Dans le monde de la blogosphère beaucoup d’idées émanent de Paris. J’ai souvent l’impression que tout se passe dans la ville de l’amour et de la lumière. En même temps, il ne faut pas aller chercher très loin, plus on est nombreux, plus il y a des chances que des évènements s’organisent et plus il y a un grand éventail de possibilités. C’est logique.
Mais, et j’aime bien les « mais »…. j’ai une histoire à vous raconter.
Actuellement je vis en province mais ça après avoir vécu dans de grandes villes comme Barcelone, Madrid, Bruxelles et Paris. Donc je ressens, forcément, une différence. J’aime bien les villes de taille humaine, où il y a suffisamment de choses à faire pour ne pas s’ennuyer et où on ne s’y sent pas isolés.
Ce que j’ai envie de vous dire, en fait, c’est que depuis que je connais et j’utilise la langue française et depuis que j’ai mis pour la première fois les pieds en France je trouve les mots « province », « provincial », « provinciaux » et autres dérivés, assez péjoratifs. L’acception du mot en soi n’est pas péjorative mais l’usage que souvent on en fait oui. Et ce côté péjoratif je renonce à le mettre en valeur. Je n’aime pas cette centralité, cette idée que tout doit passer par et se passer à Paris (même pour les blogs); et puis, les « provinciaux' » ce sont des gens comme les autres. Avec les mêmes goûts, les mêmes envies, les mêmes manières de faire. Les gens restent les mêmes, à Paris, à Berlin, à Carcassonne ou à Villarriba de villabajo…
Dans d’autres pays européens on ressent beaucoup moins le poids de la capitale.
Ici on a parfois l’impression que vivre en « province » nous donne moins de moyens, moins de visibilité, qu’on fait moins attention à nos fringues, qu’on est moins cultivés (oui, je suis sûre qu’il y en a qui le pensent), enfin….qu’on ne sort pas de notre trou.
Mon blog je l’ai commencé dans ma période parisienne, c’est vrai. Mais ce n’est qu’une fois arrivée en « province » que j’ai eu plus de temps, plus de temps pour moi et donc plus de temps aussi pour mon blog, pour organiser mes idées, pour m’y consacrer d’une manière beaucoup plus sereine.
La vie ne s’arrête donc pas à Paris, la vie continue ailleurs et tant les petits que les grands blogs « provinciaux » ont leur place aussi dans cette arène qui nous appartient à tous!