Lifestyle

Projets, étoiles et printemps

projets, étoiles et printemps

Quand les jours se rallongent et qu’au matin, le ciel est bleu en ouvrant les volets, je grandis et souris et me dis que la vie est belle, plus que jamais. Quand le soir, le soleil guette jusqu’à plus tard j’imagine mon ciel étoilé.

Et sur mon ciel étoilé il y a des projets plein les yeux, des projets printaniers qui sentent bon les coquelicots.

Et je les sens, et les sens encore, je fabrique parfois de petits bouquets et je les offre à mon amoureux, à ma fille, à ce client gentil, à ma maman, à elle aussi. Pour nous dire qu’il faut mesurer sa chance, j’aime bien l’idée de l’appeler une chance printanière, parce que je les aime les coquelicots et les ciels bleus et les prairies vertes.

Des mois avec la tête dans le guidon, des mois à venir vous déposer moins de mots que ce que j’espérais mais sans désespérer. Et puis, finalement, me dire que le printemps c’est toute l’année. Et les aimer fort, très fort. Eux, mes projets, elles, mes étoiles. Mon guide, mon chemin, mes bonheurs simples, mon café du matin, prendre le sac et un bisou d’au revoir. Et une gourmandise, pour finir.

projets, étoiles et printemps

Et puis, j’y pense et je visionne mon ciel étoilé printanier et je ne vois pas de photos sur Instagram, pas beaucoup, incapable que je suis de photographier mon propre quotidien, je le savoure je ne le sais pas réfléchir, l’arrêter l’instant d’une seconde pour l’immortaliser. Enfin oui, parfois mais pas tout le temps. Et je rigole, je souris, je me dis fichtre peu importe ! Elles le font si bien déjà, elles !

Le cueillir ce coquelicot qui me ramène à mon enfance et l’offrir au monde et trinquer à l’amour ! ¡Salud! Tchin tchin ! Et poser ce baiser preuve de reconnaissance, d’amour, de réconfort. Ici ou là-bas, toujours ensemble.

Sur ces lignes j’ai glissé quelques-un de mes projets, certaines de mes étoiles, mes amours et le printemps. Pour les serrer fort, lettre contre lettre, ligne sur ligne. Pour les figer, pour les garder, pour m’en souvenir. Car quand les jours seront encore plus longs et que le ciel sera bleu à jamais, je reviendrai vous les re-dire.

Et vous, quels sont vos projets et vos étoiles de printemps ?
Une petite devinette aux habits de jeu de mots s’est cachée dans ce texte ! Si vous la trouvez et que vous découvrez la réponse, vous serez dans la mesure de me donner les thématiques des projets sur lesquels j’ai travaillé ou je travaille actuellement ! Allez, qui a envie de jouer ?

 

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Freelance

La Journée professionnelle dédiée à la traduction – Nantes

L’association Mobilis Pays de la Loire a organisé, vendredi 11 mars 2016, une Journée professionnelle dédiée à la traduction dans le cadre du festival Atlantide qui s’est tenu au Lieu Unique à Nantes.

Et j’y ai assisté.

Quand j’ai vu passer l’information, par le biais de la newsletter de Mobilis et grâce aussi à un petit rappel de l’auteure et coach en écriture Véronique Martin-Place, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas y aller. Impossible. Impossible car j’ai vu, sur le programme, la présence de deux traductrices de l’ATLF, association dont je suis membre même si je suis plutôt une membre silencieuse. Aussi, car j’ai parfois l’impression que beaucoup d’activités professionnelles se passent à Paris, j’étais donc contente de savoir que Mobilis avait pensé à nous, les traducteurs, ici à Nantes.

Journée de la traduction Nantes - Mobilis et ATLF

L’ATLF – et moi

 

L’ATLF est l’Association des Traducteurs Littéraires de France, une association très active qui agit sur plein de domaines : pour la visibilité des traducteurs littéraires (vous voyez, pour qu’ils figurent sur les couvertures des livres ou cités dans les catalogues, les radios, etc.), en tant que source importante d’informations sur des aspects juridiques et administratifs concernant le métier… Je les suis, donc, depuis 2009 quand j’ai pu y adhérer après avoir effectué la traduction (en collectif) de l’anthologie de la poésie majorquine intitulée : Majorque, l’île aux poètes (Editions Illador). C’était ma première traduction littéraire, qui plus est du catalan vers le français. Habituellement, un traducteur ne travaille que vers sa langue maternelle et dire qu’on a fait de la traduction inverse relève même du sujet tabou (et là, je sens que je vais me faire taper sur les doigts !). Mais moi, cela m’arrive (tout comme j’écris énormément en français) Bien sûr, dans le cas d’une traduction inverse il y a, plus que jamais, un travail important de relecture. Ensuite, en 2015, j’ai réalisé la traduction (du français vers l’espagnol) de la Guía Tao Argentina (Editions Viatao). Et puis, j’ai eu aussi l’immense plaisir de traduire (du français vers l’espagnol et vers le catalan) certains tankas et haïkus de Nicolas Grenier, écrivain, poète et parolier français. Hélas, nous cherchons encore un éditeur en Espagne.

Tout ceci pour dire que, non, je ne vis pas que de la traduction littéraire, je fais plutôt de la traduction de sites web, de la traduction pour le tourisme ou les cosmétiques, pour l’industrie, pour la recherche agronomique, etc. Mais il y a aussi, bien sûr, mes travaux en rédaction – écriture et mes projets en community manager et communication digitale.

journée traduction Mobilis ATLF

La Journée

Mobilis a organisé la journée en trois mouvements :

Les traducteurs parlent aux médiateurs

Comment accéder aux littératures étrangères sans les auteurs à part entière que sont les traducteurs, indispensables travailleurs de l’ombre, souvent ignorés des chroniqueurs, des enseignants… et même des libraires et des bibliothécaires ! Sylviane Lamoine et Paola Appelius (traductrices aguerries et membres de l’ATLF) nous ont présenté l’Association des Traducteurs Littéraires pour ensuite passer au vif du sujet : comment faire pour être plus vus, plus reconnus ?

Ce qui paraît très simple l’est, au fond, un peu moins. Admettons qu’une librairie décide de faire la promotion d’un livre étranger : faire venir l’auteur d’un autre pays coûte plus cher que de faire déplacer le traducteur qui, lui, vit habituellement en France. Mais sans prendre en compte les aspects logistiques ou pratiques, il ne faudrait jamais oublier un des avantages majeurs de faire venir le traducteur. C’est le traducteur qui aura sans doute passé plus de temps à décortiquer le texte, à le retourner dans tous les sens, à l’analyser, à chercher aussi bien le mot juste que l’expression la plus adéquate ou encore à réfléchir longuement sur ce que l’auteur a voulu dire, à parler des aspects qui, de par le langage, peuvent laisser entrevoir des différences de culture entre les deux langues… Il n’y a pas de doute, le traducteur pourra parler longuement sur l’œuvre traduite !

Voilà pourquoi un traducteur est un excellent auteur mais aussi un médiateur inestimable !

traduction journée Mobilis-ATLF

Bande dessinée. Quand Ici-Même (éditeur de BD) construit un catalogue d’œuvres traduites

Pourquoi privilégier les œuvres traduites ? Comment construire une ligne éditoriale cohérente ? L’importance du choix du traducteur, le travail de l’éditeur avec les traducteurs, les enjeux spécifiques à l’illustré. C’est Bérengère Orieux, fondatrice d’Ici-Même qui est venue nous expliquer les rapports qu’elle entretient avec les traducteurs des œuvres de son catalogue. Un point de vue très intéressant car, comme chacun le sait, la traduction de bandes dessinées est particulière du fait des contraintes techniques à respecter. En effet, il faut « faire rentrer » le texte dans les bulles, il faut faire des choix comme par exemple traduire ou pas les onomatopées, les affiches qui peuvent apparaître sur les images, etc. C’est très intéressant aussi de voir le rôle des traducteurs dans le choix de publication d’une œuvre car, parfois, il faut faire appel au traducteur pour « comprendre » la BD, pour voir le ton et le style de langue utilisé.

 Un monde, celui de la traduction de BD, que je méconnaissais un peu et qui m’a séduite. Bérengère Orieux sait très bien partager sa passion !

Traducteur v/s traducteur, entretien croisé

La Journée s’est finie avec un entretien croisé entre deux traducteurs du français. John Taylor et Nicola Denis qui traduisent, respectivement, vers l’anglais et vers l’allemand. J’ai beaucoup apprécié cette dernière partie car je me suis sentie très identifiée : comment entretenir le rapport avec sa langue maternelle quand on habite à l’étranger ? Ils nous ont aussi expliqué comment ils procèdent pour la traduction d’œuvres françaises qui seront donc publiées à l’étranger : conversations avec les auteurs, échanges permanents, choix de certains mots, échanges avec leurs éditeurs à l’étranger, etc.

Ce fut une journée formidable, l’occasion de se rappeler certains aspects de la traduction littéraire, de se dire que oui, nous sommes auteurs à part entière et que nous sommes aussi d’excellents médiateurs car connaisseurs de plusieurs cultures !
 Informations pratiques et intéressantes :
- La littérature étrangère représente 1/3 des nouveautés en France
- La France est le premier pays traducteur ! (mais + on traduit, - on est traduits)
- Lire La condition du traducteur de Pierre Assouline. Il s’agit d’un rapport demandé par le CNL
- Section auteur/traducteur du CNL (Centre National du Livre)
- Le site du BIEF (Bureau International de l’Edition Française)
- Le MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et Traducteurs de Saint-Nazaire)

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Mots éparpillés

Mots Eparpillés : mars 2015

Voici aujourd’hui le sixième et avant-dernier rendez-vous interblogueur « Mots éparpillés » de la saison.
Effectivement, Florence n’aura pas de connexion internet les prochains mois (voyage oblige), le prochain rendez-vous est donc fixé à son retour, pour le 15 juin.

Mots Eparpillés

Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.

Mots Eparpillés mars 2016                        Photo de Sofie depuis Paris – Mots éparpillés 15 mars 2016

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Je l’ai vue, là, figée contre ce mur, entourée de jolies fleurs aux couleurs éclatantes. Hermétique, imperméable, impénétrable et soudain un petit sourire au coin de la bouche. C’était une fille sympa, une fille bien et rigolote. Mais quelque chose m’a empêché d’aller vers elle. Je n’ai pas trouvé le courage ou alors le courage n’a pas voulu de moi.

Cette fille, je la connaissais déjà, sans vraiment la connaître. Ma sœur n’arrêtait pas d’en parler, apparemment, d’après ma sœur chérie, elle était une râleuse, de celles qui foutent la merde, en plus.

Elles étaient ensemble au lycée. Ma sœur, joyeuse, belle, très belle, elle était convoitée de tous les garçons. Que si Martin, que si Jean ou Bastien. Rouges à lèvres, ongles impeccables, dernier sac à la mode. Ça, c’est ma sœur. Elle est aussi très intelligente. Je ne lui en veux pas, non, la nature est ainsi faite mais il faut dire que parfois je la trouvais un peu trop dure, un peu je-sais-tout et tout-va-bien-pour-moi, un peu nombriliste, peut-être ?

Moi je suis mignonne : mignonne et sympa, au collège je ne m’en sors pas mal, non plus. Mais j’ai un peu moins de charisme que ma sœur. Et puis je suis la petite de la fratrie. C’est peut-être pour cela que pendant un certain temps, j’ai voulu faire comme elle.

Cet état d’esprit n’a duré que très peu car je me suis rendue compte que je me sentais bien mieux si je m’ouvrais aux autres, je ne savais pas conjuguer avec le tout-va-bien-pour-moi parce que, parfois, tout ne va pas bien. Comme pour cette fille-là, figée, et sympa mais hermétique. Rigolote mais un peu trop grosse. Voilà, c’est ça, j’avais trouvé : elle était un peu « trop grosse » aux yeux de toute cette bande de lycéens.

Doucement, je m’y suis approchée, je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. J’ai demandé si tu vas bien, elle m’a dit non, ce n’est pas parce que j’ai des kilos en trop que j’ai envie de mourir d’amour, moi j’aime et je veux être aimée. J’ai sorti un mouchoir en papier.

Et je suis partie.
Pleurer.
Parler à ma sœur.
Parler à Corentin.

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DÉCOUVREZ LES AUTRES PARTICIPATIONS DE CE MOIS-CI :

– Florence Gindre de « FG-Florence Gindre »
– Vera Anda du blog « Vera Anda from the right now »
– Marie B. du blog « J’habite à Waterford »
– Agnès Audibert du blog « Mes livres, mes lecteurs et moi »

POUR PARTICIPER, RIEN DE PLUS SIMPLE :

Le 15 de chaque mois, nous vous soumettons une photo de ces mots éparpillés pour que vous les libériez le 15 du mois suivant par un texte. Pour participer, rien de plus simple :

– écrire un texte inspiré de la photo (entre 100 et 300 mots) et le publier sur votre blog le 15 du mois suivant. – intégrer dans votre article la phrase « Cet article participe au rendez-vous mensuel Mots éparpillés de Margarida Llabrés et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. » (sans oublier d’activer les liens vers les blogs). – nous faire savoir que vous avez écrit en commentant chez nous que votre article est en ligne. … et ne pas hésiter à rejoindre le groupe Facebook dédié au projet Mots Eparpillés !

De notre côté, sur nos blogs respectifs, nous mettrons les liens des participants à la suite de notre propre texte. En juillet prochain, nous publierons un e-book de toutes vos participations, téléchargeable sur nos blogs. Si vous souhaitez que votre texte n’y apparaisse pas, merci de nous le signaler lorsque vous mentionnez votre participation dans les commentaires. Vous pouvez trouver l’e-book de l’édition 2014-1015 en cliquant ici !

VOICI LA PHOTO POUR LES TEXTES DU 15 JUIN :

MotsEparpillés juin2016

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