Apprendre des langues

De petit écolier à grand bachelier

Jeudi dernier ont commencé les premières épreuves du Bac 2011. Beaucoup de stress et de pression. Passer les examens du Bac marque la fin de toute une étape pour des milliers et des milliers d’adolescents, on s’y joue beaucoup, en quelque sorte on nous fait croire que l’avenir de tous ces jeunes va se décider sur les bancs et les salles froides de ces centres d’examens…Peut-être…

Mais moi aujourd’hui et avec le recul de jeune trentenaire je veux donc voir le Bac comme cette fin d’une période pour en commencer une autre tout à fait différente. Le passage du Bac vu comme le passage à la vie adulte. Et si ce n’était pas vrai ? Les enfants sont actuellement un peu trop protégés, j’en ai bien l’impression, du moins au niveau du suivi scolaire. Les enfants aujourd’hui ne sont pas trop autonomes, ne savent pas trop prendre des décisions, et pourtant… s’ils savaient combien faut-il en prendre des décisions au long de la vie !

J’en parlais récemment avec une copine qui est quotidiennement confrontée à des ados et pré-ados, elle est prof. D’après elle on ne peut plus rien demander aux enfants, quand on leur dit qu’il faut faire un travail à deux, ils répondent « que non, moi lui  (son camarade) je le connais à peine » ou bien « il habite trop loin de chez moi », pourtant je suis sûre que les e-mails ça ils connaissent, et puis prendre dix minutes de la récré pour finir un dialogue, et ben non, presque un pêché ! Ils n’hésitent pas non plus à dire (les lundis), sans aucune honte, à croire qu’ils naissent dévergondés, que « je n’ai pas pu faire le travail à la maison car ce weekend j’ai été de mariage, ou il y avait des gens à la maison ou j’étais parti ailleurs… », oui, ça existe apparemment.

Et moi je trouve qu’en très peu d’années les choses ont bien changé, un peu trop même. Et je me demande si on est en train de bien évoluer. Je me demande si tous ces jeunes qui sont en train de laisser leurs tripes devant les sujets de Philo, d’Histoire-Géo et autres savent vraiment ce que c’est que la vraie vie. Et pire encore, je me demande si ce n’est pas les parents qui devraient de nouveau passer un Bac, mais c’est une question que je vais laisser sans réponse.

C’est bien pour cela que moi ce Bac je désire fortement l’entendre comme le vrai passage à la vie adulte… De petit écolier à grand bachelier !

Bonne chance à vous tous jeunes de la France !

Bureau65

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Bilinguisme

Bébé parle deux langues

J’ai récemment eu une conversation fort intéressante avec une copine sur le bilinguisme chez un bébé et l’apprentissage de plusieurs langues depuis tout petits. Ma copine, qui attend son premier bébé pour très bientôt, est polonaise et son mari espagnol, ils habitent à Madrid. Pour vous situer. En tant que jeune maman elle se pose des questions, ce qui est tout à fait normal et sain. Dans sa tête il est clair qu’elle va lui parler polonais et son mari espagnol mais…est-ce qu’il y a des limites ? On doit lui parler tout le temps dans cette langue dite maternelle ? Cela peut frôler le non respect et l’impolitesse quand on est entre amis, belle-famille et autres gens qui ne comprennent rien à cette langue ?

Une autre femme, anglaise et mariée aussi à un espagnol, maman de trois jeunes et belles filles me commentait  presque au même moment, que l’anglais était SA LANGUE SECRÈTE entre elle et ses enfants mais qu’elle ne pouvait pas dire qu’elle leur avait tout le temps parlé en anglais, car justement elle considère un manque de respect de leur parler en anglais devant ses beaux-parents, par exemple; mais que parmi son entourage, des amies étaient beaucoup plus strictes et ne passaient jamais à la langue de la belle-famille.

Ma copine, la polonaise, me disait qu’elle ne voulait pas trop se pencher dans la lecture des innombrables livres existants sur le sujet, puisqu’elle avait peur de se noyer parmi autant d’information et points de vue différents.

Il y a eu une période où la question du bilinguisme chez un nourrisson était vu plutôt  comme un problème. Des experts affirmaient que cela pouvait entraîner des problèmes d’apprentissage et de dyslexie, actuellement c’est bien le contraire, les enfants qui depuis un très jeune âge développent l’apprentissage d’une deuxième langue semblent être plus ouverts à l’acquisition d’une troisième et quatrième langue. Comme quoi, les goûts et les couleurs ça ne se discute pas.

Seulement un aspect m’interroge : l’apprentissage d’une langue fait appel à une dimension affective. Si l’enfant se sent plus proche de l’un de ses parents, il développera peut-être une préférence pour la langue avec laquelle il lui parle… Je pense que c’est bien vrai mais je ne voudrais pas que langue soit équivalent d’une préférence de la part de l’enfant envers le père ou la mère. Je ne pense pas du tout que cela se passe comme ça, surtout que tous ces couples qui se posent la question du bilinguisme chez son enfant sont des familles où l’une des deux langues n’est pas du tout parlée dans le pays où ils ont choisi d’habiter.

Moi personnellement j’ai aussi mon expérience à moi. Je suis bilingue mais pas parce que mes parents soient de langues différentes mais parce que je suis née dans un pays où le bilinguisme est assez courant. J’ai vécu toute mon enfance dans une région où la co-officialité des langues est présente, le catalan et le castillan je les ai appris en même temps. Ou presque, en fait je ne sais pas. Je me suis retrouvée souvent dans des situations surréalistes quand des gens me demandent comment j’ai appris à parler espagnol (castillan), ma réponse étant toujours : je ne sais pas. A quel âge ? je ne sais pas non plus… Je sais seulement que ma maman me disait « si tu viens de lire un livre en catalan maintenant tu en lis un en espagnol. Je sais seulement qu’à l’école j’avais des maîtresses qui venaient de la péninsule ibérique et qui étaient, donc hispanophones mais depuis le temps qu’elles habitaient sur l’île elles comprenaient le catalan, donc je pouvais très bien leur parler en catalan même si elles me répondaient en espagnol. Je sais seulement que, petite, j’ouvrais un journal et une page était écrite en catalan et celle d’à côté en espagnol.

Je pense donc que le bilinguisme peut être vu plutôt comme un avantage, je ne crois pas avoir eu des problèmes d’apprentissage, bien au contraire, je pense que le fait de connaître deux langues depuis petite m’a donné envie d’en apprendre encore d’autres.

En ce qui concerne le fait de parler cette langue maternelle pas comprise par une partie de la famille (voire par un des progéniteurs) ou amis, je vois cela comme une règle à établir entre papa et maman, même avant la naissance, il suffit de se mettre d’accord et de laisser les choses bien claires pour ne pas tomber dans des malentendus !

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Apprendre des langues

L’apprentissage des langues étrangères

Apprendre une langue étrangère dans un milieu scolaire n’est pas facile. En cours les élèves sont nombreux, l’ambiance n’est pas toujours favorable et le cadre de travail est loin d’être le meilleur. Mais les professeurs peuvent tout de même faire passer un intérêt pour cette langue étudiée.

Langue vivante veut dire langue qui s’utilise, langue de tous les jours d’un bon nombre de personnes, qu’elle soit éloignée ou non de notre hexagone ne devrait pas freiner à cet apprentissage. Il peut y avoir beaucoup de motifs différents pour lesquels un élève en cinquième choisit sa LV2, parfois par défaut, souvent ce n’est pas un choix réfléchi et pourtant cette LV2 a une importance énorme pour l’avenir personnel et professionnel des élèves. C’est pour cela que les parents devraient prendre le temps de bien discuter avec leurs enfants avant de cocher la case allemand, italien, espagnol, japonais ou autre.

Selon le Ministère de l’éducation « chaque élève doit être capable de communiquer dans au moins deux langues vivantes à la fin de l’enseignement secondaire. Pour atteindre cet objectif, l’enseignement des langues a profondément changé et s’inscrit dans une perspective européenne commune forte. Les élèves acquièrent des notions dès le CP. et les initiatives pour la pratique de l’oral au collège et au lycée sont multipliées. » Je pense que ce Ministère de l’éducation surestime les capacités de son propre système d’enseignement. Soit.

Une langue étrangère s’apprend en la pratiquant, et quand on a 30 élèves par classe cette pratique relève du milieu paranormal. C’est impossible de produire des activités vraiment intéressantes avec des groupes aussi nombreux, surtout avec des élèves qui savent vite décrocher,  notamment quand ils entendent le ronflement d’une langue qu’ils comprennent à peine…

C’est pour cela qu’il faut surtout faire passer le message que le plus important est d’arriver à communiquer, finie l’époque où les erreurs grammaticales faisaient peur aux élèves et les bloquaient, finie l’époque du « j’ai honte donc je me tais », il faut dire à tous ces gens qui apprennent une langue que le plus important est la débrouillardise… le reste vient tout seul !

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