Vie à l'étranger

Une dose de mots et un zeste d’intonation

Des mots d'ailleurs

On les entend venir de loin, au creux de notre oreille, comme un profond soupir à la respiration cadencée. Sourire à la main et embaumés de nostalgie, nous sautons au premier dring, nous nous installons confortablement et ouvrons la bouche pour saluer joyeusement.

Parce que quand on ne se voit pas, quand on ne se voit plus, on a toujours les mots : il ne nous reste que les mots ! Les expressions du visage effacées, les gestes corporels cachés, les rides gommées, il ne nous reste que les mots ! Les mots et une intonation. Des intonations.

Avez-vous déjà pensé à ces mots venus d’ailleurs, venus de loin qui traversent les kilomètres, les montagnes et les océans ? Vous êtes-vous déjà arrêtés sur ces mots si enchanteurs, proches et lointains à la fois ? Réconfortants ou inquiétants, tristes ou heureux, fatigués ou énergiques, certains ou trompeurs…

Et une intonation scandée volontaire ou involontairement, que notre coeur va décoder à tort ou à raison. Les écouter, les entendre, les prendre au vol et les garder dans un petit recoin. Et puis, plus tard, ils reviendront et referont surface pour les décoder et les déchiffrer. Et nous replongerons dans une espèce d’abîme impénétrable, tortueux et indécodable.  Le coeur rétrécira, quelques secondes, avant de s’évaser. Les mots étant toujours là, les mots, souvent, QUE les mots… !

Avez-vous déjà pensé à ces mots qui sont le seul et unique lien qu’il vous reste avec eux ? Eux, qui sont loin, eux, dans un ailleurs… Un ailleurs qui vous a appartenu, avant, il y a quelques années de cela. Et comment faire pour ne pas les dénaturer ?

Parce que quand le seul lien quotidien que vous détenez avec cet ailleurs étranger, ce sont les mots et une sorte d’intonation, vous vous dites que c’est d’une sacrée importance, les MOTS ! J’y pense, j’y réfléchis, parfois, je me suis fait avoir aussi. Prenez une dose de mots mélangés à un zeste d’intonation, cachez les visages et les corps, faites abstraction du contexte, de la pièce, des vêtements, de la coiffure, de cet oeil mi-rouge et même de la météo… et vous verrez, comme d’un coup, vous comprendrez l’importance de ce que l’on dit !

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Mots éparpillés

Mots éparpillés : octobre 2015

 

Mots Eparpillés

Bienvenus à la deuxième édition du rendez-vous interblogueur « Mots éparpillés ».

Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.

Mots éparpillés

Photo de Sofie depuis Paris
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Vous en vouliez des mots ? Alors, les voici ! Tenez, prenez-les, montre-lez, brandissez-les et dansez avec, oui, surtout ça ! Dansez avec les mots !

Mais oui, j’en voulais… mais là, soudain, cela fait beaucoup de mots d’un coup, vous ne trouvez pas ?

Non, pourquoi ? Je ne trouve pas. Ils sont beaux, ils sont attachants, ils doivent bien s’aimer, ils sont tous là, ensemble, à se donner la main.

Et bien, tu crois très fort aux mots, ma chère amie !

Bien sûr ! Surtout en ce moment de rentrée et de bienvenues. Les mots, pour souhaiter la bienvenue, il n’y a que ça de bien : on les choisit avec soin, on y met un peu de couleur et hop, le tour est joué !

Et hop alors ! Bienvenus à tous, installez-vous, souriez, écrivez, soyez heureux et rejoignez-les tous ces mots éparpilles !

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DÉCOUVREZ LES AUTRES PARTICIPATIONS DE CE MOIS-CI :

– Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »
– Elijange, de « Eljange -des mots »
– J’habite à Waterford du blog homonyme
– Laura WB du blog « Carnet d’Efie »
– Marie de « L’atmosphérique Marie Kléber »
– Jacou de « Les mots autographes »
– Génèvieve de « Plaisir d’écire, plaisir de lire »
– Pom de pin du blog « Pom de pin in Wonderland »
– Agnès Audibert de « Mes livres, mes lecteurs et moi »
– Stéphane Dary de « Les écrits de Stéphane Dary »

Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte.

Pour participer, rien de plus simple :

– écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier sur votre blog le 15 du mois suivant.
– intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel Mots éparpillés de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs).
– nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne.

… et ne pas hésiter à rejoindre le groupe Facebook dédié au projet Mots Eparpillés !

De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte.

En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires. Vous pouvez trouver l’e-book de l’édition 2014-1015 en cliquant ici !

VOICI LA PHOTO POUR LES TEXTES DU 15 NOVEMBRE :

Merci à Oh et puis ! de nous avoir autorisé à utilisé cette image.

Mots éparpillés

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Vie à l'étranger

Différences (ou pas) entre un expat et une vie à l’étranger ?

Ce n’est absolument pas la même chose, enfin, je crois. Tout comme je pense qu’il est temps de le préciser. Depuis toutes ces années que je blogue (7 ans déjà), les articles sur ma vie à l’étranger ont été au coeur de cet espace. C’est même un peu l’origine ou la cause de l’existence de mon blog : le fait de vouloir trouver un lieu stable suite à autant de déménagements dans des villes différentes … à l’étranger ! Pour vous dire à quel point c’est important pour moi que, à une époque, j’avais même une colonne dans un journal de Minorque qui s’intitulait « De l’étranger », c’était le rédacteur en chef qui avait trouvé le « titre ». Si vous me suivez, vous savez aussi qu’un de mes articles sur ma vie en France a été publié sur le Huffingtonpost. C’est un sujet qui me tient vraiment à coeur (comme celui du bilinguisme).

Expat et  vie à l'étranger

Mais je ne veux pas autant parler de moi (vous pouvez re-trouver les articles à ce propos, ici, tous réunis sous la catégorie Vie à l’étranger) que de cette confusion ou non différence qu’on fait entre les expatriés et les gens qui sont partis vivre à l’étranger, « juste comme ça ».

Avant d’avancer, je tiens aussi à faire un mea culpa (ironique) puisque si vous avez une bonne mémoire ou si vous fouillez dans les archives, vous allez trouver certains des articles que j’ai écrit avec le mot « expat/rié » en titre. Mais bientôt vous allez comprendre pourquoi j’ai utilisé ces mots.

La différence

Chercher le signifié d’expatrié dans un dictionnaire ne va pas beaucoup nous aider dans cette envie de clarifier ces deux notions. En effet, cela dépend du dictionnaire même si on peut résumer en disant que les académiciens considèrent qu’un expatrié est « quelqu’un qui a quitté sa patrie ». Alors, oui, nombreux sommes les expatriés !

Sauf que dans l’imaginaire (le langage) collectif, les expatriés ou expats sont toutes ces personnes qui partent vivre dans un autre pays pour des raisons de travail, particulièrement l’ensemble d’employés qui se « font muter » à l’étranger. Et c’est là que la confusion arrive.

Les conditions

Les gens qui sont envoyés par leur entreprise dans un autre pays, sont souvent encadrés. Même si ce n’est pas pareil partir expatrié au Congo qu’en Italie, ces gens partent donc déjà avec l’assurance d’un travail, et souvent, d’un logement.

En revanche, les autres, ceux qui « avons une vie à l’étranger », nous sommes partis pour des raisons diverses et dans des contextes également multiples : études, envie de l’ailleurs, au-pair, année césure, amour, etc. Souvent, ces gens-là sont partis, ils ont vu, ça leur a plu et ils sont restés. Pas d’obligations, pas de contraintes. Un vrai choix ou la vie elle-même.

D’un point de vue de l’imaginaire collectif, je ne suis donc pas une expat. Je ne peux pas, par voie de conséquence, vous en dire beaucoup plus.

Je peux, au contraire, vous résumer « une vie à l’étranger » : c’est vivre dans un autre pays que le tien mais tout comme si c’était le tien (à quelques nuances près -nuances que j’évoque régulièrement dans mes articles). C’est-à-dire, je vis en France, je paie mes impôts en France, j’ai mon médecin en France, si je perds mon travail, je vais chez monsieur Pol comme tout le monde, mes enfants vont à l’école en France, j’achète une baguette tradition comme tous les Français,  et un long etcétéra. Si jamais je décidais de rentrer dans mon pays (en occurence, l’Espagne), je n’aurai le droit à rien (alors moi, c’est plus que sûr, je n’ai jamais travaillé là-bas). Ok, je vous l’accorde, je généralise un peu mais vu que dernièrement les articles sur les expats fleurissent sur les journaux (j’ai l’impression que quelque chose qui me caractérise moi et bien d’autres gens, à savoir, cette étiquette de « expat » et/ou « étranger » est devenu d’un coup d’un seul, l’étendard de certains pays !), j’avais au fond de moi, quelque chose qui me disait qu’il fallait faire une petite piqûre de rappel !

Pourquoi ai-je  utilisé précédemment le mot « expat » pour mes articles ? (et je vais certainement le faire encore)

Et bien, je viens de vous le dire : il s’agit (d’après moi) d’un effet de mode et je vous assure que sur ce monde de la communication rapide et des réseaux sociaux, utiliser le mot expat est plus rapporteur que dire tout bêtement « je vis à l’étranger », oui, oui, si je relaye un article avec les hashtags #expat #xpat #expatrié #expatriado sur Twitter, j’aurai plus d’engagement et de retombées que si je met un hashtag #vieàlétrenger (que j’utilise tout de même).

Voili. Voilò.

Les ressemblances

Quelques points communs entre l'expat et celui qui a une "vie à l'étranger" :
- capacité d'adaptation
- savoir aimer deux pays, deux patries à la fois
- ce devoir d'aller vers les autres
- un éternel apprentissage
- une analyse critique plus développée (aussi bien envers le pays d'origine que le pays de résidence)
- des moments de saudade
- (...)
Vous m'aidez à compléter la liste ?

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