Freelance

Les beaux projets et la timidité d’en parler

Traductrice espagnol Nantes -les beaux projetsJe me rends compte que c’est avec une certaine pudeur que je me présente, professionnellement parlant. J’ai toujours été un peu comme ça, je n’ai pas de mal à dire les belles choses me concernant mais disons que je les prononce dans une élocution rapide et à demi-mot. Genre, je vous l’explique mais sans rentrer dans les détails, sans m’attarder, ne me posez pas trop de questions.

Je pense que plusieurs raisons expliquent cette manière de faire-d’être : une certaine prudence comme si en prononçant les belles choses, j’allais en arrêter d’autres (vous savez, comme quand votre premier amour vous dit que lui aussi il vous aime et que vous n’osez le dire à personne de peur de faire venir les mauvais esprits ?), aussi une certaine impression d’imposture, je me dis que ça ne peut pas être vrai, que mon rêve professionnel soit devenu réalité n’est pas trop possible, je me dis aussi, et surtout, qu’on peut toujours faire mieux, faire plus beau, plus joli (merci maman-papa qui me disiez toujours, c’est bien mais tu peux encore faire mieux alors que bien souvent j’avais des 9/10…). Mais avec les années, je me suis rendue compte que si on pense toujours à « faire plus et faire mieux », c’est sûr, on aura du mal à parler de notre présent qui est déjà bien joli.

J’ai conscience que ces quelques lignes sont déjà assez décousues, j’ai conscience que je ne sais pas trop comment m’y prendre, et si c’était mieux de ne pas en parler ? Parce que vous savez, mes clients j’essaye de les gâter un maximum, je suis présente, je suis réactive, je suis douce (oui, je suis de celles qui garde la mauvaise humeur pour ses proches, grrr, mieux ou pas mieux ? désolée mon cœur, désolée papa, désolée maman), je suis à l’écoute de leurs projets, je respecte toujours leurs délais… Je ne voudrais donc pas dire un mot de travers, jamais. Et c’est pour cela que, rarement, je parle de mes clients.

Traductrice espagnol Nantes - les beaux projets

Mais il y a environ deux mois, j’ai décidé qu’il était temps de mettre à jour les références sur mon petit site Artilingua. J’ai naturellement fait appel à celle qui me comprend le mieux et bâtisseuse de ma maisonnette : May. Je lui ai donc glissé dans un mail les logos de mes derniers clients (ma liste n’est jamais exhaustive, en fait) et elle s’est occupé de cette mise à jour. Depuis, je me demande :  pourquoi petite Marga, tu dis rarement à voix haute que tu travailles pour de belles marques ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi tu n’oses pas ?

Alors qu’à chaque fois que je vois passer des blogueuses professionnelles (ici ou en Espagne) qui travaillent pour L’Occitane en Provence, je me ronge les doigts et je me dis, mais toi aussi, toi aussi, c’est toi petite Marga qui a été en charge des traductions pour le magazine L’Occitane (Espagne). Pourquoi j’ai du mal à dire qu’en juillet j’ai eu le grand bonheur de jouer les interprètes pour la si belle et connue marque de bateaux (trop beaaaauuux) Jeanneau du groupe Benneteau ? Pourquoi tu ne dis pas plus souvent que c’est toi qui est en charge de la traduction des publications pour les réseaux sociaux du parfum Amor Amor de Cacharel ou des lunettes Blueberry, grâce au magnifique collectif Zebrure, pourquoi ? Pourquoi ? Et comment ça se fait que tu ne dis pas que c’est toi qui a traduit le site et les applications de Zéro-Gâchis, ou de Lucca ou… que tu es aussi aux manettes en tant que CM pour HButler (France), que tu viens juste de rendre la traduction d’un beau-livre ? Ou que si le Turismo Menorca parle français c’est aussi grâce à toi… à Artilingua !

Traductrice Nantes espagnol -les beaux projets Traductrice Nantes espagnol -les beaux projets

Et tant d’autres pourquoi… c’est difficile d’y répondre. Je sais seulement que les métiers-passion et bien ça existe ! Et que, récemment aussi, j’ai vécu une très belle histoire d’amour avec les héros d’un scénario narratif que j’ai traduit pour le studio Beemov, dans l’industrie des jeux vidéo.

Ce sont des pourquoi qui ne vont pas disparaître comme ça. Je le sais. Je me connais. Mais tous les jours, je souris, parfois en silence. Je souris au bonheur des mails gentils et des propositions agréables et alléchantes. Sourire et oser : deux de mes mots-clé.

Voilà – voilà – voilà. Maintenant, il va falloir cliquer sur publier et réussir à bien dormir et me dire et redire et me répéter que oui, que mes clients sont trop géniaux et que j’ai le droit d’en parler.

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Bilinguisme

2e rencontre d’enfants bilingues franco-espagnols à Nantes

C’était fin novembre quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois. A la base, on ne se connaissait pas vraiment ou même, pas du tout, mais quand on élève des enfants dans le bilinguisme on est prêts à tout (ou presque !) pour qu’ils puissent s’épanouir (aussi) dans sa langue minoritaire. Notre première rencontre d’enfants bilingues franco-espagnols fut un succès, tout le monde y a trouvé son compte, les enfants ont parlé, les parents ont pu échanger sur le sujet ! Voilà donc deux des objectifs remplis.

C’est tout naturellement que nous avons voulu renouveler l’expérience. Si la première rencontre a eu lieu chez nous, cette fois et pour des raisons de déménagement, nous nous sommes réunis chez Emma et sa petite famille. Tout le monde est prêt à jouer le jeu, toutes les familles sont prêtes à jouer aux hôtes ! Encore une fois, cela prouve qu’on a envie d’avancer dans notre rôle de parents d’enfants bilingues (ou trilingues).

En plus, cette fois-ci, trois nouvelles familles se sont jointes au groupe. Des familles de nationalités variées et aux parcours différents : Espagnols, Français, Colombiens, Equatoriens, Chiliens.

enfants bilingues Nantes

 

enfants bilingues franco-espagnols

Un lieu de partage sans prétention, ni pression pour nos petits franco-espagnols

Ces rencontres sont nées du désir de trouver un lieu de partage, sans prétention, ni pression. Un moment convivial où les enfants soient libres de jouer. La première fois, une des mamans avait fait la lecture d’une histoire, cette fois-ci, les enfants ont décidé de jouer entre eux, qui sait, la prochaine fois il y aura peut-être des comptines ? Mais, justement, ce qui est bien c’est cette non-pression, cette envie de vouloir que les choses coulent naturellement… parce que la vie d’un couple mixte – bilingue -multilingue – avec – une – vie – à -l’étranger  est loin d’être tous les jours simple, alors pourquoi nous rajouter des contraintes ?

niños bilingües Nantes

Les écouter parler, en cachette 

Pour ma part, je dois vous avouer que lors de ces rencontres, j’adore écouter les enfants parler entre eux. Les écouter sans qu’ils s’en rendent compte. Il y a de tout, il y en a qui parlent plus facilement en espagnol, d’autres pour qui la langue de jeu reste le français, d’autres qui mélangent allègrement… Ils sont tous encore assez jeunes, ils ont entre deux ans et quatre ans, à cet âge-là, même chez les enfants monolingues il y a des différences importantes dans le niveau de communication car certains sont plus bavards que d’autres, les uns ont commencé à parler plus tôt, etc.

A chaque fois, on constate les différences. Des parents qui disent que son enfant répond toujours en français même si on lui parle en espagnol, d’autres enfants qui mélangent les langues, d’autres qui font mieux la différence…

Et à chaque fois, je suis ô combien contente de voir qu’il n’y a pas 1 solution miracle, que chaque famille est une histoire et que chaque enfant, jeune soit-il, a un bagage qui fait que certaines compétences langagières se développent à une vitesse ou à une autre. Alors, comme à chaque fois aussi, j’ai envie de finir sur une note positive et même si cela peut paraître bizarre de prononcer cette phrase, j’ai envie de dire…

…Heureusement qu’il y a les enfants pour effacer les barrières langagières !

A très vite pour d’autres aventures sur le bilinguisme !

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Lifestyle

7 ans de nous, vie commune, amour et paillettes

Ces quelques mots n’étaient pas du tout prévus. En réalité, rien n’était prévu et je sentais, en moi, que ce retour allait être difficile. Bientôt un mois que je ne suis pas venue ici pour écrire quelque chose. Cela faisait bien longtemps que ce n’était pas arrivé.

7 ans de nous

Du coup, ce matin, en me réveillant, je me suis dit, mince, mais on est le 13, le 13 février, cela fait aujourd’hui 7 ans de nous, 7 ans de vie commune. Ecris l’amour et les paillettes, c’est toujours une belle manière de revenir. Mais bon, il faut que je vous avoue quelque chose, les paillettes elles sont un peu dans un carton depuis quelque temps. La fatigue qui a pris le dessous et du travail long comme le bras qui ne me laissent pas trop le temps de les ressortir, les paillettes.

Mais l’amour, lui, il est là.

L’amour et ces 7 ans de vie commune. Oui, on fête tout nous (ou rien, cela dépend de si un mot doux compte pour vous ou s’il faut se faire un restaurant pour dire qu’on le fête…), les anniversaires de mariage, les anniversaires où nous nous sommes « mis ensemble » et aussi et je dirais, surtout, l’anniversaire de vie commune. Alors oui, c’était un samedi 13 février de 2010. Un samedi où j’ai dit au revoir à ma vie parisienne et de fille voyageuse, où mon chéri a descendu du 5ème étage sans ascenseur mes quelques (minces) affaires et mon yuca et voilà, une nouvelle route m’attendait, à Nantes cette fois-ci.

Et depuis, depuis c’est l’amour et les paillettes, un appart à lui, une maison en location à deux et là, aujourd’hui, notre maison à nous à la campagne. Un prêt bancaire, une voiture, deux métiers et une fille. Une Thelma petite trilingue qui vit au rythme de cet amour et ses paillettes non sans quelques larmes, quelques nuits d’insomnie, quelques coups de fatigue. Parce que c’est ça l’Amour aussi.

Et qu’il n’y a pas de paillettes sans quelques nuages. Il n’y a pas d’éblouissement sans un peu de pluie avant.

7 ans que nous marchons ensemble, 7 ans d’un « Je au pluriel » et d’un « Ahir, avui i demà » (hier, aujourd’hui et demain) que nous avons inscrit dans nos alliances. 7 ans à se découvrir, tous les jours un peu, un peu plus. D’en haut, d’en bas, mains entrelacées ou mines fatiguées.

7 ans de nous croiser tous les matins ou presque. 7 ans d’une vie un peu entre ici et là-bas. 7 ans d’un bilinguisme aussi vécu en Amour. 7 ans de bisous et de câlins. 7 ans que notre chez nous se construit, un peu tous les jours.

Alors voilà, c’était mon retour. Un peu mon retour. Je me suis dit, arrête tout, arrête ta traduction de 12 000 mots, ne commence pas ton nouveau chapitre à 15 000, ferme tes mails, respire un coup, fait que Thelma patiente encore un peu à jouer toute seule. Arrête tout et écris l’amour, les paillettes, écris, dépoussière ton blog et puis après, tu iras au supermarché acheter tes tomates..

Parce que parfois, pour l’Amour et les paillettes, il faut tout arrêter !

Des bisous tout plein, je suis contente de vous re-trouver !

Margarida