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Trois ans de toi et de moi, de nous

Trois ans de toi et de moi, de nous
Aujourd’hui cela fait trois ans que nous avons commencé à écrire l’histoire d’un livre intitulé Thelma. Un livre à six mains et en trois langues. Des pages qui nous dévoilent des recoins inconnus de la vie, avec des mots, des points et des virgules, des hola là-bas et des bonjour ici !
Très doux anniversaire ma Thelmita !

J’ai écrit ces quelques lignes sur Facebook samedi dernier, le 14 mai 2016.

Et puis je suis partie, nous nous sommes évadés, en vadrouille, en famille, entre amis…

Ce fut un samedi inoubliable avec une petite fille plus souriante que jamais, folle, fofolle, sympathique et expressive comme elle sait si bien faire ! Et puis, je suis retombée amoureuse de ce petit être…

Parce que ce sont trois ans de toi et de moi, de nous, déjà.
Trois ans d’une grande équipe.
Trois ans d’une folle aventure.

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Et que nous avons fait une toute petite fête en petit comité, improvisée.

Des assiettes en carton, des gobelets, des pailles en couleurs. Rose, s’il-vous-plait.
Et nous avons mangé un gâteau, acheté au magasin parce que du travail, du trajet. Au chocolat, s’il-vous-plait.
Que tu as soufflé non pas une ni deux mais trois fois les bougies. Avec ton petit copain d’aventures.
Et que tu as fait ton clown, comme tu sais si bien le faire !
Et que tu as sauté, littéralement, quand tu as vu ton vélo. Rose, s’il-vous-plait. Rose, comme celui du magasin, as-tu dit. Et j’ai souri.
La bouche sale, chocolat et smarties. Et des photos à gogo.
Nous avons chanté Joyeux anniversaire et Feliz cumpleaños et Per molts d’anys ! Et que tu as tout chanté. Ma petite trilingue en construction.
Un petit Skype avec une connexion pourrie avec l’avi i iaia.
Et un appel à mamie et papy.
Beaucoup de Whatsapp et de messages arrivés d’Espagne.
Une balade, avec ton vélo, bien sûr. Et des biscuits, beaucoup de biscuits. Les biscuits, c’est ta vie !
Et une polaire et un legging, dépareillés. Les cheveux ébouriffés. Oh mon dieu, me suis-je dit et puis, tant pis c’est ça les enfants, c’est ça la vérité.

Trois ans de toi et de moi, de nousTrois ans de toi et de moi, de nous

Et tu as trois ans. Trois ans comme ça et trois ans comme ça, à l’espagnole (annulaire, majeur, index) et à la française (pouce, index, majeur).
Trois ans de toi et moi.
Trois ans que tu es là.
Trois ans que je découvre une autre France.

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Pour vous A et G, pour toi aussi S. Pour ces moments passés. Pour m’accompagner dans cette aventure d’être maman, à l’étranger.

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Bilinguisme

A la ferme pour pratiquer l’espagnol

C’est à la ferme de La Ranjonnière que cela se passe, à Bouguenais (Nantes), juste à côté de l’aéroport. Le mélange d’ingrédients est un succès garanti : animaux + avions qui passent à ras de sol, les enfants sont émerveillés !

Nous nous y sommes rendus samedi dernier, rendez-vous à 10 h 30 pour une aventure inconnue « Nourrir les animaux en famille et en espagnol » et sous un soleil juste magnifique (il fallait que je le dise !). C’est une copine qui m’a transmis l’information concernant cette activité. Si vous me suivez, vous saurez que nous sommes toujours en quête d’activités pour les enfants en espagnol à Nantes et si vous me suivez, vous aurez aussi compris qu’il y en a pas beaucoup à vrai dire, bien que cela puisse surprendre !

Ferme de La Ranjonnière, apprendre espagnol, NantesFerme de La Ranjonnière, apprendre espagnol, Nantes

Déroulement de l’activité

Ma deux couettes coiffée, mon ChériGuiri en t-shirt (par beau temps, on est tous plus beaux, avez-vous remarqué ? –ok, vu qu’aujourd’hui il fait gris de nouveau et que le climat breton est de retour, je me dois de rappeler que de temps en temps il fait beau et surtout que je reste une fille du sud qui aime le soleil et la chaleur, je ferme la parenthèse météo et je n’en ouvre pas d’autre), et moi en mode, non tu ne traduis pas à ton ChériGuiri, tu accompagnes ta petite, tu profites de ce moment, tu socialises en espagnol… bref, tu fais ta « maman qui vit à l’étranger », et puis, tu fais des photos.

L’activité est très bien organisée, nous avons adoré. PrincesseThelma toujours partante-participante a voulu tout de suite prendre un sceau avec des graines pour nourrir « los conejos » (les lapins). Chaque enfant avec son sceau et une brouette avec du foin, voilà que la tournée pouvait commencer. Une heure et demie à voir «conejos », « gallinas, gallos, pollitos, ocas » (poules, coqs, poussins, oies), « las cabras » (chèvres), les « caballos » (chevaux), « las ovejitas » (moutons) et bien sûr, la cochonne Peppa Pig ! Les explications ont été données en espagnol (de là, notre intérêt) par un couple qui comme nous est franco-espagnol.

Ferme de La Ranjonnière, apprendre espagnol, NantesFerme de La Ranjonnière, apprendre espagnol, Nantes

Les enfants aux prénoms courts et à la consonance « ça ne change pas »

Je l’avais déjà remarqué auparavant mais une fois de plus j’ai pu constater que le choix du prénom dans les couples biculturels pose question. Le résultat est que tous les enfants présents portaient des prénoms facilement prononçables dans les deux langues, à savoir les prénoms courts et avec les voyelles a, e ou o (Noa, Eva, Thelma, Leo, Emma, Malena…)

Ferme de La Ranjonnière, apprendre espagnol, Nantes

L’espagnol de PrincesseThelma

 >> Indiscutablement, l’espagnol est la troisième langue de PrincesseThelma, j’ai pu le constater-vérifier. Alors qu’à la maison elle nous surprend avec de petites phrases en espagnol « ooh, se ha caído », « no quiero un baño » et qu’elle reconnaît et utilise des mots (abuelo, martillo, monedas, uno, dos, cuatro, ocho…), j’ai observé qu’elle restait plus silencieuse que d’habitude. Si le monsieur lui posait des questions, elle ne répondait pas même si elle faisait ce qu’il fallait faire. Alors, je m’approchais d’elle, je lui expliquais un peu en catalan et traduisais ensuite en espagnol…
Le bilan est mitigé, je suis très contente parce que tout ce qu’elle sait en espagnol, elle l’a appris que par moi (ou par les dessins animés) et en même temps, je me rends compte qu’on a encore beaucoup de chemin à parcourir.
Je commence à entrevoir que la partie linguistique du cerveau de la petite est ordonné de la façon suivante  : français > catalan > espagnol. Ce qui est bien, comme je le disais au dernier article, c’est que désormais elle sait qu’il s’agit de langues distinctes. <<

Ferme de La Ranjonnière, apprendre espagnol, Nantes
Pour plus d'informations sur les activités à la ferme de La Ranjonnière, il faut contacter l'association La Clef des Champs.

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Bilinguisme

Papa, ce n’est pas à toi que je parle

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A quelques jours des 3 ans de PetitePrincesse, je réalise que nous sommes en train de vivre un tournant dans notre aventure de famille trilingue.

Il y a un peu moins d’un mois, nous étions dans la voiture, on rentrait à la maison. Notre petit moulin à paroles, tranquillement assis sur son siège auto, s’est mis à parler. Jusque là, tout est normal, qu’elle parle et parle et parle c’est normal, je vous le dis. Elle a parlé, en catalan. Son papa, au volant, ayant compris ce que notre fille disait lui a répondu, en français, bien sûr. Et là, pafff, on ne s’y attendait pas mais une petite voix mignonne a annoncé que :

« Papa, ce n’est pas à toi que je parle. C’est à maman ! »

Gros blanc dans la voiture. Nous nous sommes regardés du coin de l’œil et j’ai fini par sourire, rire, rigoler. Et on a continué normalement, comme si de rien n’était. Je lui ai répondu et ChériGuiri aussi a dit ce qu’il avait à dire. La petite n’a rien ajouté d’autre concernant le sujet.

C’est à ce moment précis que j’ai réalisé que quelque chose dans le bilinguisme instauré dans notre famille était en train d’évoluer.

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Jusqu’à présent, PrincesseThelma était consciente qu’elle parlait des langues différentes. Mais ce n’est qu’à l’approche de ses trois ans qu’elle a compris vraiment que son père parle une langue qu’on appelle français, que sa mère parle un autre idiome qu’on appelle catalan (ou sa variante minorquin) et pour l’espagnol je ne sais pas trop, elle mélange des mots en espagnol quand ça lui vient à l’esprit.

C’est quelques jours plus tard qu’elle et moi sommes parties à Minorque. Et là-bas, encore une fois, j’ai compris que désormais elle est pleinement consciente de son bilinguisme. Mon père aime bien embêter sa petite fille en lui disant des mots en français (non, il ne parle pas du tout la langue mais à force de nous entendre, il en retient quelques-uns), alors il la chamaille et la réponse (en catalan) ne se fait pas attendre « non, l’avi, tu dis pas ça ».

A l’affût de l’évolution

A certains moments j’ai un peu peur (juste un tout petit peu) que ça dévie et qu’elle en joue. Je n’espère pas. Pour l’instant, PrincesseThelma est une fillette qui agit avec discernement. Elle a bien compris, aussi, que moi, je parle les trois langues. Je reste à l’affût et pour l’instant nous ne changeons pas de stratégie : avec son père elle parle français, avec moi en catalan et quand nous sommes les trois ensemble et bien elle passe d’une langue à l’autre à une vitesse folle, moi je reste dans ma langue et son père dans la sienne. On se comprend, pour l’instant…

D’une langue à l’autre (et ma tête devient folle)

Oui, j’ai aussi remarqué, depuis ce « papa, ce n’est pas à toi que je parle » qu’en fait, à la maison et quand nous sommes tous les trois présents, elle dit tout mais tout mais alors systématiquement tout dans les deux langues. Elle se traduit elle-même, je suis très contente de ses capacités, bien sûr mais à certains moments j’ai l’impression que ma tête va exploser d’entendre tout des millions de fois. Déjà que les enfants c’est souvent cela, répéter et répéter, alors si on répète et en plus en version doublé, je ne vous raconte pas ! Si, à tout hasard, son père met du temps à répondre (parce qu’il fait autre chose, etc.), je ne peux pas m’empêcher de lui lancer un «mais répoooooooond » !

Voilà où nous en sommes, je reviens vite très vite pour vous raconter plus d'histoires de notre quotidien de famille multilingue.

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