Enfants

C’est l’histoire de la collation…

La collation à l'école

Je viens de vivre les 8 jours les plus intenses depuis longtemps en tant que maman. Bon, ce n’est pas difficile, cela ne fait que 3 ans et 4 mois que je suis maman. Et si j’ai cette impression d’avoir vécu ces derniers jours très intensément c’est parce que je vais de découverte en découverte. Oui, vous le savez, je découvre la maternelle française en même temps que ma fille, c’est chouette ! Le soir, on en discute, et toi, qu’est-ce que t’en penses ? Naaan, je rigole !

Comme toutes les mamans des enfants aînés qui ont fait leur rentrée en PS cette année, le mois de juin a déjà été chargé en paperasse. Enfin, rien de méchant. J’ai commencé à prendre mes habitudes dans ce langage materno-éducatif-administratif.

Quant aux aspects pratiques, à part le collage intensif d’étiquettes et la préparation de sacs en toute sorte, il y a eu une chose qui m’a interloqué sur les papiers. Et compte tenu qu’à la réunion d’information, les responsables l’ont également relevé, je me suis dit que ça devait être quelque chose de vraiment important : et voilà, c’est l’histoire de la collation.

L’éducation à la nutrition…

Il paraît que pour une de ces nombreuses directives, normes, lois, préconisations gouvernementales ou je-ne-sais-quoi, les enfants, au moins dans notre école, sont priés de ne pas prendre de collation à moins que nous, parents, considérons qu’ils n’ont pas bien mangé avant de quitter la maison. Un feuille A4 entière destinée à l’explication de la collation, l’affaire est importante ! Je cite « Dans le cadre de l’éducation à la nutrition, nous souhaitons que le « goûter » soit un complément du petit déjeuner », « A vous de juger s’il a mangé en quantité suffisante comprenant tous les aliments nécessaires… »

Je sais très bien que l’entrée en maternelle c’est un peu l’entrée en collectivité, l’apprentissage des normes, le respect des règles, même si je suis de celles aussi qui dit que nul besoin d’aller à l’école pour cela. Mais bon. Cette histoire de « goûter » nous gêne un peu, tant au papa qu’à moi. Nous sommes évidemment d’accord pour une « éducation à la nutrition » mais vous savez, quand cela fait deux ans qu’on se bat pour que notre puce mange, cela ne nous aide pas beaucoup ! Il parait qu’on tend tous à l’obésité mais figurez-vous, chère Education Nationale, qu’il y a des enfants pour qui c’est un peu le contraire et pour qui manger ce n’est pas important, pas le temps, j’aime pas, j’aime pas non plus, veux pas ça, j’ai fini alors qu’on a fait qu’une bouché.

Notre expérience

Notre Thelma a fait 2kg 700 à la naissance, j’ai passé une grossesse pourrie car, entre d’autres soucis, le bébé ne grandissait pas suffisamment. En même temps, les chiens ne font pas des chats et moi, à la naissance j’ai encore été plus menue que ma fille, j’ai fait 2kg500. Elle est menue et ne prend pas de plaisir à manger, elle n’aime pas mâcher, c’est une vraie feignante pour manger.  Elle n’aime pas les bonbons non plus, chère Education Nationale. Donc voilà, nous avons l’impression que le combat que nous menons pour la nourrir vient d’être un peu freiné. Nous ne comprenons pas non plus pourquoi la plage réservée pour l’éventuel goûter est de 8h50 à 9h juste à l’entrée des classes, nous pensons que ça fait un peu tôt. Pour nous, manger un casse-croûte vers 10 h ne rendra obèse personne ni donnera de « mauvaises habitudes ». Parce que, qu’est-ce que c’est qu’une mauvaise habitude ? Ce qui est une mauvaise habitude pour vous, ne l’est peut-être pas pour moi. Je veux dire que chacun sait comment gérer son organisme. Moi-même, je suis de celles qui grignote et je ne suis pas obèse ni morte, je mets du 36. A certaines personnes cela leur convient mieux de faire des petits repas que de se contenter de 3 repas par jour. Comme ma fille, j’ai été un enfant difficile pour manger et têtue, alors, je sais par expérience que si un enfant dis non, c’est non et l’histoire de ressortir l’assiette au dîner (aller au coin, la mettre à réfléchir, lui sortir une autre assiette, changer les couverts, raconter des histoires, faire l’avion -prenez l’option que vous préférez) ne marche pas avec tous les petits.

Thelma adore son biberon au lever mais elle ne veut pas manger. Même pas une demie heure après. C’est bien plus tard qu’elle prend ce qu’on lui laisse sur la table.

Et les enfants qui n’aiment rien manger

J’aurais envie de dire que quand un enfant n’aime pas manger et que presque rien ne lui fait plaisir, on s’en tape des normes et si elle me demande un gâteau au chocolat, je lui donne avec beaucoup de plaisir et ce, quelle que soit l’heure, parce que nous, parents, on veut surtout qu’elle mange !

Mais bon, en bonne maman, je vais continuer à l’installer moi-même à 8h50 sur la table réservée à ceux qui apportent une petite collation, je vais lui souffler à l’oreille qu’il faut qu’elle mange ce que je lui ai préparé. Et le soir, je vais guetter sa boîte pour compter combien de biscuits elle a mangé (ou pas) ou si elle a avalé la tranche de pain (ou pas). Les jours où je la laisse au périscolaire, je dis gentiment aux dames, dans un air de petite mendiante, veuillez bien, s’il-vous-plait à ce qu’elle s’asseye pour manger. Je vais passer pour une obsédée de la collation mais ça m’est égal.

Alors voilà, ce serait tellement chouette que le goûter revienne vers le coup de dix heures !

Je commence à envisager la possibilité d’ouvrir une rubrique Education, je sens déjà que ça va me passionner…

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Vie à l'étranger

La première Rentrée (dans un pays qui n’est pas celui de maman)

La Rentrée dans un pays qui n'est pas celui de maman

Les préparatifs

1 pochette pour le doudou ✔️
1 timbale ✔️
1 rechange complet ✔️
1 gant de toilette ✔️
1 serviette de toilette (usagée de préférence) ✔️
1 blouse en plastique avec manches ✔️
1 boite de mouchoirs en papier ✔️
1 protège cahier ✔️
1 sac ou pochette pour le goûter si besoin (si je « considère » que tu n’as pas bien mangé le matin avant de partir dans le cadre d’une histoire « d’éducation à la nutrition ») ✔️
des étiquettes et le nom partout ✔️

Privilégier les chaussures à scratch et les blousons à fermeture Eclair, éviter les écharpes, éviter les parapluies… bon alors, et si on disait #UniformePourTous ce serait peut-être plus simple, non ? parce que bon, quitte à ne pas pouvoir vraiment choisir les fringues de ses enfants… (oui, je ne suis pas entièrement d’accord mais laissons ça de côté). Enfin bref.

Tu es prête !

Voilà, ma fille, c’est ta première rentrée. Tu l’attends depuis 1 an presque. 1 an que tu vas à l’école par procuration et que tu nous racontes les histoires de ta copine d’amour rencontrée chez la nounou. Hier, tu t’es baladée tout l’après-midi avec le sac à dos « pasque ye veux aller à l’école maintenant ». Toi ma fille, je crois que tu es prête.

Maman un peu moins prête !

Quant à moi, ma petite princesse, je suis un peu stressée. C’est aussi ma première rentrée en maternelle dans le pays qui m’accueille. Alors voilà, pour « comprendre » ce que c’est que PS, je dois me parler à voix basse et faire des équivalences. Pour savoir ce que c’est qu’une ATSEM et bien, je ne le sais pas encore vraiment. Me dire que tu n’as pas école le mercredi après-midi ça me fait tout bizarre, moi qui ai toujours été à l’école 5 jours par semaine. Tu vois, hier matin, je suis même passé à la mairie pour quelques éclaircissements car entre accueils périscolaires, TAPs et centres de loisirs, je m’y perds un peu. Inscription par ci, inscription par là. La dame était très gentille mais j’ai compris qu’il y a des choses « que tout le monde sait ». Oui, tout le monde quand on est d’ici , madame, je lui ai dit.

Aujourd’hui, papa et moi on est venus avec toi. Et j’ai juste eu envie de te dire un truc : ne laisse jamais que l’école efface ta joie de vivre et ton sourire, ta curiosité et ton côté avenant. Garde avec toi le ciel bleu et le soleil dans ton cœur. Il est important d’avoir du soleil dans le coeur. Toujours, quoi qu’il arrive. Je serai là pour veiller. Ici ou là-bas.

Bonne rentrée granoteta meva!

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Apprendre des langues

Journée de la langue maternelle

Oui, c’est vrai, je vous l’accorde, actuellement tous les jours c’est la journée mondiale ou internationale de quelque chose, ce qui enlève un peu d’importance à l’affaire mais bon, quand même, j’ai envie de vous en parler.

Hier, le 21 février était donc la Journée internationale de la langue maternelle. L’histoire commence en 1952 quand cinq étudiants de Daca (capitale du Bangladesh) ont donné leur vie pour que le Bangla soit nommé langue officielle dans le Pakistan oriental (devenu après le Bangladesh). Ce n’est qu’en 1999 que l’Unesco décide de déclarer le 21 février Journée Internationale de la Langue Maternelle tout en rendant hommage aux cinq jeunes étudiants et depuis l’an 2000 l’Organisme international met en place tout un programme afin de manifester leur soutien aux langues maternelles et aux langues en danger.

Beaucoup d’entre vous ne le saviez pas, j’en suis sûre. On en parle très peu de cette Journée Internationale. Mais il faut savoir que toute langue est une culture et qu’une culture ne peut se construire dans la paix que par le respect de chacune de nos langues maternelles. C’est seulement comme ça qu’on pourra s’exprimer librement. Point. Une langue maternelle est celle qu’un enfant apprend en premier, dans certains cas on peut parler de bilinguisme. Mais une chose est sûre, il y a certaines choses qu’on sait seulement exprimer dans notre langue maternelle. Lorsqu’on maîtrise plusieurs langues, c’est toujours la langue maternelle ou natale qui va primer sur les autres surtout pour ce qui est du côté émotif. Un exemple assez clair c’est quand on doit s’adresser à un nouveau-né, c’est toujours la langue maternelle qui sort en premier, il s’agit presque d’un instinct. Bien évidemment qu’on sait lui parler dans les langues apprises à posteriori mais les liens d’affection on les a connus dans notre langue maternelle et donc on a tendance à les transmettre aussi dans cette langue.

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Dans le monde il y a entre 6000 et 7000 langues et c’est précisemment cette Journée Internationale de la Langue Maternelle qui favorise la promotion de la diversité linguistique et du multilinguisme.

En 2011 le thème choisi est celui des technologies de l’information et de la communication pour la sauvegarde et la promotion des langues et de la diversité linguistique. Nous ne pouvons pas fermer les yeux  à la réalité et aux avancés techniques et technologiques de notre monde. Les nouvelles technologies (NTIC) offrent donc de  nombreux moyens d’apprendre les langues, de les étudier et de suivre leur évolution. Il faudrait utiliser correctement cette force du progrès pour protéger les visions du monde dans leur diversité et promouvoir toutes les sources de savoir et formes d’expression.

L’Histoire de l’humanité a été ainsi construite. L’histoire n’est pas finie, elle s’écrit tous les jours…contribuons donc à que les langues soient en quelque sorte protégées et veillons à que plus personne donne leur vie pour sauver une langue.

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