Enfants

Cry translator ou l’application pour les pleurs des bébés

L’application pour Iphone qui traduit les pleurs des bébés, connue sous le nom anglais de « Cry translator », est l’une des applications médicales les plus vendues au monde. Il suffit de lancer cette application devant votre bébé qui pleure pour savoir si ses pleurs et ses cris sont dus au manque de sommeil, à la faim, à la douleur ou au stress. Une fois défini la source des pleurs, « Cry translator » va encore plus loin et il vous indique quelques bons conseils pour apaiser les larmes de votre petit bout.

C’est incroyable comme la technologie et la recherche n’arrêtent pas de nous surprendre. L’application a été testée cliniquement et les résultats sont positifs à 96%. Cette avancée technologique s’appuie sur les connaissances pédiatriques concernant les premières expressions des enfants. En quelque sorte, les larmes et les cris sont le premier langage des bébés.

L’application est en vente à l’Appel Store, mais les deux pères créateurs de cette machine magique ont aussi eu l’idée de faire fabriquer des appareils qui puissent fonctionner sans avoir besoin d’un téléphone.

Les experts pédiatriques connaissent trois grands types de pleurs :

– Cris assez forts qui s’accentuent vite, presque des cris de rage = Faim
– Pleurs spasmodiques et grognements = Fatigue
– Pleurs irréguliers, entrecoupés par périodes de silence = Douleur ou inconfort

Le traducteur de pleurs doit se placer à 30 centimètres environ du bébé et au bout de 10 secondes l’écran va afficher le type de pleurs qu’il reconnaît.

Même si c’est incontestable que les découvertes technologiques ne font qu’avancer je me pose quand même quelques questions :

– Cet appareil ne risque-t-il pas de remplacer le lien d’apprentissage de compréhension parents-enfants ?
– Les pleurs représentent les bases d’une future communication, ne sera-t-elle donc pas un peu tronquée ?
– Le savoir-faire et le savoir-être des mamans va peut-être passer à un second plan ?
– On dit que les enfants commencent de plus en plus tôt à maîtriser la technologie, on va encore les inciter ?
-…

Je tiens également à signaler que je ne l’ai pas testé. Mais si vous avez des avis à émettre je suis preneuse !

EDIT. Cet article avait déjà été publié en 2011 mais je viens d’apprendre que les pères fondateurs de « Cry Translator » ont de nouveau été récompensés ! Comme quoi ça doit plaire, ça doit marcher !

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L’amitié à l’autre bout du téléphone

Les matins, quand je me lève, après avoir fait le rituel devant la glace de « il fait beau, je suis belle, tout va bien » (si vous n’avez pas suivi c’est par ici), je remercie le bon dieu Graham Bell d’avoir eu une aussi bonne idée que celle de trouver comment faire marcher un téléphone. Oui oui, de genoux devant mon lit je lui adresse une petite prière ! Il faut savoir que le téléphone, même à l’ère des Facebook, Twitter, Whatsapp (ah non, ça en France on utilise pas trop, lol) reste un très bon outil de communication. Si, en plus, le bon dieu Graham Bell on l’associe aux bons forfaits français de compagnies telles que TFree et autres ce n’est plus une prière que je fais mais carrément la danse des canards !

Une fois fini mon chapelet de remerciements, ave maria purisima… je peux bien entamer la journée en sachant qu’à l’autre bout du téléphone il y a des gens qui sont là! Cela me rassure. Je ne pourrais plus vivre sans. Finie l’époque où j’allais dans les magasins Call Phone (ça c’était chez les Belges qui, à l’époque, n’avaient pas encore su associer Bell à de chouettes compagnies bienveillantes :-)) ou alors, plus loin encore remonte l’époque où je devais acheter les cartes prépayées et me cacher dans une cabine téléphonique à la façon Superman ! Non, non, maintenant bien au chaud de chez moi et à l’abri de toutes ces tempêtes soulantes qui ne finissent jamais (de toute façon vous l’aurez remarqué, pas de bol, j’habite là par où la dame de la météo répète tous les jours « et encore un nouveau front qui rentre par la Bretagne », oui madame, je sais, tous les fronts rentrent par chez moi) je prends mon téléphone et je parle, je parle, je parle…. bon, j’exagère un peu, je ne suis pas si bavarde que ça mais alors, qu’est-ce que c’est facile de joindre mes amis !!!

Parce que c’est ça en fait qui est bon, grâce à ce merveilleux appareil je peux entretenir des amitiés pendant des années même sans qu’on se voit, qu’on se rencontre pour de vrai. Pour incroyable que cela puisse paraitre, parfois, les très bons amis sont ceux qu’on voit très rarement. Et quand je dis très rarement, il faut comprendre par là que des fois je ne vois pas des amis pendant 5 ou 6 ans mais je sais que ce sont toujours des amis. Et ça me fait énormément plaisir. Voyager, bouger, déménager sert aussi à faire une sorte de tri manière sélection naturelle parmi toutes les rencontres, connaissances, enfin, les gens qu’à un moment donné on a considéré comme nos amis.

C’est en partant que les vrais amis restent

Les appels vidéos via les ordinateurs c’est très bien aussi, je leur consacre également une petite prière le matin, cela permet à ma famille de voir mes nouvelles rides grandir ma petite princesse et tout ça tout ça. Mais le vieux téléphone fixe est toujours en tête de course, pam, tu prends, tu tapes les numéros, et voilà, rapidité, simplicité et bon fonctionnement. Et mes amis l’apprécient énormément. Dans toute cette affaire il y a seulement une chose qui est moins bien, que moi, du coup, je ne reçois jamais d’appel 🙂 mais bien des textos genre « je suis à la maison », ou des whatsapp « on vient de rentrer, tu peux appeler si tu veux », etc parce que oui, là je tire mon chapeau à la France d’avoir mis en place un système qui me convient parfaitement ! Je ne dois pas être rentable pour TFree mais ça m’est égal 🙂 sshhuttt !

Et c’est ainsi donc qu’année après année, mois après mois, je peux conserver et renforcer des amitiés qui sont nées il y a 15, 10 ou 5 ans. Parce que les amis il faut les travailler, l’amitié il faut l’entretenir, chaque ami est une petite plante qu’il faut arroser, enlever les feuilles mortes, rempoter, etc. Et le jour où l’on arrive à se rencontrer en vrai c’est des feux d’artifice qu’on lance en l’honneur du bon dieu Bell !!

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Accoucher à l’étranger

Je n’aime pas parler des choses vraiment intimes. Non pas par pudeur, juste parce que les mots ne viennent pas. Ce sont des choses qui relèvent plutôt d’un journal intime. Et un blog n’est pas un journal intime. Mais tous les sujets, ou presque, peuvent être traités de plusieurs points de vue, il y a bien des angles différentes pour aborder ceci ou cela.

Je me décide, donc, aujourd’hui, à vous parler un peu (impossible de tout dire) sur le fait d’accoucher à l’étranger.

Aussi, si je vous parle de tout cela c’est parce que je me souviens encore très bien des mots qu’une gentille et adorable sage-femme m’a dit, quand j’avais déjà accouché et que j’allais aux séances de rééducation du périnée.

J’ai donc accouché d’un premier enfant l’année dernière. Ici, en France. Ma grossesse n’a pas été très joyeuse. Disons que j’ai été malade dès le jour 10 et que ça a perduré jusqu’au terme. En arrêt donc dès le mois 5 j’ai passé beaucoup beaucoup d’heures sur le canapé. Toute seule, avec un livre, avec la tablette ou devant la télé. Oui, c’est comme ça. Interdiction de voiture, de ménage, et tout et tout. De toute façon je ne pouvais même pas essayer de le faire, j’avais des nausées, je vomissais. Je vous épargne les détails.

Pour toutes les femmes, une grossesse et la préparation à une naissance est quelque chose d’indescriptible (surtout pour un premier). On ressent des tas de choses, beaucoup d’émotion, peurs, envies (et je ne parle pas de fraises), impatience, etc. Il y a donc un côté émotionnel et psychologique très important. Quand on s’apprête à devenir mamans on repense à notre propre enfance, à ce que nous avons vécu, comment nous l’avons vécu. Nous avons aussi besoin du connu et de nous sentir proches des choses qui nous rassurent, comme souvent peut l’être la figure de notre propre maman. Enfanter c’est transmettre, donner continuité à une partie de nous, et dans cette partie de nous que nous allons transmettre il y a tous ces repères qui pendant des années ont été là pour nous, futures mamans, et nous ont guidé. Or, quand on est à l’étranger nous ne vivons pas exactement avec tous ces repères. Les repères ont changé, ce ne sont pas ceux de notre enfance. Et c’est par là que tout commence. Pour certaines femmes, de cultures très éloignées, accoucher à l’étranger peut devenir quelque chose de vraiment compliqué. On ne communique pas pareil, un geste peut vite devenir incompréhensible et voire maladroit. Cette sage-femme dont je vous ai parlé un peu plus haut, avec qui j’ai eu un très bon feeling tant pour mes cours de préparation comme pour le post-partum, avait vécu en Espagne pendant plus de cinq ans mais elle m’a avoué que pour la naissance de ses deux filles elle était à chaque fois rentrée en France, elle n’aimait pas l’idée d’accoucher sur sol étranger et loin de ses proches, et pourtant c’est une femme du métier !

Pendant la grossesse il y a ce retour aux origines qui se fait de manière silencieuse et sans prévenir, sans que les autres s’en aperçoivent. Le besoin de ces petites choses qui nous sont chères, ce petit plat fait maman qui nous plait autant ! Cette petite balade qu’on faisait « là-bas » et qu’on appréciait énormément.

Pour ma part je n’ai mal vécu du tout, mais alors là, pas du tout, le fait d’accoucher en France, j’ai accouché dans une Clinique splendide avec un service exceptionnel et comme après une grossesse horribilis pas agréable à vivre j’ai eu la chance d’avoir le plus beau des accouchements, voilà, je n’ai rien à dire à ce niveau là. Mais c’est vrai que… et bien… c’est vrai que ma famille m’a manqué énormément. Ma famille m’a tellement manqué, je n’avais pas ma mère pour me faire chouchouter ni pour me concocter un bon plat que j’ai décidé de remplacer en mangeant beaucoup beaucoup beaucoup d’olives 🙂 (oui, en on mange beaucoup beaucoup dans le Sud!!) et j’ai attendu sagement l’arrivée de mes parents prévue pour juste deux jours après la DPA. Mais encore une fois, les choses ne se sont pas passées comme imaginé et je n’ai accouché qu’une fois mes parents étaient sur place ! Oui, c’est vrai, j’ai fait un beau J+5 et donc déclenchée (mais je répète : superbe accouchement!)… Et je pense que tout ça était psychologique et que peut-être je n’étais pas prête à accoucher avant d’avoir vu ma maman et d’avoir pu manger un de ses bon petits plats.

Il y a aussi ces femmes pour qui la barrière de la langue est vraiment un obstacle. Imaginez-vous devoir accoucher sans rien (ou très peu) comprendre ? Comment alliez-vous faire pour vos cours de préparation ?

Et puis, il y a un fossé qui se crée aussi entre vous et vos copines d’enfance, par exemple, qui ont accouché dans votre pays d’origine. Les pratiques ne sont pas exactement les mêmes, vous ne pouvez plus les consulter pour un petit conseil. Les conversations deviennent plutôt de l’ordre de la comparaison.

En définitive, c’est une expérience de plus, qui sera encore différente pour chaque femme. Les unes vont la vivre très bien et les autres un peu moins. Les manques de l’une ne seront pas les mêmes que ceux des autres. C’est une période longue, qui va d’avant la conception jusqu’au six-sept mois du bébé, que l’on a pris bien nos marques de maman et que la routine s’est installée.

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