Bilinguisme

Apprendre une langue ? Mieux que ça, la vivre !

Ouverture, partage, écoute, attention, expression, fluidité, comprendre l’autre, échanger, se dépasser, vaincre le doute, oser parler, tant d’étapes par lesquelles nous passons lorsque nous échangeons dans une autre langue…
Apprendre une langue ? Mieux que ça, la vivre !

Ces mots, ce n’est pas moi qui les dis, ils ont été écrits par deux de mes étudiantes en LEA (Langues Etrangères Appliquées) -L3 de la Faculté des Langues et Cultures Etrangères de l’Université de Nantes dans le cadre d’un reportage de communication qu’elles ont du réaliser. En effet, A. Nemiri et F. Rey m’ont un jour demandé si je voulais témoigner dans leur reportage.

J’ai dit oui, j’ai accepté avec un grand sourire. Pour moi, « donner cours à la fac » signifie beaucoup plus que la transmission d’un savoir. Tout au long de l’année j’ai essayé de partager avec mes étudiants l’amour pour les langues et la communication, l’amour pour la culture aussi, l’amour du travail avec les langues, surtout, pour les encourager ! Je ne vais pas vous cacher que ça m’a fait énormément plaisir qu’elles pensent à moi, au fond, je me suis sentie victorieuse : la victoire de la transmission de cet amour aux langues !

Elles ont voulu recueillir mon témoignage sur les difficultés linguistiques que les étrangers peuvent rencontrer en France, sur la nécessité de s’adapter aux coutumes françaises, sur les particularités phonétiques de la langue française, sur les efforts que les institutions font (ou pas) afin d’aider les citoyens de langue étrangère à s’intégrer, sur l’enseignement des langues et la suprématie de l’anglais dans les écoles…

Deux autres personnes ont également témoigné, un jeune homme venu du Mexique qui chante à l’Opéra de Nantes et une jeune étudiante d’origine italiano-marocaine.

C’est donc avec une immense joie que je partage avec vous quelques bribes de ce reportage :

«


« Ce qu’il faut tenter de transmettre au maximum, c’est l’idée qu’une langue est une identité, c’est un sentiment ! Avant d’être un devoir, une tâche… »,

« Certains témoignages me fendent le coeur ! »

À ses heures perdues cette jeune bloggeuse conseille également des familles mixtes et étrangères installées en France, comme elle, qui en viennent à subir ce dilemme entre transmission de la langue officielle et transmission de la langue d’origine.

« Il arrive que des professeurs des écoles demandent aux parents d’arrêter de parler à leurs enfants dans leur langue d’origine, les enfants ayant pris du « retard » par rapport aux autres – lire ce genre de témoignage me fend le coeur » nous a-t-elle confiée.

Situation des plus complexes, puisque les parents ne maîtrisent que partiellement le français, et ont ainsi peur de transmettre des connaissances erronées à leur progéniture. Il faudrait donc tout d’abord permettre aux familles d’acquérir les connaissances suffisantes sans avoir à rougir de leurs erreurs, au contact d’une tierce personne. Un phénomène grandissant, qui les enferment toujours un peu plus. Il serait donc intéressant de remédier à cela par le biais d’activités ludiques permettant également de développer un nouveau sentiment d’appartenance.

Ainsi, nous ne serions pas tous à égalité.

Notre ouïe, nos cordes vocales, sont façonnées dès notre plus jeune par notre langue maternelle.

C’est alors qu’intervient ce long processus d’apprentissage de la langue, plus ou moins bien vécu selon les individus, voire redouté. C’est la raison pour laquelle il est fortement recommandé d’inculquer ces connaissances dès le plus jeune âge, alors que les limites physique et psychique n’existent pas encore.

 »

Apprendre une langue ? Mieux que ça, la vivre !

Cliquez sur la photo pour lire l’intégralité du reportage

 

Nous avons passé un très bon moment ensemble. Des jeunes enthousiastes avec envie de s’ouvrir aux autres et de faire une sorte d’introspection linguistique sur leur propre pays. Un signal important, par ces temps qui courent, ces temps où nous parlons de monde globalisé mais où l’esprit de chacun n’est peut-être pas si globalisé.

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Minorque

Minorque : Réserve de Biosphère

Minorque by @Margarida

Tourisme à MinorqueSuivez-moi, le temps d’un été, sur
mon île adorée en Méditerranée
#Minorque #tourisme #voyages

Originaire de Minorque, je continue avec cette série d’articles, que je vais publier tout au long de l’été, sur l’île qui m’a vu grandir. Des balades dans des lieux plus touristiques et d’autres dans des endroits moins connus. Une Minorque sincère et naturelle, attrayante pour les touristes et toujours aimée par les locaux. Symbiose parfaite pour un bout de terre de 700 km2 qui a été déclarée (dans sa totalité) Réserve de Biosphère en 1993. Longtemps côtoyée par un tourisme plutôt britannique, les Français l’ont redécouverte il y a un peu plus de trois ans. Certes, il n’est pas toujours facile d’y accéder par manque de bonnes connexions et de vols mais c’est aussi sans doute cela qui contribue à son charme. Les Français aiment la Minorque des randonnées, des sentiers côtiers (GR 223), des plages et des criques vierges, de la slowlife des habitants et des places des villes remplies d’enfants qui jouent. Minorque conjugue à la perfection tradition et modernité.

Minorque : Réserve de Biosphère

Déjà plus de deux décennies que la belle île en Méditerranée a reçu le titre de Réserve de Biosphère. Dans sa totalité.

C’est le 8 octobre 1993 que l’UNESCO décida de déclarer l’île toute entière comme une Réserve de Biosphère.

Qu’implique le label « Réserve de Biosphère » ?

Favoriser toute activité qui préserve le paysage, renforcer la sauvegarde des écosystèmes naturels, la flore et la faune, étudier la richesse culturelle et naturelle, définir des stratégies de développement durable au niveau local, sans oublier la gestion environnementale du littoral et des plages, la minimisation de l’impact environnemental des activités humaines du quotidien et la création d’un laboratoire de développement durable à ciel ouvert.

Minorque Réserve de Biosphère Minorque Réserve de BiosphèreMinorque Réserve de Biosphère

Les îliens ont toujours su trouver cet équilibre entre nature et développement économique, Minorque a toujours su se préserver des grandes constructions touristiques et conserver ainsi son charme tant apprécié par tout un chacun des visiteurs.

Une balade dans Minorque constitue un retour à l’essence même de la nature sans pour autant oublier l’appartenance à notre monde moderne. La richesse du paysage, la différence entre les parages les plus au Nord et ceux les plus au Sud, la diversité des espèces animales et des plantes autochtones font de chaque excursion, de chaque visite une petite perle à admirer, cultiver et choyer.

Minorque Réserve de BiosphèreMinorque Réserve de Biosphère

Equilibre entre nature et développement économique

Le premier soleil d’Espagne se dévoile à Minorque, point le plus septentrional de la terre voisine. Se lever à l’aube et partir pour la ville d’Es Castell contempler le réveil du soleil signifie bien davantage qu’un bon moment à passer. Ensuite, les yeux remplis de beauté nous passerons la journée à sillonner les sentiers jadis parcourus par les Phéniciens, les Grecques, les Carthaginois, les Romains, les Arabes, les Britanniques, ainsi que les Français. Notre Réserve de Biosphère qui vingt après continue d’arborer ses plus beaux atours. Les habitants affichent cet amour né de l’harmonie trouvée entre activité humaine et paysages bien conservés. Les Minorquins sont des gens fiers, fiers de leur île, fiers des leurs plages, de leurs petits chemins, de leurs anciens corps de fermes (llocs) tout blancs disséminés à droite et à gauche de la route générale qui traverse l’île.

Vingt-trois ans de Réserve de Biosphère c’est long. Mais longue est aussi la liste des sites à visiter, des activités à réaliser à Minorque. Du célèbre « chemin de chevaux » à l’Albufera des Grau (Parc Naturel et noyau de la Réserve de Biosphère) en passant par les criques, un petit tour à vélo ou à cheval ou encore la visite de monuments préhistoriques.

Minorque Réserve de BiosphèreMinorque Réserve de Biosphère

Dès l’arrivée à Minorque on respire cette Réserve de Biosphère, on ressent immédiatement cette belle conjugaison – ô combien réussie- entre développement économique, tourisme et préservation de la nature.

Etre un touriste à Minorque c’est aimer la terre que l’on visite.

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Vie à l'étranger

Elévation des murs (ma maison en France)

Le jour est enfin arrivé. Après des mois et des mois de démarches, de doutes, d’interrogations, de quelques contretemps aussi, le jour où notre maison sera élevée est arrivé. Rien d’exceptionnel, rien de nouveau, c’est la vie, des projets de notre vie, de votre vie, de la vie. Je suis comme vous tous. Sauf que derrière mon petit cœur, je dois vous dire que cela me fait tout bizarre de me dire que « je fais construire » (comme on dit) en France. La France c’est mon pays qui ne l’est pas ou peut-être oui parce qu’après tant d’années, je ne sais plus.

Le projet maison « à l’étranger »

Et je fais construire, encore une fois, loin de ma famille, de mes êtres chers et de mes copines rencontrées au fil de mes déménagements. Et ça aussi, ça fait bizarre. Surtout que quand j’ai annoncé à quelques amis en Espagne, que nous allions construire, on m’a dit « aah, et bien, ça veut dire que tu ne reviens pas alors… ». Mais moi j’ai répondu que « ça, on ne le sait jamais » et que si j’ai appris une chose après tous ces déménagements c’est qu’il faut vivre le moment présent et qu’on verra bien ce que l’avenir nous prépare. Mais bon, c’est vrai, là au fond du coeur et dans mon petit cerveau, tout plein de choses et de sentiments s’activent… Pour le présent, voilà, je savoure ce projet avec mes amis rencontrés ici.

Allons donc aux faits.

Nous voilà embarqués dans ce projet mûri depuis bien longtemps. Avec nos lassitudes administratives y compris (sinon, ce ne serait pas drôle), nous voyons enfin ces bouts de bois arriver.

A l’heure où je vous écris, j’entends les bip-bip de la première machine qui débarque sur le chantier car, en fait, nous serons nos propres futurs voisins. C’est-à-dire que nous faisons construire juste à côté, pas très loin derrière la maison où nous habitons depuis 4 ans. Le processus a été long.

ma maison ossature boisma maison ossature bois

Souhaiter une maison mais sans être pressés : je suis enfin prête

Arrivée à Nantes (ville) pour rejoindre mon ChériGuiri, j’ai habité l’appartement dont il était propriétaire et qu’il avait entièrement rénové (mon ChériGuiri a des mains en or, des connaissances techniques et plein d’idées d’aménagement). Deux ans plus tard, juste après notre petit mariage, nous avons voulu vendre pour partir en maison et construire une famille. Et c’est là, que ça a commencé à faire « trop » pour moi. Trop de changements en même temps. De déménageuse célibataire de grande ville en grande ville à jeune mariée en province (dans un pays qui n’est pas le mien) dans une maison un peu en campagne. J’ai eu peur. Oui. Peur de m’embarquer dans trop de choses « de grande » (et pourtant j’avais déjà plus de 30 ans). Acheter une maison à rénover ou acheter un terrain et faire construire (oui, parce qu’acheter une maison dans le centre de Nantes on a tout de suite compris que ce n’était pas pour notre portefeuille) et en même temps une grossesse – un bébé ? Non merci, toute seule ici, non merci. Je lui ai dit, je tiens trop à toi, je t’aime, je ne veux pas vivre un stress puissance mille, je ne sais pas les effets que ça pourrait avoir sur moi – sur nous, je ne veux pas mettre en péril quoi que ce soit, soyons réaliste. Nous avons donc décidé de temporiser. Une chose après l’autre. Et nous avons bien fait.

Nous avons vendu l’appartement et nous avons eu la chance de trouver une maison neuve à étrenner qui se mettait en location. Quand nous l’avons visitée, elle n’était même pas finie. Nous avons déposé le dossier, elle a été pour nous ! Je crois que le fait que la maison soit neuve a contribué à ce que l’on se sente plus chez nous. Mais cela m’a surtout permis de « tester » et de voir si j’étais capable de vivre « à la campagne ». Oui, je le suis. Avec mes parenthèses espagnoles dans ma maison de famille (et au soleil). Je suis rapidement tombée enceinte et nous sommes de plus en plus convaincus que nous avons fait le bon choix. Le choix de temporiser, de ne pas tout vouloir faire en même temps. La grossesse s’est avérée difficile, 5 mois sans bouger le temps d’un hiver sur un canapé, seule, est venue aussi nous confirmer tout cela.

Ce n’est que quand Princesse Thelma a eu 1 an et demi que nous avons re-commencé à parler du projet maison.

Aujourd’hui, c’est donc un jour spécial pour nous. Un jour de papillons dans le ventre, de beaucoup de boulot devant nous mais d’une joie immense, aussi.

Au fait, les « bouts de bois » dont j’ai parlé plus haut c’est parce que nous construisons une maison ossature bois

campagne françaisecampagne française

J’ai écrit cet article hier mais il est pour moi un peu intime, un peu trop ma vie. Je l’ai donc lu et relu mille fois jusqu’à ce que je décide de vraiment le publier. Hier, ce fut une journée étrange pour la sentimentale que je suis, scotchée au whatsapp avec ma mère qui sait te coller l’enthousiasme même à distance et voir le sourire tellement immense de mon chéri, c’était juste top ! Par contre, Princesse Thelma, elle, quand le soir nous sommes allés ensemble voir les quatre murs, elle a été déçue, « mais y a pas ma balançoire »…
Voilà, c’est un bout de notre vie que je décide de partager avec vous.
En plus, je sais que des gens qui nous aiment et qui sont loin vont apprécier la version espagnole de cet article.

Alors, Merci. Gracias. Merci mille fois.

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