Revenir c’est commencer une nouvelle fois. Partir c’est s’en aller en quittant tout. Aller, venir, s’éloigner et s’approcher. Autant de verbes que de manières différentes existent de voyager. Toute sorte de chemins par lesquels l’homme ouvre les yeux, gambade, jouit, apprend, vit, meurt et rigole. Les sentiers de ce voyageur qui a envie de tout embrasser pour que ses appétissantes illusions ne défaillent jamais. Courir, grimper et voler auprès de tout et de tous pour tout profiter. Imaginons ainsi cet intrépide voyageur sans bagages ; loin d’être pauvre il est riche en savoirs. Il s’enfouit léger à la quête de cet idéal qui est personnel, intime, grand ou petit mais toujours précieux.
Quoi dire pour commencer ? Toujours difficile, n’est-ce pas ? Pourtant plein d’idées en tête mais on vient tout juste de démarrer et un dilème se pose : dans quelle langue veux-je me faire partager avec vous ? Bien évidemment j’aurais du réfléchir à tout cela bien en avance, mais il s’avère et je dois vous avouer que je suis incapable de trouver une réponse.
Il paraît que je devrais écrire dans la langue avec laquelle je me sens plus confortable, plus à l’aise, comme un poisson dans l’eau, mais même ce tri est difficile à faire. Tout dépend du vent, comme la girouette qui tourne en fonction de l’air. Ou bien, peut-être, ce qui est plus difficile à calibrer est le niveau de confortabilité. Moi, je dois dire, que je ne le sais plus. Et oui, c’est comme ça. Je nage parmi trois langues, comme des rivières qui s’entremêlent aux ruisseaux. Je ne sais plus dans quelle langue je pense. Est-ce grave ? Non, je ne le pense pas. Est-ce un avantage ? Je ne le sais pas non plus. Ou bien oui, je le sais…
A ce stade-là de votre lecture vous devez vous demander qu’est-ce que je viens faire ici si je ne sais rien et si je ne trouve pas de réponses à mes questions. Mais comme une fleur, comme un petite marguerite, tout va s’effleurer doucement, les feuilles vont finir par tomber pour en voir renaître des nouvelles, on va voir pousser ces réponses comme la couleur des crayons qui essayent de dessiner un quelque chose.
Je vous promets que je vais y arriver, tâche ardue mais pleine d’enthousiasme.
Née sous le soleil de l’île de Minorque, en Espagne.
Je suis tombée amoureuse de la langue française, à l’adolescence. J’ai voulu connaître la France
et la Belgique. Je l’ai fait et j’y suis restée. Un peu, beaucoup. Des allers et des retours. Des séjours à Barcelone et à Montpellier, à Lorient et à Madrid. À Bruxelles mais aussi à Paris. Et puis, un jour, l’amour m’a amenée jusqu’à Nantes.
Les langues, fil conducteur de mon histoire, sont ma vie et ma force. Alors en 2013 j’ai décidé de créer ArtiLingua, mon entreprise de traduction, rédaction et communication. J’accompagne aussi des familles dans le bilinguisme simultané précoce des enfants.
À part ça, j’aime ma Minorque et ma Bretagne, les mots, les images tendres et les tutus, mon ChériGuiri et ma Petite Princesse, mon vernis à ongles. Je suis une fille, maman, enthousiaste dans la vie et dans le travail.
Livres que j’ai traduits
Fondatrice et coordinatrice des Rencontres, avec le Centre Culturel Franco-Espagnol de Nantes
Ici on aime les mots, les langues et le bilinguisme
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