Voici aujourd’hui le sixième et avant-dernier rendez-vous interblogueur “Mots éparpillés” de la saison.
Effectivement, Florence n’aura pas de connexion internet les prochains mois (voyage oblige), le prochain rendez-vous est donc fixé à son retour, pour le 15 juin.
Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.
Photo de Sofie depuis Paris – Mots éparpillés 15 mars 2016
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Je l’ai vue, là, figée contre ce mur, entourée de jolies fleurs aux couleurs éclatantes. Hermétique, imperméable, impénétrable et soudain un petit sourire au coin de la bouche. C’était une fille sympa, une fille bien et rigolote. Mais quelque chose m’a empêché d’aller vers elle. Je n’ai pas trouvé le courage ou alors le courage n’a pas voulu de moi.
Cette fille, je la connaissais déjà, sans vraiment la connaître. Ma sœur n’arrêtait pas d’en parler, apparemment, d’après ma sœur chérie, elle était une râleuse, de celles qui foutent la merde, en plus.
Elles étaient ensemble au lycée. Ma sœur, joyeuse, belle, très belle, elle était convoitée de tous les garçons. Que si Martin, que si Jean ou Bastien. Rouges à lèvres, ongles impeccables, dernier sac à la mode. Ça, c’est ma sœur. Elle est aussi très intelligente. Je ne lui en veux pas, non, la nature est ainsi faite mais il faut dire que parfois je la trouvais un peu trop dure, un peu je-sais-tout et tout-va-bien-pour-moi, un peu nombriliste, peut-être ?
Moi je suis mignonne : mignonne et sympa, au collège je ne m’en sors pas mal, non plus. Mais j’ai un peu moins de charisme que ma sœur. Et puis je suis la petite de la fratrie. C’est peut-être pour cela que pendant un certain temps, j’ai voulu faire comme elle.
Cet état d’esprit n’a duré que très peu car je me suis rendue compte que je me sentais bien mieux si je m’ouvrais aux autres, je ne savais pas conjuguer avec le tout-va-bien-pour-moi parce que, parfois, tout ne va pas bien. Comme pour cette fille-là, figée, et sympa mais hermétique. Rigolote mais un peu trop grosse. Voilà, c’est ça, j’avais trouvé : elle était un peu « trop grosse » aux yeux de toute cette bande de lycéens.
Doucement, je m’y suis approchée, je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. J’ai demandé si tu vas bien, elle m’a dit non, ce n’est pas parce que j’ai des kilos en trop que j’ai envie de mourir d’amour, moi j’aime et je veux être aimée. J’ai sorti un mouchoir en papier.
Et je suis partie.
Pleurer.
Parler à ma sœur.
Parler à Corentin.
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DÉCOUVREZ LES AUTRES PARTICIPATIONS DE CE MOIS-CI :
– Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »
– Vera Anda du blog “Vera Anda from the right now”
– Marie B. du blog “J’habite à Waterford”
– Agnès Audibert du blog “Mes livres, mes lecteurs et moi”
POUR PARTICIPER, RIEN DE PLUS SIMPLE :
Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte. Pour participer, rien de plus simple :
– écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier sur votre blog le 15 du mois suivant. – intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel Mots éparpillés de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs). – nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne. … et ne pas hésiter à rejoindre le groupe Facebook dédié au projet Mots Eparpillés !
De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte. En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires. Vous pouvez trouver l’e-book de l’édition 2014-1015 en cliquant ici !
Ah l’adolescence, l’amour… tout un univers, tout un monde, qui ne sont que les prémices de ce qui nous attend.
Oui, je ne sais pas pourquoi je suis partie vers cet univers là, c’est venu “comme ça” 🙂 !
C’est très joliment dit… et ça me rappelle mon adolescence… parfois cette période fait tellement mal qu’on voudrait l’éviter à nos enfants… temps de l’apprentissage, temps de tous les possibles, temps des espoirs et des désillusions…
Bisous
Coucou,
Oui, certes, la période de l’adolescence n’est toujours pas évidente, pas pour tout le monde mais elle est enrichissante, c’est là qu’on se construit !
Sûr, on ne voudrait jamais voir souffrir nos enfants.. rendez-vous dans quelques années 😛 ?
Bonjour,
J’ai participé aux Mots éparpillés du 15 mars. Mon texte est publié sur “fromtherightnow.blogpost.fr”…
A bientôt.
Vera Anda
Merci merci Vera Anda de ta participation !
Les années lycées, les années terribles… un passage terriblement angoissant quand on le vit…. Et on grandit (heureusement??) Voici ma participation!
http://waterfordmaville.over-blog.com/2016/03/mots-eparpilles-saison-2-mars-2016.html
A bientôt!
Merci Marie de ta participation !
Et oui, les années lycée : années d’apprentissage, d’angoisse, de rires et de pleurs 😛
Belle journée !
Une tendre évocation d’un passage de nos vies, passage à vide.
J’aime beaucoup Margarida
Merci Marie,
Je suis contente que ça te plaise !
Bises à toi,
Bonjour,
Vous trouverez ma participation aux mots éparpillés de juin sur «http://fromtherightnow.blogspot.fr/»…
Bonne lecture.
Vera Anda