Vie à l'étranger

Vivre à l’étranger et faire partie de la culture locale

Je viens aujourd’hui avec un petit article que j’ai redigé pour le magazine du Cercle Celtique Tréteau et Terroir, de Nantes…. Le choix de le publier ici sur mon espace vient du fait de vouloir partager avec vous, chers lecteurs et lectrices, la palette de sentiments qu’on peut avoir quand on habite à l’étranger, quand la culture n’est pas tout à fait la notre mais qu’on essaye tout de même de se l’approprier. Des moments faciles, des moments difficiles. C’est une sensation d’être sans être.

Tréteau et Terroir fête cette année ses 70 ans, ça fait beaucoup allez-vous me dire… mais bien au contraire je trouve que le groupe est en pleine cure de jouvence. Regardez sinon, en dix-huit mois seulement cinq beaux bébés ont rejoint le groupe et cet été trois mariages auront lieu. Une belle manière de vieillir, de grandir et de s’ouvrir, car les danses et la musique traditionnelle sont beaucoup plus que la sauvegarde d’une culture propre à un peuple, c’est aussi un état d’esprit, un amour envers ce qui appartient à l’Homme, vers ces origines qui nous font avancer et aller de l’avant, et c’est justement cet amour qui donne de la grandeur au cercle celtique Tréteau et Terroir.

Il ne suffit pas de vouloir danser ou de savoir bien jouer la veuze, il ne suffit pas non plus d’être techniquement parfait si on n’a pas l’amour du traditionnel. Tout au long des années, depuis qu’en 1941 le groupe a vu le jour, Tréteau a su conjuguer à la perfection la maîtrise de ces deux aspects aussi importants pour la vie d’un cercle : l’appartenance à une culture et l’amour pour la danse et la musique. Ainsi donc Tréteau a bien voyagé, a beaucoup répété, 70 ans d’existence, des hauts et des bas, beaucoup de scènes, beaucoup de prestations, nouvelles musiques, nouvelles danses, des chorégraphies à mettre en place, des gens qui viennent et des gens qui partent, tout comme la vie elle-même.

Parce qu’un groupe folklorique est une vie. Et comme dans la vie, Tréteau compte avec des jeunes gens bien motivés, des plus âgés qui font preuve d’une expérience incontestable et des tout petits enfants du groupe qui sont en plein apprentissage et qui nous font sourire avec leurs prestations…En définitive Tréteau est une grande famille, un Cercle qui tourne et se déplace au fil du temps et au rythme d’an dros et de gavottes.

Cette année 2011 va passer dans les annales du groupe comme une année de festivités, on va tous s’habiller en gala pour être à la hauteur du groupe, pour lui donner de la splendeur, pour faire grandir encore plus cet amour qui est en même temps vieux et mature et jeune et naïf… 70 ans ça n’appelle pas la retraite, bien loin de là et avec plus de forces que jamais Tréteau continue à travailler pour offrir les plus beaux spectacles à tout le monde entier !

Ce monde entier qui a voulu donc que je sois ici aujourd’hui pour partager avec vous mon amour envers la culture traditionnelle. La mienne qui est une autre mais la mienne qui aujourd’hui est un peu aussi la bretonne…J’apprends, je fais des petits pas, tout petits, à ras de sol, je me trompe et je me rattrape, je m’habitue à la musique et c’est avec un grand plaisir et beaucoup d’émotion que j’enfile ce costume breton, ça fait bizarre mais je m’y sens bien et c’est avec fierté que je le porte.

Parce que Tréteau et Terroir, cette grande famille qui a 70 ans fait aussi partie d’une plus grande fratrie, celle de tous ceux qui depuis petits partageons des moments avec un groupe folklorique. Quand à cinq ans j’ai commencé les danses traditionnelles je ne pouvais pas imaginer que j’allais fêter cet anniversaire ici parmi vous.

Et….parce que peu importe le costume quand on aime les traditions !

Bureau99

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Mes traductions

Traduction de tankas de Nicolas Grenier

J’ai eu récemment le plaisir de traduire quelques tankas

Mais qu’est-ce que c’est ? Pour faire bref, le tanka est une forme de poésie japonaise et pour faire long il faut dire que le tanka est un poème court de 31 syllabes sur cinq lignes et  construit en deux parties, la seconde venant conforter la première. Il s’agit de poèmes d’une apparente simplicité.

Comme je disais, j’ai eu donc la satisfaction d’être contactée par Nicolas Grenier, un des poètes de tankas en langue française les plus connus qui avait envie de faire traduire quelques-uns de ses tankas à l’espagnol et au catalan publiés en 2011 dans le recueil Quant à Saint-Germain-des-Prés, trente et un tanka sur la main d’après, 2011, avec préface de Jean Orizet. On peut en quelque sorte dire qu’il s’agit d’une poésie pure, précieuse, au détail, minimaliste…

J’aime bien la poésie, et en tant que traductrice recevoir une commande de ce type est un honneur en même temps qu’un grand défi. J’adore jouer avec les mots, la poésie est un beau jeu qui m’offre plein de possibilités qui s’avèrent toujours limités par les contours de la grammaire, des sens et des non-sens, du mot exacte qui ne va pas.

Pour moi traduire de la poésie est un peu comme danser dans un espace réduit.

Voici quelques extraits donc de ces tankas traduits par mes soins :

[français]

 ***********

Loin de l’herbe folle
Au crépuscule doré
Sur la chaussée brute
Entre les automobiles
Mon scooter bleu se faufile

Au fond de la cour
Ô vasistas entrouvert
Il n’y a plus d’heure
Le chat gris sur la gouttière
Dort matin midi et soir

[catalan]

 ***********

Lluny de l’herba salvatge
Al crepucle daurat
Sobre la basta calçada
Entre els automòbils
El meu escúter blau s’esquitlla

Al fons del pati
Oh! Espiera entreoberta
El temps ja no compta
El gat gris sobre la canal
Dorm matí migdia i vespre

[espagnol]

*********

Lejos de la hierba salvaje
En el crepúsculo dorado
Sobre la tosca calzada
Entre los automóviles
Mi  scooter azul se desliza

 Al fondo en el patio
¡Oh! Mirilla entreabierta
El tiempo ya no cuenta
El gato gris sobre el canalón
Duerme mañana tarde y noche

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Inspiration

Cent articles ou la vie de mon blog

Mon blog arrive déjà aux 100 articles ! Cent !! Je trouve que ce n’est pas mal, surtout que depuis que j’ai commencé à tenir cet espace dans la blogosphère je ne me suis jamais fixé d’objectifs.

C’est peut-être donc le moment de faire un petit bilan. Pour moi mon blog est évidemment lié à ma personne mais en même temps indépendant. Je le disais récemment, moi j’ai ma vie et mon blog la sienne. C’est moi qui écrit, donc forcément il y a dans mes articles un peu (beaucoup :-)) de mes pensées et de ma façon d’être. Mais je n’ai jamais ressenti l’envie ni le besoin de parler de moi tous les jours. Mon blog n’est pas un journal intime. Mon blog est l’endroit parfait pour traiter des sujets d’actualité et pour exprimer mes désirs d’écriture, qui sont bien variés mais toujours avec une petite touche de poésie, de ma poésie.

Marguerite effleure les mots naissait donc sans trop savoir où ça amènerait, sans avoir vraiment de ligne éditoriale. Seulement la soif d’écriture a voulu que j’ose, que je me lance et que j’ouvre enfin un lieu où publier tout cela, tous mes gribouillages. Et pour l’instant j’en suis contente et satisfaite. Seulement une chose je regrette : ne pas avoir plus de temps, non pas pour écrire plus d’articles, mais pour écrire dans mes plusieurs langues. Non, je ne dis pas ça pour vous en mettre plein la vue, je dis ça car je sais que pas mal d’amis et connaissances et famille voudraient pouvoir tout comprendre de mon blog ; je sais aussi que comme ils m’aiment et ils m’apprécient ils viennent quand même voir ce qui se passe ici et plus encore, ils m’ont souvent répété, « c’est normal que tu tiennes ton blog en français, c’est en France que ta vie se passe ». Chapeau pour eux, je trouve ! Mais moi je ressens vis-à-vis de cette situation un peu d’amertume.

Et justement, en parlant de ça je voulais vous adresser quelques petits mots de remerciement à vous tous, lecteurs et lectrices de langue française qui parfois, de temps en temps, devez ressentir dans mes phrases un peu de fatigue et par conséquent un peu de maladresse de langue. Je fais de mon mieux mais quand les journées ont été longues et que l’épuisement s’installe dans mon petit cerveau ce n’est pas évident de tout écrire dans un français parfait.

Je vais continuer ce blog, sans m’obliger à avoir une fréquence de publication, sans devenir esclave des mes statistiques, sans partir en week-end en me disant que je n’ai pas laissé d’article programmé…Je vais continuer ce blog avec tout l’amour du monde, avec le souci de bien faire, de faire quelque chose qui me ressemble, je vais continuer à effleurer tous ces mots, comme une petite marguerite qui à chaque printemps fait de nouvelles découvertes !

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