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Simple Things

Une panne d’électricité et voilà que le monde s’écroule. Que fais-je ? Prise par la panique et le découragement la première réaction est, sans appel, de penser à ce texte pas fini, à cet onglet qui vient de se fermer devant mon nez, bref, à ce travail qui en l’espace de moins d’une seconde est devenu noir, comme l’écran devant mes yeux.

Heureusement je ne mets pas beaucoup de temps à réagir, ce n’est pas la fin du monde. Je me dis qu’il faut donc que j’en profite pour faire plein d’autres tâches. Quand on travaille à la maison les tâches ne manquent jamais, si vous voyez de quoi je parle.

Je sors de mon bureau et je vois sur la table du salon un chouette magazine que je viens de découvrir, Simple Things. Oh, je n’ai pas eu le temps de finir de le caresser, de le regarder, de savourer ses lignes, d’entrelacer ses mots, de me laisser emporter par ses jolies images… j’ai du temps maintenant pour ces Simple Things.

Parce qu’en vrai, avec cette vie frénétique que nous menons, entourés de smartphones, de bips, d’écrans, d’onglets qui s’ouvrent et se ferment, de liseuses, et bien d’autres matériels sophistiqués et à la pointe, on a tous un peu oublié ces petites choses simples, ces petits bonheurs qui viennent parfumer notre quotidien.

Nous sommes tous conscients de ce rythme trépidant mais nous avons tous du mal à y remédier. Peut-être qu’une petite panne d’électricité tous les jours nous ferait prendre conscience que toucher la feuille de cette plante qui grandit dans le salon, sentir le linge fraîchement plié, relire calmement le courrier que notre copine a envoyé ou ne pas être pressés quand on lit l’histoire du soir sont des moments qui peuvent nous apporter beaucoup plus de bonheur et de joie de vivre qu’on ne le croit.

C’est pour cela que je dis oui à ces Simple Things ♥

EDIT : Je n’ai pas été contactée (pas encore -allez on rigole) par le magazine. Ce que je dis c’est ce que je pense. J’ai acheté, j’ai lu, j’ai savouré et j’ai eu envie de partager.

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Retour à la normale

C’est aujourd’hui pour nous le retour à la normale que j’annonçais vendredi dernier sur ce blog. Je devrais avoir beaucoup de choses à raconter. Oui. Sauf que… sauf que :

1. Il pleut presque sans cesse depuis jeudi dernier. Marre, il y en a marre. Après avoir passé quinze jours au soleil, d’avoir mis nos maillots de bain, d’être en petites ballerines et d’avoir goûté au vrai printemps, cela s’appelle une vraie pénitence. Snif. Même ChériGuiri, l’autochtone des deux était à moitié dépressif vendredi dernier parce que « regarde dehors, on peut même pas aller dans le jardin ». Je sais chéri, je ne vais jamais comprendre les gens qui ont des mètres carrés et des mètres carrés de jardin quand de toute façon on ne peut y mettre les pieds que 3 semaines par an.

Pour de vrai, il faut que je finisse par m’acheter des vraies bottes de pluie. Parce que « c’est exceptionnel ce temps-là » sauf que cela fait 5 ans que c’est exceptionnel.

Rappelez-moi aussi de jouer au Loto pour que je puisse, enfin, aller m’installer sous un cocotier au soleil !

2. Ce matin a été dur de laisser ma petite princesse. A seulement quelques heures de ses 1 an je réalise que c’est de plus en plus dur de la quitter. J’ai l’impression que plus elle grandit plus j’ai envie d’être avec elle. J’imagine que c’est parce qu’on commence à vraiment communiquer et qu’on peut commencer à jouer ensemble, etc. Avant c’était pipi-popo-dodo-miamiam, maintenant les choses sérieuses commencent.

3. J’ai commencé deux vrais articles mais les mots justes ne viennent pas, alors me voilà ici en train de vous expliquer n’importe quoi. Mais, des fois, les n’importe quoi ils sont bien aussi, n’est-ce pas ?

4. Demain je vais vous parler (comme ça je m’engage) de cet évènement d’il y a tout juste un an. Car c’était le 13 mai 2013 que je partais à la maternité comme si je partais en voyage, je n’avais aucun signe d’accouchement, je me sentais fraiche comme une rose (enfin, j’exagère un peu) sauf que j’en étais déjà à J+5.

5. Je vais aussi bientôt vous reparler du bilinguisme chez les bébés. Je me suis re-rendue compte qu’il n’y a pas de règle écrite. Lors de nos vacances j’ai fait une rencontre qui me l’a (encore) prouvé.

6. Dernièrement je vous ai montré beaucoup de photos de Minorque. Non, je tiens à préciser que je ne suis pas une agence de tourisme et que je fais cela juste parce que je veux, je le sens comme ça et que j’ai envie de parler de ça.

Son Fel

7. Comment vous-faites, les filles, vous qui partagez tout le temps des photos sur Instagram ? Je me suis rendue compte que je suis incapable de vivre un moment et de le partager aussitôt sur les réseaux sociaux. Je suis incapable de savourer un instant et de manipuler mon smartphone. Mince.

8. Je suis rentrée de « chez moi » chargée comme une mule. Oui, je ne sais pas ce qui m’a pris. ChériGuiri n’arrêtait pas de me dire qu’on avait pas prévenu les déménageurs, hihi! Mais j’ai des provisions pour quelque temps et surtout plein de jolies choses faites et cousues par ma maman. Elle est douée, pas moi !

9. Il va falloir aussi que je vous parle des fêtes d’anniversaire de petite princesse. Elle en a déjà eu une aux saveurs espagnoles, la deuxième aura lieu très bientôt, ici.

10. Et voilà, j’en suis au 10 de cette liste toute décousue et en me relisant je réalise que ce qui prend plus de place est la météo et la pluie.

Alors voilà, il vaut mieux que j’aille prendre un café !

velo

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Enfant footballeur, enfant esclave

Sacré Manuel Guisande qui dit que…

Ils ont beau me dire qu’ils vivent dans des infrastructures parfaites et que tout est conçu pour eux… rien que pour eux. Ils ont aussi beau me dire qu’ils étudient, qu’ils vont à l’école et qu’ils sont bien entourés. Ils ont beau me dire qu’ils sont heureux.

J’ai du mal à le croire. Parce que tous ces enfants qui vivent dans des résidences de grandes équipes de football, qui ont entre 11 et 14 ans… tous ces enfants sont, pour moi, les nouveaux esclaves du XXIe siècle.

Ce nouveau modèle (amélioré) d’esclavage montre seulement le bon côté de l’affaire et non pas le mauvais. C’est à peu près la même chose qu’autrefois mais assaisonné de marketing publicitaire: un nouveau confetti de couleurs qui cache très bien la réalité. Cette sorte de tyrannie sur les enfants commence quand des chasseurs de talents parcourent la planète entière et/ou reçoivent une alerte comme quoi il y aurait, quelque part, une bonne « proie » à chasser.

C’est alors qu’habitués à l’ancestrale méthode de chasse, ils vont suivre, pas à pas, un rituel sans faille. Ces prédateurs d’âmes arrivent sur le lieu des faits pour examiner et analyser. Si la proie a un joli potentiel, ils vont aller à la rencontre de sa famille pour leur raconter des belles et merveilleuses histoires. Ensuite, ils repartiront avec un contrat emballé dans un joli papier cadeau en leur disant que cela va leur arranger la vie.

Loin des parents, seulement connectés à eux par téléphone et par des rares visites, ces enfants vivent enfermés dans des établissements dits « de haut niveau sportif ». C’est là-bas qu’ils grandiront avec le rêve d’arriver, un jour, au devant de l’équipe de première division et de devenir des stars.

Tout cela a l’air génial, merveilleux, idéal, fantastique. Les grandes équipes vont se vanter, quelques années plus tard, du fait que c’est eux qui ont formé tel ou tel footballeur, celui qui a gagné je ne sais pas combien de ballons d’or. Mais jamais ils vont nous parler de ces autres enfants qui n’ont pas connu le succès, ceux à qui ils ont du dire « tu n’es pas fait pour ça », ou ceux encore qu’ils ont du « rendre » à leurs familles tel des poupons qu’on rend au magasin.

Il est probable, alors, que ces enfants restent marqués à vie par leur échec. Qui sait si ce problème va les tourmenter toute leur vie. Parce que ce n’est pas pareil une grande déception à 34 ans qu’à 14, mais ça, ça n’intéresse personne. D’eux, de ces centaines d’enfants -des mômes pas plus grands qu’un mouchoir de poche- personne va en parler. Ils tomberont dans l’oubli et dans le silence. Ils resteront seuls avec leurs cœurs brisés et leurs rêves détruits. La seule chose qu’ils auront gagné c’est d’avoir grandi loin de la famille.

C’est peut-être la raison pour laquelle il y a beaucoup de sportifs de haut niveau (des enfants après tout) qui ne sourient jamais, comme jamais on a vu sourire un esclave.

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