Vie à l'étranger

Ces amies qu’on voit peu, presque pas, pas beaucoup…

Je suis montée dans le train tôt, très tôt, c’est toujours pareil quand je dois aller à la capitale. Maintenant que j’habite en province on dirait que c’est une sacrée organisation aller passer une journée à Paris. Pourtant Paris je la connais. A Paris j’y ai vécu. A Paris j’ai rencontré des gens, quelques-uns sont devenus mes amis. Certes, Paris n’est pas la ville la plus facile au monde quant aux relations humaines. Il y a mieux, il y a pire.

Une fois installée dans le train, je me suis sentie prise par une espèce de nostalgie. C’est à chaque fois le même sentiment qui revient. Je ne sais plus trop l’exprimer. Je ne changerais pour rien au monde la vie que j’ai actuellement et pourtant… la nostalgie est toujours là.

J’ai ouvert un livre, « La Traversée » de Lénaïk Gouédard. Ce livre attendait depuis des mois sur ma table de chevet, c’était l’occasion idéale. Je me suis facilement laissé emporter par l’histoire de Wendy, cette jeune fille d’Idaho qui débarque à Rennes pour approfondir ses études et qui découvre une partie de l’histoire de ses ancêtres qui est liée, à son tour, à l’histoire de la Bretagne. J’aime bien, je lis, je lis, je tourne les pages. Le train n’est pas à son complet, plus on s’approche de Paris plus les rayons de soleil se font présents.

Après deux heures de lecture, mes yeux commencent à fatiguer. Je pose mon livre et mes pensées se recentrent sur cette copine avec qui je vais déjeuner. Nous avons partagé des tas de moments quand j’habitais à Paris. Je suis partie, elle est restée, et au fond, j’ai l’impression qu’à Paris les choses n’ont pas changé autant que ça.

Je pense à elle mais je pense également à toutes ces autres copines qui sont là, loin de moi, très loin de moi. Certaines d’elles je ne les ai pas vues depuis belle lurette. Avec chacune un code de communication s’est installée : téléphone, wahtsapp, facebook, sms, email. Elles ne sont pas là et elles me manquent. Elles sont toutes éparpillées dans les quatre coins du monde. Elles me manquent.

Le soir, je reprends le train qui me conduira chez moi. Il y a plus de monde. Quelques minutes auparavant, aux pieds du métro, on s’est dit au revoir avec ma copines. Maintenant je ne sais plus combien de temps il va falloir attendre avant qu’on ne se revoit. C’est toujours pareil.

J’ai des amies que je vois peu, presque pas, pas beaucoup, rarement… mais elles sont là et elles sont mes amies !

Et vous, vous en avez de ces copines qui malgré la distance sont toujours présentes ?

ParisParisParisParis

Inspiration

L’amitié à l’autre bout du téléphone

Les matins, quand je me lève, après avoir fait le rituel devant la glace de « il fait beau, je suis belle, tout va bien » (si vous n’avez pas suivi c’est par ici), je remercie le bon dieu Graham Bell d’avoir eu une aussi bonne idée que celle de trouver comment faire marcher un téléphone. Oui oui, de genoux devant mon lit je lui adresse une petite prière ! Il faut savoir que le téléphone, même à l’ère des Facebook, Twitter, Whatsapp (ah non, ça en France on utilise pas trop, lol) reste un très bon outil de communication. Si, en plus, le bon dieu Graham Bell on l’associe aux bons forfaits français de compagnies telles que TFree et autres ce n’est plus une prière que je fais mais carrément la danse des canards !

Une fois fini mon chapelet de remerciements, ave maria purisima… je peux bien entamer la journée en sachant qu’à l’autre bout du téléphone il y a des gens qui sont là! Cela me rassure. Je ne pourrais plus vivre sans. Finie l’époque où j’allais dans les magasins Call Phone (ça c’était chez les Belges qui, à l’époque, n’avaient pas encore su associer Bell à de chouettes compagnies bienveillantes :-)) ou alors, plus loin encore remonte l’époque où je devais acheter les cartes prépayées et me cacher dans une cabine téléphonique à la façon Superman ! Non, non, maintenant bien au chaud de chez moi et à l’abri de toutes ces tempêtes soulantes qui ne finissent jamais (de toute façon vous l’aurez remarqué, pas de bol, j’habite là par où la dame de la météo répète tous les jours « et encore un nouveau front qui rentre par la Bretagne », oui madame, je sais, tous les fronts rentrent par chez moi) je prends mon téléphone et je parle, je parle, je parle…. bon, j’exagère un peu, je ne suis pas si bavarde que ça mais alors, qu’est-ce que c’est facile de joindre mes amis !!!

Parce que c’est ça en fait qui est bon, grâce à ce merveilleux appareil je peux entretenir des amitiés pendant des années même sans qu’on se voit, qu’on se rencontre pour de vrai. Pour incroyable que cela puisse paraitre, parfois, les très bons amis sont ceux qu’on voit très rarement. Et quand je dis très rarement, il faut comprendre par là que des fois je ne vois pas des amis pendant 5 ou 6 ans mais je sais que ce sont toujours des amis. Et ça me fait énormément plaisir. Voyager, bouger, déménager sert aussi à faire une sorte de tri manière sélection naturelle parmi toutes les rencontres, connaissances, enfin, les gens qu’à un moment donné on a considéré comme nos amis.

C’est en partant que les vrais amis restent

Les appels vidéos via les ordinateurs c’est très bien aussi, je leur consacre également une petite prière le matin, cela permet à ma famille de voir mes nouvelles rides grandir ma petite princesse et tout ça tout ça. Mais le vieux téléphone fixe est toujours en tête de course, pam, tu prends, tu tapes les numéros, et voilà, rapidité, simplicité et bon fonctionnement. Et mes amis l’apprécient énormément. Dans toute cette affaire il y a seulement une chose qui est moins bien, que moi, du coup, je ne reçois jamais d’appel 🙂 mais bien des textos genre « je suis à la maison », ou des whatsapp « on vient de rentrer, tu peux appeler si tu veux », etc parce que oui, là je tire mon chapeau à la France d’avoir mis en place un système qui me convient parfaitement ! Je ne dois pas être rentable pour TFree mais ça m’est égal 🙂 sshhuttt !

Et c’est ainsi donc qu’année après année, mois après mois, je peux conserver et renforcer des amitiés qui sont nées il y a 15, 10 ou 5 ans. Parce que les amis il faut les travailler, l’amitié il faut l’entretenir, chaque ami est une petite plante qu’il faut arroser, enlever les feuilles mortes, rempoter, etc. Et le jour où l’on arrive à se rencontrer en vrai c’est des feux d’artifice qu’on lance en l’honneur du bon dieu Bell !!

cabine

Vie à l'étranger

Comment gérer la distance (physique) qui nous sépare de famille et amis

C’est toujours un plaisir de retrouver ces gens que l’on ne voit pas depuis longtemps, la distance est pour moi quelque chose d’habituel, la distance est présente dans ma vie depuis bien des années. Parfois elle est gênante, elle dérange, elle attriste aussi, elle peut même être dérangeante.

Mais parfois la distance vient nous surprendre tout en nous montrant ses bons côtés : la séparation peut rapprocher, oui, parce que comme je le dis souvent, c’est en partant que l’on sait combien on s’aime; elle nous apprend aussi à mieux donner sa juste valeur aux choses, à savoir prendre le temps pour passer un coup de fil, à faire une conférence-vidéo ou à écrire à tous ces gens qui sont loin de nous. Mais, sans doute, l’un des plus bons côtés de la distance c’est le moment de se retrouver.

Se retrouver après quelques mois voire quelques années de distance a un côté magique. Évidemment ça dépend un peu de l’endroit où ont lieu ces retrouvailles : à la maison où l’on essaye de concocter des bons petits plats, ou dans un terminal d’aéroport où les sentiments sont à fleur de peau…

Cela m’arrive très souvent d’avoir des retrouvailles-éclair, notamment avec les copines, des moments passés ensemble le temps d’une soirée, d’un café autour d’une table dans un petit bistrot ou le temps d’une journée où on se balade sans se regarder parce qu’on est occupées à tout nous raconter. Souvent lors de ces rencontres il y a un nouveau membre, le copain qui n’existait pas à l’époque ou le bébé né du mariage auquel je n’ai pas pu assister par cause de Distance (ben oui :-)), et c’est émouvant et bizarre en même temps, cela fait bien agiter mes neurones.Mon petit cœur bat à un rythme pas habituel.

Avec la famille les retrouvailles durent un peu plus longtemps, le temps de quatre jours, d’une semaine, d’une quinzaine ou d’un mois en fonction de la période de l’année. Mais là aussi on s’aperçoit de plein de choses : la ride en plus sur le visage ou la main de ma maman chérie, les cheveux grisonnants de papa, les cousins et cousines qui grandissent à la vitesse d’un TGV, ou la rupture sentimentale d’un de ces cousins plus âgés… et moi je me sens près et loin de tout ça. Je me sens toute proche d’eux parce que l’on a vécu des choses inoubliables pendant notre enfance et bien loin aussi parce que j’ai raté un épisode (ou deux ou trois) de leurs vies.

Il y a certains points essentiels pour savoir entretenir toutes ces relations à distance :

– Ne jamais dire, « non je n’écris pas c’est à lui/elle de le faire »

– Trouver toujours un moment pour y aller, quitte à devoir traverser la ville et prendre 10 métros, quand on est de passage dans une ville où l’un de tes amis/famille habite

– Faire des petits colis surprise

– Ne pas s’inquiéter quand cela fait longtemps que la copine ne répond pas aux mails, elle est sûrement occupée, si elle est une bonne copine elle va même t’écrire une ligne pour te dire « beaucoup de travail ces derniers temps, hâte de parler avec toi »

– Savoir résumer en cinq minutes l’essentiel de ta vie des derniers mois pour mettre au courant et ensuite passer aux détails

– Quand quelque chose dans ta vie quotidienne te rappelle un aspect ou un souvenir de tes amis faire un petit sms pour le dire, ça dessine un sourire !

– Envoyer de temps à autre des cartes postales

– Et surtout ne jamais oublier le comment du pourquoi de ces relations et amitiés !

Moi j’ai une copine avec laquelle je parle régulièrement par téléphone et par email mais que je n’ai pas vu depuis six ans, j’ai une autre copine avec laquelle il y a neuf ans on s’est établi la règle de nous voir au moins une fois par an et on arrive à tenir la promesse, j’ai une autre copine avec laquelle on se parle moins souvent mais on sait qu’on est comme des sœurs et on n’hésite pas à nous rendre service, j’ai une autre copine avec qui on a zéro secrets et avec qui on sait tout nous dire même les choses qui fâchent, une autre qui pendant deux ans a su m’appeler du fin fond de l’Afrique au moins tous les deux mois…

Et je vais devoir vous quitter, je vais préparer des bons petits plats pour ce soir… des retrouvailles m’attendent 🙂

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