Traduction

Freelance : d’une passion, un métier ~ Free lance: una pasión, un oficio

Et je deviens, enfin, traductrice freelance (et rédactrice et CM)!!

Parce qu’être freelance c’est aussi :

Vouloir être complètement en harmonie avec soi-même;
Laisser de côté peurs, craintes et autres émotions;
 Etre son propre chef, son propre comptable, son propre manager;
 Apprendre à gérer le temps autrement;
 Savoir démarcher, être entrepreneur.

Et le plus important : pour être freelance il faut faire de son METIER sa PASSION !

Ceci est la fin d’un petit aperçu du chemin qu’il nous aura fallu parcourir avant d’atteindre notre rêve professionnel. Avec ces quatre derniers articles j’ai voulu vous montrer comment parfois, même en sachant très fort ce que l’on désire, il faut travailler dur avant que notre rêve devienne réalité. Travailler dur, toujours ! Avant et après !

Celles-ci sont les dernières lignes d’une suite d’articles qui prétendent, aussi, encourager les jeunes qui se posent la question de savoir s’ils prennent le chemin du freelance ou pas. Parce que souvent, se sentir identifiés avec les mots de quelqu’un aide à y voir plus clair.

Pour des questions plus techniques, plus administratives et aussi concernant le contact avec les clients je vous invite à lire les articles d’Anissa du blog Nomad’s Heart, elle le fait si bien !

Pour retrouver tous les articles :

Genèse d’une vie en freelance – traductrice (1)
Genèse d’une vie en freelance – traductrice (2)
Genèse d’une vie en freelance – traductrice (3)
Genèse d’une vie en freelance – traductrice (4)

¡¡¡Me convierto, por fin, en traductora free lance!!!! (y redactora y CM)!!

Ser free lance también significa:

Querer estar en completo acuerdo consigo mismo;
 Dejar de lado miedos y otras emociones;
 Ser jefe, ser contable, ser manager;
 Aprender a gestionar el tiempo adecuadamente;
 Saber vender, buscar clientes, ser emprendedor;

Y lo más importante: para ser free lance, el OFICIO tiene que ser PASION!

Este es el final de una muestra del camino que a veces habremos tenido que recorrer antes de alcanzar nuestro sueño profesional. Con estos últimos cuatro artículos he querido mostraros como aun y sabiendo muy bien lo que deseamos, se tiene que trabajar muy duro antes de ver como ese sueño se convierte en realidad. ¡Bueno, trabajar duro, siempre! ¡Antes y después!

Estas son las últimas líneas de una serie de artículos que pretenden, también, animar a todos aquellos jóvenes que ahora mismo se plantean ser free lance. Porque, a menudo, sentirse identificado con las palabras de alguien ayuda a ver las cosas de manera más clara.

Génesis de una vida de free lance – traductora (1)
Génesis de una vida de free lance – traductora (2)
Génesis de una vida de free lance – traductora (3)
Génesis de una vida de free lance – traductora (4)

Traduction

Genèse d’une vie en freelance – traductrice (4) ~ Génesis de una vida de free lance – traductora (4)

Je suis prise pour un CDD de 5 mois. Ensuite on verra. Ensuite on me propose un CDI avec une condition : suivre la boîte qui déménage à Paris !

J’ai presque toujours agi pareil : j’accepte la nouvelle situation, je suis très contente de mes opportunités, ensuite le temps des peurs et angoisses vient, à la tempête s’ensuit le calme, quelques larmes au départ et me voilà recommencer une nouvelle vie.

J’arrive à Paris. Je connaissais la ville en tant que touriste, dorénavant c’est MA ville : où je vis, où je travaille. Un travail qui m’apprend pas mal de choses sur le monde du Web 2.0, sur la traduction de sites Web, sur la commercialisation de contenus via Internet, j’apprends des mots et des concepts tels que title, metatitle, balises, html, href, réseaux sociaux et aussi gestion et fidélisation de lecteurs/clients, c’étaient, à l’époque (en 2008), les prémices et origines de ce qu’aujourd’hui connaissons sous le nom de Community Management… C’est la période, aussi, où je commence mon blog, une nouvelle vocation vient de naître. Les mêmes questions qui se posent : ce type de travail, je pourrais le faire en freelance, n’est-ce pas ?

Mais sinon je continue mon train-train quotidien. Une vie parisienne comme celle de plein d’autres jeunes. Mais au final, je vais à peine passer deux ans à Paris car entre temps je rencontre mon ChériGuiri. Et avec l’amour, la perspective d’un énième déménagement qui commence à se profiler.

Début 2010 je débarque à Nantes avec une situation professionnelle bien particulière. Mes patrons comprennent et acceptent mon déménagement tout en autorisant que je fasse du télétravail, le temps que je trouve autre chose. Pas d’accord écrit. Tout se fait sur la confiance. Je continue donc avec mon CDI tout en travaillant de la maison à Nantes pour une entreprise e-commerce basée à Paris, avec la condition que je trouve un nouvel emploi. J’aime l’honnêteté, je n’aime pas profiter des gens. J’étais très bien avec mon CDI en télétravail et un salaire tout à fait convenable. Mais j’avais promis que j’allais trouver un nouveau travail. Nantes, je ne connais personne (hormis mon ChériGuiri), pas de pistes professionnelles à exploiter. Je passe quelques entretiens, rien de concluant. Il faut dire qu’avec un parcours aussi varié les domaines de recherche de travail peuvent être aussi larges que restreints.

Quelqu’un me parle de la possibilité de m’inscrire sur les listes de l’enseignement privé, « ils ont toujours besoin de professeurs ». Pour rappel : mes premières études (Lettres Modernes – Philologie Française) dont l’issue la plus logique est d’être prof, j’ai passé le CAP (Certificat d’Aptitude Pédagogique) en Espagne, j’ai été assistante de conversation LV2 dans un lycée à Lanester, j’ai travaillé pour l’Institut Cervantes. Voilà la partie de mon CV qui « colle » avec « tu peux être prof ». En effet, cette personne avait raison. Début septembre 2010, un jeudi pour être plus précise, je reçois un coup de fil de la DDEC 44 pour me proposer un poste collège-lycée pour commencer le lundi ! Wow, re-wow. L’instant de quelques heures, je transpire, je pleure, je rigole, j’ai les mains moites. J’accepte encore ce nouveau défi. Conversation avec mes patrons de Paris, on accorde une démission à l’amiable. Le vendredi je dis au revoir à mes collègues (via Internet) et le lundi je me retrouve dans une salle de cours dans une ville du 44 dont je ne connaissais même pas le nom ni la route pour y aller.

Les cours ?? Quels cours ?? Comment vous dire que quand la DDEC vous appelle un jeudi pour commencer un lundi, ça donne un peu l’impression qu’on s’en fiche assez des cours, n’est-ce pas ? Ah non, j’avais oublié de vous dire : j’ai passé mon week-end à travailler, préparer mes cours, à vaincre le trac, à me dire que j’étais folle !

Et voilà le début de 3 ans dans l’enseignement privé en tant qu’enseignante vacataire. J’ai eu la « chance » d’avoir des postes à l’année et presque toujours à temps plein. Si vous voulez, je vous donne rendez-vous pour d’autres articles qui traiteront de cette période qui a bien (de trop) marqué ma vie. Tout n’est pas un chemin de roses dans l’enseignement et ce, non pas à cause des élèves mais plutôt grâce à une excellente administration ! Quelques mois se sont écoulés depuis mes derniers déboires avec l’enseignement, je me sens prête à parler du sujet.

Mais comme dans la vie, j’essaye toujours de ne garder que le positif, je dois vous dire que c’est grâce à ces déboires avec l’enseignement que j’ai finalement osé franchir le pas et devenir traductrice freelance. J’aurais du le faire avant, c’est une certitude.

Mais parfois, il faut attendre que tous les éléments se réunissent pour oser, pour le faire, pour ne plus avoir peur:

ChériGuiri et moi voulions un bébé. Le moment était venu. En été 2012 je tombe enceinte. Je commence mon année scolaire 2012-2013 normalement, sauf que les nausées s’invitent rapidement à la maison. Je ne peux pas finir l’année. C’était aussi l’année de mon concours pour être titularisée dans l’enseignement. Mais quand on s’inscrit à un concours on ne connait pas les dates des épreuves (à savoir que quand j’ai fait la demande d’inscription au concours je n’étais pas encore enceinte). J’ai passé mon écrit. Première fois de ma vie que je tente et je SUIS ADMISSIBLE. C’était la joie. Enceinte de 5 mois, déjà en arrêt, j’avais passé mes écrits dans une ambiance assez nauséabonde mais je l’ai eu !!! Trop bien. Malheureusement, la joie ne va être que de courte durée. Les oraux ont lieu à Montpellier fin avril, pile 8 jours avant ma DPA. Nantes-Montpellier cela fait à peu près 1000Km. Mon médecin ne veut rien savoir de tout ça. J’ai eu une grossesse difficile. Pour faire 1 heure de route j’avais même besoin de demander l’autorisation à mon gynéco. La situation devient compliquée. Je contacte le rectorat, je contacte mon établissement, je contacte aussi le services des concours au Ministère de l’Education. Personne veut m’entendre. J’envoie des lettres à Monsieur le Ministre de l’Education et au Président du jury (j’attends toujours une réponse). Rien. Rien à faire. Je suis enceinte, je n’ai donc pas le droit de passer les oraux d’un concours. Seulement une dame au Ministère qui ose me dire « vous saviez qu’une grossesse dure 9 mois ». Je perds mon admissibilité. Il faudrait tout recommencer l’année suivante. Je suis contrariée, vexée. Trois ans de royaux services à l’enseignement à très bas prix pour ça ? Je décide que je mérite mieux que ça. Je décide que c’est le moment de tourner la page…

Et je deviens, enfin, traductrice freelance !!!

PS1. Rendez-vous demain pour la fin et conclusions de Genèse d’une vie en freelance

PS2. J’ai beaucoup de choses à dire par rapport à l’enseignement. Des articles à ce propos suivront…

Me cogen por un contrato de 5 meses. Después ya se verá. Y después… me proponen un contrato fijo pero con una condición: que siga la empresa a Paris, donde ha decidido instalarse!

Casi siempre actuo igual: acepto la nueva situación, me siento feliz y contenta de la nueva oportunidad, viene después el momento de los miedos e inquietudes, a la tormenta le sigue la calma, algunas lágrimas cuando me despido de la ciudad y otra vez lista para empezar una nueva vida.

Llego a Paris. Ya conocía esta ciudad como turista, pero ahora será MI ciudad : donde viviré y donde trabajaré. Un trabajo que me enseña muchas cosas sobre el mundo Web 2.0, sobre la traducción de páginas Web, la comercialización de contenidos via Internet, aprendo palabras y conceptos tales que title, metatitle, etiquetas, tag, html, href, redes sociales y también gestion y fidelización de lectores/clientes, todo eso era, en aquella época (2008) los orígenes de lo que hoy conocemos como Community Management… Y fue también el momento en que empecé mi blog, una nueva vocación acaba de nacer. Y los mismos cuestionamientos : ¿este tipo de trabajo, podría hacerlo en free lance, no?

Mi vida continua. Una vida parisina como la de muchos otros jóvenes. Aunque al final solo me quedaré dos años escasos en la capital de la luz, ya que, entre tanto, conocí a mi ChériGuiri. Y con el amor, la perspectiva de una enésima mudanza…

Principios de 2010, llego a Nantes con una situación profesional bastante particular. Mis jefes aceptan y comprenden la decisión de mi mudanza y me autorizan a que haga teletrabajo, siempre y cuando busque otra cosa. No firmamos ningún papel. Todo se hace a base de confianza. Continuo pues con mi contrato fijo, trabajando desde casa en Nantes, para una empresa de e-comercio en Paris, con la condición de encontrar otro empleo. Soy honesta y no me gusta que digan de mi que me aprovecho de la gente. Sinceramente, yo estaba muy bien con mi contrato fijo, teletrabajo y con un sueldo más que conveniente. Pero les había prometido que buscaría y encontraría algo. En Nantes no conozco a nadie (excepto ChériGuiri, claro), no tengo ninguna pista profesional. Paso algunas entrevistas. Pero debo decir que con una trayectoria tan variada, la búsqueda de trabajo puede ser tan amplia como restringida.

Alguien me habla de la posibilidad de inscribirme en las listas de sustitutos para la enseñanza privada, « siempre necesitan profesores », me dicen. Como recordatorio deciros que mis primeros estudios (Filologia Francesa – Letras Modernas) tienen como salida más lógica la carrera de profesor, que pasé el CAP en España, que fui auxiliar de conversación en un instituto en Francia y que trabajé para el Instituto Cervantes. Esa es la parte de mi CV que más « pega » con « puedes ser profesor ». Y, efectivamente, esa persona tuvo razón.  A principios de septiembre 2010, un jueves para ser más exactos, me llaman de la DDEC 44 (Diócesis, responsables de los centros concertados) para proponerme un puesto de profesora en colegio-instituto para empezar el lunes siguiente. ¡Guau, re-guau! Durante unas horas, sudo, lloro, me río, las manos humedecen. Acepto este nuevo reto. Hablo con mis jefes de Paris, acordamos una dimisión amistosa. El viernes digo adiós a mis compañeros de trabajo (via Internet) y el lunes me encuentro en el aula de un pueblo de la región que ni conocía de nombre ni sabía cómo llegar.

¿Clases? ¿Qué clases? Como deciros que cuando la DDEC te llama un jueves para empezar a impartir clases un lunes, da un poco la sensación que el contenido de las clases es lo que menos importa? Bueno, no, se me olvidada contaros que me pasé el fin de semana trabajando a tope, sudando y diciéndome que estaba loca!

Y ese fue el inicio de 3 años en la enseñanza privada como sustituta. Tuve la « suerte » de tener siempre puestos para todo el año, en el mismo centro y casi siempre de jornada completa. Si os apetece os convoco para otros artículos que traten de este periodo de mi vida que tanto me ha marcado. ¡No todo es un camino de rosas en la enseñanza y eso, no a causa de los alumnos sino a causa de las excelencias de la administración!

Pero como en la vida siempre intento acordarme solo de lo positivo, os puedo decir que gracias a esas complicaciones con la administración de la enseñanza, hoy soy traductora free lance, que me atreví a dar el paso!

Y es que a menudo, hay que esperar a que todos los elementos se reunan para atrevirse, para hacerlo, para dejar de tener miedo:

ChériGuiri y yo queríamos tener un bebé. Sentíamos que el momento había llegado. El verano 2012 quedo embarazada. Empiezo el curso escolar con toda normalidad. Excepto que… excepto que rápidamente las náuseas empiezan a formar parte de mi día a día. También era el año de las oposiciones para obtener plaza propia en la enseñanza. Cuando solicité la inscripción a las oposiciones ni conocía las fechas de los exámenes ni sabía que estaba embarazada. Paso la prueba escrita. Primera vez en mi vida que lo intento y apruebo! SOY ADMISIBLE!! ¡Qué alegría! Embarazada de 5 meses, ya de baja, huelga decir que pasé el escrito en una atmósfera bastante « nauseabunda », pero lo saqué! ¡Qué bien! Desgraciadamente la alegría durará poco. Los orales tienen lugar en Montpellier a finales de abril, justo 8 días antes de mi fecha prevista de parto. De Nantes a Montpellier hay unos 1000 Km. Mi médico no quiere saber nada de todo eso. Mi embarazo no ha sido fácil, incluso para hacer 1 hora de carretera tenía que pedir permiso a mi ginecólogo. La situación se complica. Contacto la inspección académica, contancto mi centro, contacto los servicios de las oposiciones del Ministerio de Educación. Escribo cartas al Ministro de Educación y al Presidente de tribunal (aun espero respuestas). Nada. Nadie me escucha. No hay nada que hacer. Estoy embarazada y no tengo derecho a pasar los orales de unas oposiciones. Incluso una señora, en el Ministerio de Educación, se atreve a decirme que « usted ya sabía que un embarazo dura 9 meses ». Pierdo mi admisibilidad. Tendría que empezar de cero al año siguiente. Estoy triste, enfadada, embarazada de 8 meses, decepcionada, me siento estafada. Tres años de leales servicios a la enseñanza, a bajo precio, para todo eso? Decido que yo merezco mucho mejor. Decido que ha llegado el momento de realmente girar la página…

¡¡¡Me convierto, por fin, en traductora free lance!!!!

PD1. Os cita mañana para el final y las conclusiones de Génésis de une vida en free lance

PD2. Bastantes cosas tengo que contar sobre la enseñanza. Pronto, algunos artículos…

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Genèse d’une vie en freelance – traductrice (3) ~ Génesis de una vida de free lance – traductora (3)

A mon rêve, j’y crois toujours. La fin du Master est proche et je vais trouver quelque chose, je vais trouver un travail dans ce qui me plait.

Mais pourquoi, donc, je ne me lance pas encore en tant que traductrice freelance ?

En Espagne devenir freelance a un prix. Tu deviens « autónomo » et que tu fasses ou pas un chiffre d’affaires il faut payer religieusement une charge mensuelle d’environ 250€. Je sais que je ne peux pas prendre ce risque. En ayant pas travaillé, je n’ai pas pu mettre de côté. Le temps de trouver une clientèle, il faut aussi payer un logement, non, non, non, je ne peux pas. On va dire que c’est comme pour les histoires d’amour où parfois c’est la raison qui l’emporte.

On me parle d’une autre piste possible, rien à voir avec une vie en freelance mais une belle piste quand même : je pourrais postuler pour un poste à Bruxelles, pour la délégation de ma région (les Iles Baléares) auprès de l’Union européenne. Je fonce, encore une fois. Je me renseigne, je remplis la paperasse, je l’envoie. Je ne sais pas trop ce que ça va donner. Quitter l’Espagne, encore, pour un nouveau pays, la Belgique, cette fois-ci. La Belgique, le français, l’étranger, ça me tente. C’est un Oui. Encore un Oui. Wow, re-wow. En plus cette fois-ci tout doit se faire très vite. Tellement vite que je ne pas le temps de rester à Madrid pour la fin de mon Master II. A Bruxelles ils m’attendent et avant je dois passer, en plus, par Palma de Majorque au bureau central de la délégation. Coup de stress. Gros coup de stress. Je ne peux pas rater cette occasion mais comment je fais avec mon Master ? J’ai encore tous les examens à passer ! Je souffle. Je parle sereinement avec le directeur de l’école de traduction à qui j’explique la situation. Il paraît comprendre, l’Union européenne pour un apprenti traducteur est une trop belle occasion. On signe un contrat. Je pars, je m’installe, je commence mon travail à Bruxelles tout en demandant à la Délégation de me laisser partir une semaine au mois de septembre pour passer tous les examens en 4 jours. Cela me paraît fou mais je n’ai pas d’autre solution. Tout le monde accepte.

Me voilà en Belgique pour, en principe, 1 an. Tout se passe très bien. Beau pays, belles découvertes et surtout un avenir professionnel qui semble vraiment se dessiner. J’assiste à des Conseils de ministres, je rédige beaucoup de rapports, j’en traduis d’autres à envoyer en Espagne. C’est varié, un monde inconnu (politique-fonctionnariat) à appréhender. J’ai la chance d’être renouvelée pour 1 an de plus. La joie. Vraiment la joie. Mais je sais qu’il va falloir, une fois de plus, réfléchir à l’après. Cela commence à me fatiguer, d’avoir toujours des projets qui ne durent que 1 an, ou 2, je n’ai plus 20 ans. On est 2005 et 2006 et 2007. Je n’ai plus 25 ans non plus. Quelque chose en moi me dit qu’il faut commencer à chercher une stabilité. Mes copines d’enfance se sont mariées, elles commencent à avoir des enfants. Moi je n’ai ni maison ni travail ni homme. J’ai tout mais rien de stable. Ce type de pensées ne durent plus que quelques jours, elles terminent toujours par s’enfuir. Ma priorité reste sans doute le travail. Je sens que cette période auprès de l’UE va bientôt se fermer. J’ai appris énormément mais pour y rester il faudrait rentrer dans un jeu stratégo-politique qui ne m’intéresse pas du tout. En plus, je suis trop naïve pour tout ça. Il faut donc que je regarde ailleurs. Et vite. Très vite. Payée par l’état espagnol mais résidente en Belgique je n’ai pas le droit à des allocations chômage, où que ce soit. Si je ne trouve pas je vais me retrouver dans la rue ou alors il va falloir rentrer chez mes parents. Je trouve. Encore un coup de chance. Un contrat en intérim pour l’Institut Cervantes à Bruxelles. Je trouve avant, même, la fin de mon contrat à la délégation régionale. Pendant trois mois je jongle entre deux boulots. Quand à 17h je quitte la délégation, je file à l’Institut Cervantes où j’ai un poste à l’accueil pour donner des renseignements et informations aux étudiants. Les samedi matin aussi j’y vais. Là-bas je rencontre une collègue qui elle aussi a fait des études de traduction et qui s’est lancé dans le freelance. Elle galère un peu, c’est pour ça qu’elle est aussi au Cervantes. Mais ça me redonne envie. Et en même temps je suis épuisée. Je n’ai pas de vacances. Deux boulots, ensuite un boulot. Un contrat intérim et pas de vacances. Mais je n’ai pas de matelas financier derrière. Hélas. Je vais encore devoir reporter le projet freelance.

Tournons la page. L’histoire continue. Mes intérims me fatiguent. Je continue à envoyer des CV. Je passe un entretien et j’obtiens un poste de Responsable éditoriale pour une start-up française installée en Belgique. Nouveau monde, nouveau travail. Toujours les langues. Je suis en charge de la correction et mise en page des documents à publier. Un projet de traduction de site web aussi (localisation on appelle ça). Je suis prise pour un CDD de 5 mois. Ensuite on verra. Ensuite on me propose un CDI avec une condition : suivre la boîte qui déménage à Paris !

(To be continued…)

¡Sigo creyendo en mi sueño! El final del Master se acerca y estoy convencida de que voy a encontrar un trabajo que me guste.

Pero, entonces, ¿por qué no me lanzo ya como traductora free lance?

Ser free lance en España tiene un coste. Cuando te conviertes en « autónomo », tanto si tienes ingresos como si no, debes pagar religiosamente una cuota mensual de aproximadamente 250€. No puedo arriesgarme. Soy consciente de que sin haber trabajado antes, no tengo ahorros. Demasiado riesgo. Tengo también que pagarme un techo donde vivir… no, no y no, no puedo. Digamos que es un poco como las historias de amor, a veces, la razón gana.

Me hablan de otra pista. Nada que ver con una vida en free lance pero una pista interesante: podría solicitar un puesto para la delegación regional (de las Islas Baleares) en Bruselas, ante la Unión Europea. De cabeza al agua. Me lanzo. Me informo, relleno el papeleo, lo mando. No tengo ni idea de si puede ser sí o si va a ser no. Dejar otra vez España e irme a un nuevo país, Bélgica. Bélgica, el francés, el extranjero, todo eso me tienta. Me dan un Sí por respuesta. Otro sí. Guau, re-guau. Y lo quieren todo muy rápido. Tan rápido que no puedo quedarme en Madrid hasta que acabe el curso. En Bruselas me esperan y además antes tengo que pasar por la oficina central de Palma de Mallorca. Nervios. Muchos nervios. No puedo dejar pasar esta oportunidad pero ¿cómo lo voy a hacer con el Master? ¡Me quedan todos los exámenes por pasar! Respiro hondo. Hablo serenamente con el director de la escuela de traducción quien parece entender la situación. Me dice que la Unión Europea para un aprendiz-traductor es una ocasión demasiada buena. Firmamos un acuerdo. Me voy, me instalo, empiezo mi trabajo en Bruselas pero con la condición de volver en septiembre para hacer todos los exámenes en 4 días. Me parece una locura pero es la única solución. Todo el mundo acepta.

Llego a Bélgica por 1 año. Todo va bien. Un bonito país, amistades que se crean y sobre todo, un futuro profesional que se empieza a perfilar, o eso parece. Asisto a Consejos de Ministros, redacto muchos informes, traduzco otros para mandar a España. Un trabajo variado,  un mundo desconocido (política-funcionariado) por descubrir. Me renuevan por 1 año más. Estoy contenta. Aunque en el fondo sé que tendré que pensar, una vez más, en lo que voy a hacer después. Todo eso empieza a cansarme, todos esos proyectos que no duran más de 1 año, a lo sumo 2. Ya no tengo 20 años. Estamos en 2005 y 2006 y 2007. Ya no tengo tampoco 25 años. Mis amigas de infancia se han casado y empiezan a tener niños. Yo no tengo ni casa ni trabajo ni hombre. Bueno, lo tengo todo pero no de manera estable. Por suerte, ese tipo de pensamientos acaban huyendo rápido. Mi prioridad, sin duda, sigue siendo el trabajo. Siento que ese período en la UE va a acabarse. He aprendido un montón pero para seguir ahí tendría que entrar en un juego estratego-político que no me interesa. Además, soy demasiado inocente para eso. No me queda otra que buscar un nuevo trabajo. Rápido. Como es el estado español quien me paga pero soy residente en Bélgica no tengo derecho al paro, ni aquí ni allí. Si no encuentro nada me veo en la calle o bien deberé volver a casa de mis padres. Encuentro. ¡Qué suerte! Un contrato en ETT para el Instituto Cervantes en Bruselas. Lo encuentro incluso antes de haber acabado en la delegación regional. Durante tres meses hago malabares y voy de un trabajo a otro. Cuando a las 17h salgo de la delegación, me voy corriendo al Instituto Cervantes donde me dieron un puesto en recepción para dar información a los estudiantes. Los sábados por la mañana también. Allí encuentro una compañera que también ha estudiado traducción y que tiene el estatuto de free lance, pero debe aun seguir en el Cervantes. Las conversaciones con ella remontan a flote mis ilusiones por ser free lance. Pero estoy tan cansada. No tengo vacaciones. Dos trabajos, más tarde un trabajo. Un contrato ETT y nada de vacaciones. No tengo ningún colchón financiero detrás. ¡Lástima! Mi proyecto de free lance tendré, otra vez, que aplazarlo.

Giremos la página. La historia continua. Mis contratos ETT me cansan. Sigo mandando CV. Paso una entrevista y gano un puesto de Responsable editorial en una start-up francesa instalada en Bruselas. Nuevo mundo, nuevo trabajo. Pero siempre en contacto con las lenguas. Me encargo de la corrección y paginación de los documentos que se publican. También de un proyecto de traducción Web (localización se llama). Me cogen pour un contrato de 5 meses. Después ya se verá. Y después… me proponen un contrato fijo pero con una condición: que siga la empresa a Paris, donde ha decidido instalarse!

(To be continued…)