jour où elle avait décidé de croire de nouveau en l’amour !

Bureau90-coeur