J’utilise souvent le blanc et le bleu pour évoquer Minorque mais en fait, les deux plus grandes villes affichent aussi d’autres belles couleurs un peu à l’image de certaines villes italiennes.
Les deux plus grandes villes de Minorque sont Mahón à l’est de l’île et Ciutadella sur la pointe occidentale. Deux villes d’environ 25 000 habitants chacune, différentes.
Ciutadella fût la capitale de Minorque jusqu’au milieu du XVIIIème siècle quand Sir Richard Kane (gouverneur britannique de Minorque pendant la domination anglaise de l’île) fit de Mahón la capitale. C’est une ville ecclésiastique et aristocratique, la cathédrale est le siège de l’évêché de Minorque depuis 1795 et on y trouve de nombreux et somptueux palais et demeures seigneuriales.
Mahón, quant à elle, est la ville du plus grand port naturel de la Méditerranée. Une belle jolie ville qui donnerait nom, d’après certains, à la très connue sauce mayonnaise (mahonnaise) qui aurait été “inventée” par le duc de Richelieu, en 1756 qui, après s’être emparé de l’île (période de domination française), la prenant ainsi aux Anglais, aurait goûté à cette sauce aux ingrédients difficilement compatibles (huile et œufs, parce qu’il n’y a pas de moutarde dans la vraie mayonnaise !). Ou alors ce serait une courtisane « mahonnaise » qui la lui aurait donnée à savourer…
Vrai ou faux, peu importe…on va plutôt profiter d’une belle balade !
Et nous nous sommes dit oui c’est l’inscription que nous avons écrite sur la petite carte envoyée à nos amis et familles après notre mariage pour leur remercier de leurs petites pensées et petits présents. Cela fait trois ans de ça. Trois ans d’un mariage rempli de bons souvenirs !
Le mois de janvier 2011 nous avons commencé à parler mariage. Le samedi 13 août nous nous sommes mariés (oui, on s’en fiche du 13 !). Six mois de préparatifs. Parce que nous n’aimons pas les mariages qui se préparent avec deux ans d’avance, cela ne nous ressemble pas du tout. Nous avons voulu un mariage délicat et mignon mais intime. Nous voulions nous marier à Minorque, en plein cagnard (on s’en fiche aussi, pas de problème de date, personne ici se marie au mois d’août !). Faire un mariage plus traditionnel et inviter une centaine de personnes aurait été trop compliqué. La distance et le voyage (récurrent chez nous) aurait été un handicap pour certains et comme nous ne voulions pas avoir des invités choisis en fonction des “possibilités économiques” nous avons décidé de le faire seulement avec parents, un témoin de chaque côté avec leurs conjoints, frères et soeurs, en sachant que je suis fille unique. Avec nous, 12 personnes au total. Comme les 12 apôtres, sauf que c’était un mariage civil.
Tous les préparatifs se sont faits à distance. Bien sûr, nous avons du passer par la si appréciée case consulat et avons du faire mille cinquante papiers. Mes parents, les seuls à être sur place nous ont beaucoup aidé et j’ai fait un voyage en solo de 4 jours au mois de mai pour finir de boucler certains détails. Je suis allée toute seule acheter ma robe de mariée, je voulais une robe de mariée courte. Cela faisait peu de temps que j’habitais à Nantes, je n’avais pas encore de copines. On voulait aussi un marié classe mais cool, sans cravate. Un marié bien au style ChériGuiri.
Les alliances nous les avons achetées à Minorque. Je me suis occupé de cela lors de mon déplacement du mois de mai. C’était drôle d’expliquer à la vendeuse de la joaillerie que le futur marié ne serait pas présent, très gentille elle m’a dit que je pouvais prendre des photos, scanner les alliances… c’est comme ça que nous avons choisi. Début août, quand nous sommes arrivés, nous y sommes retournés pour les ajuster. Encore une fois nous avons rigolé car nous ne voulions pas y faire graver la date et le prénom mais une phrase, ChériGuiri très drôle a dit que “comme ça je vais pouvoir la réutiliser” ! Nous avons préféré d’y faire inscrire, en catalan pour lui “ahir, avui i demà” (hier, aujourd’hui et demain) et dans la mienne en français “Je au pluriel”.
Avant le mariage et en sortant de la maison de famille, une belle surprise nous attendait : étant donné que la rue était fermé aux voitures par cause de festivités dans la ville, le groupe de danses traditionnelles dont je fais partie est venu nous offrir une jolie danse ! Un moment très émouvant pour nous puisque c’est dans le cadre d’un festival international de danses que nous nous sommes rencontrés et tombé amoureux.
Ensuite, nous sommes partis en balade en 4×4 dans un des phares les plus beaux de l’île, le phare de Cavalleria où nous avons fait une très belle séance photos de la main de D. Rotger, mon oncle qui est photographe.
Et, enfin, nous sommes arrivés à notre lieu de mariage dans un joli cadre bucolique à l’est de l’île de Minorque, tout près de la porte symbolique qui voit passer le premier soleil d’Espagne. Nous nous sommes dit oui dans les jardins d’un hôtel rural, ancienne demeure seigneuriale transformée en hôtel restaurant, avec la mer au fond.
Nous gardons un très bon souvenir de ce joli mariage, un mariage très beau et pas prise de tête du tout!
C’est une maison traditionnelle. Une maison de famille. Plusieurs générations y ont vécu, elle respire le bonheur, elle a entendu des secrets. Elle a vu des naissances mais aussi des décès. Frères et soeurs, parents et grands-parents, arrière-grand-parents, petits-enfants. Tout le monde s’y est réuni. Tout le monde s’y réunit.
Cette maison traditionnelle aux murs de pierre de grès (pierre calcaire de la Méditerranée) qui s’est adaptée, en réalisant des travaux, aux besoins de chaque famille de chaque génération.
Les poutres apparentes, tout dénuder, laisser la maison parler.
Une maison de ville, une maison de bourg. Trois étages remplis de souvenirs. Murs blancs et murs en pierre. Mosaïques hydrauliques au rez-de-chaussée et parquet aux deux étages. Les éléments de décoration sont, pour la plupart, des objets typiques de l’île. Mettre un pied dans cette maison c’est se savoir à Minorque.
Née sous le soleil de l’île de Minorque, en Espagne.
Je suis tombée amoureuse de la langue française, à l’adolescence. J’ai voulu connaître la France
et la Belgique. Je l’ai fait et j’y suis restée. Un peu, beaucoup. Des allers et des retours. Des séjours à Barcelone et à Montpellier, à Lorient et à Madrid. À Bruxelles mais aussi à Paris. Et puis, un jour, l’amour m’a amenée jusqu’à Nantes.
Les langues, fil conducteur de mon histoire, sont ma vie et ma force. Alors en 2013 j’ai décidé de créer ArtiLingua, mon entreprise de traduction, rédaction et communication. J’accompagne aussi des familles dans le bilinguisme simultané précoce des enfants.
À part ça, j’aime ma Minorque et ma Bretagne, les mots, les images tendres et les tutus, mon ChériGuiri et ma Petite Princesse, mon vernis à ongles. Je suis une fille, maman, enthousiaste dans la vie et dans le travail.
Livres que j’ai traduits
Fondatrice et coordinatrice des Rencontres, avec le Centre Culturel Franco-Espagnol de Nantes
Ici on aime les mots, les langues et le bilinguisme
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