Minorque

Un retour aux sources pour un blog inspiré

Nous voilà atterries depuis à peine 72 heures. Ici, en hiver on atterrit en douceur, on prend le temps de se retrouver, le temps de sourire, le temps de souffler. Une première escale à Barcelone qui nous fait chaud au coeur, on se sent un peu plus à la maison, on entend parler nos langues, on sent que « ça s’approche ». Des appels pour l’avion et cet écran qui affiche en grand le nom de notre île. Cet accent connu des gens qui autour de nous attendent aussi de rentrer sur « sa roqueta » (« petit rocher » en catalan). Et puis on s’envole, un petit vol de 35 minutes, juste le temps de décoller et d’atterrir. Et de descendre et voir les profils rocheux, l’eau qui scintille, sentir le frais de la tramontane et l’humidité qui colle, c’est ça Minorque.

retour aux sources minorque

Et puis la vie reprend son rythme, et on se dit bonjour, les gens qu’on a laissé il y a quatre mois nous sourient et sont contents de nous revoir. Il y en a qui ont vieilli, il y en a qui ont grandi.

Autour de ces magnifiques tables camilla (tables chauffantes avec des braseros électriques), le temps de partager un pastisset ou une truffe au chocolat (Noël oblige) on se rend compte que le blog c’est aussi ici qu’il puisse ses forces, son énergie et sa raison d’être. C’est ici que Les Mots de Marguerite trouvent leur origine, leur sens, pour parler de vie à l’étranger ou de bilinguisme ou pour raconter des balades ailleurs. Parce que si ce petit rocher n’existait pas, Les Mots de Marguerite manqueraient du vrai sens, de ce sens que j’aime autant partager avec vous.

avion Minorque

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Minorque

Minorque, des couleurs et des images (3)

C’est un petit village de pêcheurs avec un charme incomparable. On y respire le calme. Le lieu incontournable à visiter lors des vacances « à la minorquine ». Qui ne connait pas Fornells ne connaît pas l’île.

Nous y sommes allées pour une petite balade en famille, on y a croisé des enfants à vélo, des autochtones qui prennaient leur café du dimanche après-midi, quelques nuages nous accompagnaient, des foulards mais aussi des tongs, c’est la saison à tout voir mais peu importe, à Fornells tout est permis.

Fornells ne peut pas être expliqué, Fornells doit être vécu !

La série « Minorque, des couleurs et des images » va bientôt toucher à sa fin, mais je vous réserve encore des jolis clichés…

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Inspiration

La vie aux aéroports

Presque disparue des parages, me voilà de retour. Le mois d’avril a été pour moi une période bien chargée, sans vraiment l’avoir programmé j’ai passé presque plus de jours hors-maison que chez moi. Deux fois j’ai été en Espagne, dans mon pays donc. J’ai d’abord été à Madrid et alentours, Tolède et Ségovie, El Escorial. Le deuxième voyage m’a amené vers Barcelone et les Iles Baléars. Je ne partais pas à la découverte, j’ai habité pendant quelques années tant à Madrid qu’à Barcelone et aux Iles Baléars. Les autres villes je les avais déjà visitées il y a bien longtemps.

Je n’ai pas trop l’habitude de parler de moi sur ce blog, je ne conçois pas cet espace comme un journal intime ou je doive me dévoiler. Cependant tous ces va-et-vient du mois d’avril entre mon pays et mon autre pays (je préfère ne pas parler de pays d’origine et pays d’adoption ou d’adaptation, selon certaines voix) m’ont fait bien réfléchir et remuer aussi le plus profond de mon moi. Tout est positif, ne vous inquiétez pas 🙂

Des longues heures d’aéroport, des attentes, des files, beaucoup de décollages et d’atterrissages en très peu de jours. J’entends encore le bruit des moteurs dans mon cerveau. C’est fatigant, oui, très fatigant, surtout quand on voyage tout seul.

Mais je ne sais pas pourquoi les aéroports ont toujours été pour moi l’espace où on reconstruit et où on invente la vie des gens. Qui n’a pas, au moins une fois dans sa vie, assis sur les sièges d’un aéroport imaginé la vie d’un passant, de l’autre et encore de celui qui vient après ? On imagine des vies gentilles, des gens qui partent en touriste, de ceux qui rentrent chez soi après un voyage d’affaires, il y en a qui sont contents, d’autres moins souriants, pressés ou pas d’embarquer, il y en a qui paniquent car ils n’aiment pas l’avion. Il y a des voyageurs qui vont chargés comme des mules, des femmes surtout qui en profitent pour faire les emplettes, car, il faut avouer, il y a des aéroports aménagés tel des galeries commerciales… et tant et tant d’autres vies qui doivent échapper de mes pensées.

Il y a aussi ce moment fatidique où on doit passer l’arc détecteur de métaux et autres substances suspectes. Quand je dis fatidique ce n’est pas autant pour la peur du bip qu’on peut faire déclencher que pour les au-revoir que cela suppose. C’est juste à ce moment là qu’il faut se séparer des êtres chers, pas tout le temps mais surtout quand on quitte notre chez nous. A chacun sa stratégie, moi j’évite le regard directe dans les yeux, sinon c’est foutu, c’est clair que je ne me mets pas à pleurer devant ces gens qui sont aussi tristes de me voir partir,… on s’embrasse fort, on se fait des bisous et puis allez-hop, je prends mes petites affaires, je passe les contrôles, je me retourne encore, je fais au revoir de la main, eux, ceux qui restent à terre, ils partent reprendre leur vie quotidienne et moi je verse mes quelques larmes, toute seule…Plus je vieilli moins j’aime les au-revoir. Et vous ?

Et de ce bip qu’est-ce que j’en peux dire ? nous n’avons pas le choix, voyager en avion c’est de plus en plus compliqué, ennuyant, lassant. J’ai la chance de prendre, presque systématiquement, trois avions dans la même journée, mon record je l’ai eu en prenant cinq avions en vingt-quatre heures, pas pour aller très loin, c’est juste que parfois il y a des connexions pénibles et il faut faire des escales partout. Je vous raconte donc, quand cela m’arrive, de prendre plusieurs avions en une journée, vous pouvez bien imaginer que je n’ai pas le temps de changer d’habits, je rajoute pas non plus de bracelets ni change de chaussures. Parfois ça bipe parfois c’est le silence. Fatiguée donc de cette souplesse des machines j’ai posé la question à un de ces agents de sécurité (qui, soit dit en passant, doivent passer un concours de sympathie avant d’être embauchés) et ils m’ont répondu que cela dépend du volume de la machine, aahh, grande découverte, genre, aujourd’hui on veut beaucoup de boulot on met la machine au max, par contre si on a la flemme on la met au minimum et on reste pénards !!!!!  je vous assure que c’est vrai !!! attention les femmes, sachez que le crochet du soutien-gorge met aussi la machine en colère 🙂

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