Inspiration

Travailler gratuitement ? Non merci !

Suite à la lecture de cet article sur le blog A mots déliés de Florence Cleurfeuille,  je ne peux pas m’empêcher d’en faire un petit commentaire.

Une chose est certaine, je suis tout à fait d’accord avec l’auteure. Moi aussi j’ai été, parfois, confrontée à ce même problème; un problème qui souvent se transforme en dilemme puisque dans notre métier ce sont les gens que l’on connaît qui attendent de nous qu’on leur fournisse une prestation de manière gratuite.

Oui, sauf que.

Quand je vais au bar d’un de mes amis prendre un café, il ne me l’offre pas (ou pas tout le temps). Quand je vais chez ma coiffeuse, que je connais depuis que j’ai cinq ans elle ne me coupe, colore, mèche et lave mes cheveux de manière gratuite (comme elle est sympa elle me donne souvent un chocolat ou un thé). Le supermarché de ma ville c’est les parents de ma copine qui le tiennent, mais je ne vois jamais de réductions sur mon ticket de caisse. Mon garagiste il est cool, il me dépanne souvent, mais quand je pars je dois sortir ma carte bleue. Quand ma femme de ménage part je lui file un petit chèque, pourtant on s’est presque raconté nos vies. Une de mes ex-collègues a ouvert une boutique de vêtements pour enfants, j’y vais souvent, elle est contente mais à la sortie je règle mes comptes. Etc.

Je ne sais pas si vous voyez, mais ce n’est pas parce que l’on parle des langues et que l’on aime écrire que nous ne méritons pas de salaire. Nous, dans l’artistico-littéraire c’est un peu cela, c’est comme si à chaque fois que quelqu’un (donc un client) nous demande un travail on devait le faire de manière tout à fait altruiste. Surtout pour les petits travaux. Je comprends bien le schéma, écrire c’est « inné chez moi-toi-lui-elle », et maîtriser une langue c’est « facile pour moi-toi-lui-elle » mais « moi-toi-lui-elle » nous avons aussi besoin de manger, c’est un petit plaisir nécessaire pour se lever tous les jours et, justement, pouvoir entamer nos journées de travail avec le plein d’énergie et de force, sinon, difficilement, un jour nous allons pouvoir offrir une réduction sur nos prestations 🙂 !

C’est dit.

Bureau148