Lifestyle

Partir en vacances « chez soi »

Partir en vacances "chez soi"

Les valises ne sont pas bouclées, les billets d’avion ne sont pas encore imprimés mais les maillots de bain nous attendent pour dans quelques jours, quelques heures. Maillots de bain, avarcas, crème solaire, lunettes de soleil, terrasses. Prendre le parasol et le cabas et partir faire un plongeon. Rester une petite heure sur la plage, jouer avec le sable, regarder l’horizon, s’imprégner du sel et rentrer, pas plus de 15 minutes en voiture. Douche rapide pour enlever ce sel qui colle au corps et rouvrir l’ordinateur et pianoter, travailler, jouer au free-lance.

Au loin, entendre des voix très familières, des portes s’ouvrir, des gens passer qui disent bonjour et s’arrêtent pour parler avec la dame qui balaie le trottoir et dépoussière les persiennes. Et sa petite-fille qui joue autour et court et rigole et chante. La dame c’est ma mère. On est dans le sud. On est à Minorque. Ville blanche d’intérieur.

Parce qu’à l’instar de beaucoup de gens qui vivent à l’étranger, nous partons en vacances « chez nous ». Quand on y pense, ça fait bizarre.

Où partez-vous en vacances ? 

« Chez moi », réponds-je ou alors « chez mes parents ». Lui, mon ChériGuiri répond d’un, « ben, on part chez Marga, il y a pire comme destination ». C’est vrai. Mais ça fait bizarre. Hier encore, une jeune femme après avoir entendu que Petite Princesse et moi on s’envolait en fin de semaine et qu’on rentrait à la fin du mois d’août, elle m’a regardé les yeux grand ouverts et m’a dit « mais vous partez carrément un mois et demi ? », j’ai tout de suite compris et j’ai expliqué « non mais vous savez, on part chez moi, on part en vacances et on ne paye que le transport, on a une maison sur place et puis j’ai plein de travail, mais je peux travailler de n’importe où tant que j’ai une connexion Internet ». « Aaaaah » a-t-elle soupiré.

Je soupire aussi et je savoure ma chance

Beaucoup d’expatriés et de gens qui vivent à l’étranger se sentent obligés de rentrer dans leur pays natal pour rendre visite à la famille. Il y en a qui quittent le soleil de leurs pays d’adoption pour passer un été moins chaud auprès des siens ; et d’autres, comme nous, font le chemin inverse. Du nord vers le sud. Tous les ans, jouer les répétitions, comme une partition entendue d’avance.

Partir en vacances "chez soi"

Et puis cette envie d’ailleurs

Parfois ça arrive, oui, bien sûr. Parfois ça arrive qu’on se dise, mince alors j’aurais envie aussi de faire d’autres pays, d’autres destinations, d’autres lieux magiques jolis parfaits. J’appelle ça la contradiction de l’expatrié : être ici et vouloir être là-bas. Arriver là-bas et penser en l’ici. Ou encore, être avec lui et penser à eux, être avec eux et penser à lui. Toujours un entre-deux.

On se fait une raison et on profite de nos escapades de quelques jours en avril ou en mai. Et on re-savoure notre chance d’avoir une maison à Minorque. Et on se dit qu’être au près de la famille, des terrasses et des criques, tout en même temps, c’est juste incroyable ! On a appris à cohabiter avec papa et maman, beau-papa et belle-maman, pour quelques jours, quelques semaines. Avoir la chance d’avoir un espace rien que pour nous et pouvoir savourer cette cohésion familiale qui règne encore dans les pays du sud, comme en Italie ou en Espagne. Et cette ambiance qui règne chez les enfants, à jouer sur la place de la ville, une chance aussi pour PetitePrincesse et ses aventures de petite bilingue.

Alors, on retourne voir nos valises et on y glisse doucement les débardeurs et les sandalettes, les shorts et les robes.

Partir en vacances pour se re-trouver "chez soi". Comme cette contradiction perpétuelle d'une vie à l'étranger. Comme ces retrouvailles permanentes et éphémères. Comme une vie en deux parties.

 

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Enfants

Désormais, c’est moi la maman

Désormais, c'est moi la maman

 

La regarder sauter, virevolter, sourire, bouder, manger, jouer, découvrir, sautiller, rigoler… La voir grandir tous les jours.

Tomber amoureuse à chaque fois. Un amour maternel.

C’est l’amour d’une maman qui naît, évolue et se construit dès le moment où cette barre rose s’affiche. Et puis, il est là. Le bébé minuscule haricot petit pois noisette crevette cacahuète devient une petite fille à bouclettes, comme sa maman, comme moi.

Comme moi quand j’étais petite. Petite, moi. Et penser à ma maman qui me faisait des couettes et prenait soin de moi et me parfumait, me donnait à manger, jouait, rigolait. Ma maman. Ma fille.

Et je me dis que je suis maman. Désormais, la maman, c’est moi !

Et la joie s’installe et la peur aussi. Passer de petite fille à maman. Parce que c’est un peu cela. Enfin, non. Mais oui. Se rendre compte que le temps passe et qu’on n’est pas seulement la fille de maman mais la maman de. Et répéter des gestes, reproduire, en essayer des nouveaux. Et aimer très fort comme on nous a aimées. Savoir ce que c’est que d’aimer un enfant, comprendre des choses et ne pas trouver les mots.

Les mots d’une maman. Des mots qui guérissent, réconfortent, apaisent. Des mots qui font rigoler. Des mots pour chanter et danser. Des mots qui nous construisent. Des mots qu’on entend, enfant et qu’on re-dit, une fois maman.

Parce que désormais, c’est moi la maman. Et ça fait bizarre. Et ça fait plaisir. Et ça fait un mélange de responsabilité devoir bonheurs et tout un tralalala de choses vieilles et nouvelles. Vieilles parce que la fille que j’étais les a déjà vécues et nouvelles parce que je les vois vis ressent d’un autre point de vue.

Parce que j’ai plus de 30 ans mais je suis nostalgique de mes 10 ans. Parce qu’une sorte de faille spatio-temporelle s’est installée. Elle a 25 mois. J’ai 35 ans. Elle a 59 ans. De mère en fille, s’aimer, fort. Très fort. Et si être maman c’était appréhender le cycle de la vie ?

Désormais, c'est moi la maman et j'aime en amont et en aval.

Margarida

P.S.- J’ai demandé à ma maman si je pouvais mettre cette photo, qui date de l’été dernier. Je sais qu’elle n’aime pas trop se voir sur ce monde virtuel. Mais elle a dit oui. Parce qu’une maman, pour un enfant, ferait n’importe quoi !

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Mots éparpillés

Mots Eparpillés : eBook à télécharger (et merci !)

Les Mots Eparpillés se sont envolés.

Ces mots qui nous ont accompagnés tout au long de l’année scolaire 2014-2015. Chaque mois, petit rituel, image à l’appui et des mots qui se glissent et virevoltent entre les touches du clavier et puis, enfin, ils se posent sur nos écrans. Un moment de partage et de convivialité. Du temps pour l’imaginaire, les vocables, les paroles, les langues et la vie.

eBook Mots Eparpillés

Avec Florence Gindre, on voulait aujourd’hui, tout simplement vous dire M E R C I. Vous remercier pour vos mots et pour vous avoir prêtés au jeu. On a souri et rigolé et ému et monté les larmes aux yeux, on y a cru et puis finalement c’était autre chose. Les mots, le pouvoir des mots.

Merci, donc. Gracias.

Cette première saison nous a plu, nous avons décidé de poursuivre l’aventure, avec, sans doute, quelques petites nouveautés ! On se voit en septembre ?

Télécharger l’eBook

Vous pouvez télécharger librement l’eBook  que nous avons préparé avec amour et enthousiasme pour vous, pour eux, pour tous ceux qui sont curieux et avides de mots éparpillés. Il est là comme un petit collier de perles multicouleur enfilées avec grâce et élégance.

Prenez-les, ils s’éparpillent, ils sont à vous !

PS.- Sur la sidebar à droite, j'ai créé une rubrique où vous pouvez télécharger l'eBook, parce que cet article va défiler pour rentrer dans les archives du blog. Je me suis dit qu'il serait, ainsi, plus facile de revenir vers l'eBook, pour les retardataires dissipés et autres vacanciers...

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