Inspiration

Désirs, rêves et décisions / Desitjos, somnis i decisions

Et d’un coup la petite fille retourna sa tête. Elle savait qu’il y avait quelque chose d’anormal autour d’elle. Cela faisait des jours que l’ambiance métamorphosait. Elle, qui observait toujours tout, ne l’avait dit à personne. Elle n’avait jamais voulu partager ses sentiments ni ses impressions parce que, au fond, elle savait que la plupart des gens ne lui prêtaient pas attention. De sa bouche, seulement sortiraient des mots inappropriés.

Mais maintenant, plus de trois ans plus tard, tout commençait à être différent. C’était peut-être elle qui avait changé ou alors c’était le monde qui était en train de muer. Malheureusement, ces petits détails n’avaient plus aucune importance. Elle, elle continuait à avancer, elle regardait les vitrines, cachée sous ses grandes lunettes de soleil qu’elle avait reçu en présent. Elle était contente, elle se savait radieuse de pouvoir profiter de ce soleil qui battait au même rythme que sa vie. Elle avançait, un pas, deux pas et elle était de plus en plus convaincue qu’elle finirait par tout avouer. Ce n’était pas un simple désir… un léger sourire se dessinait au ras de sa bouche. Et le temps s’écoulait, comme l’eau qui court en aval de la rivière. Elle essayait d’en prendre un peu de cette eau qui finissait toujours par s’enfuir. Mais à cet instant même, elle fût capable de prendre la grande décision. Soudain, elle fit demi-tour. Elle ouvre grand ses poumons et le crie aux quatre vents, comme cette rose qui nous signale à tous notre chemin. Et ainsi fut, comme l’attente éternelle devint réalité.

(Photos prises à La Gacilly, en Bretagne)

Desitjos

De cop i volta la nena es girà. Ella sentia que alguna cosa al seu voltant no era normal. Feia dies que l’atmosfera havia canviat. Ella, que sempre ho observava tot, no ho havia comentat a ningú. Mai volgué compartir cap dels seus sentiments i sensacions perquè sabia que la immensa majoria de gent no li feia cas, més bé es limitaria a dir alguna frase inadequada, impròpia a la situació.

Però ara, després de més de tres anys, tot començava a ser diferent. Potser era ella qui havia canviat, potser era el món que estava canviant. Malauradament, aquesta mena de petits detalls, ara, ja no tenien cap importància. Ella continuava avançant, mirant els aparadors, amagada sota aquelles ulleres de sol que un dia, no feia massa, li havien regalat. Estava joiosa, contenta de poder sentir el sol com bategava al ritme de la seva vida. Feia una passa, en feia dues i cada cop estava més convençuda que ho acabaria confessant tot. No es tractava d’un simple desig… un lleuger somriure se li anava dibuixant a tall de boca.I així passava el temps, com aquell que veu córrer l’aigua riu avall. Intentant agafar-ne una mica, peò al final sempre acaba passant. Fins i tot, en aquell petit instant, ella va ser capaç de prendre la gran decisió. Va donar mitja volta, gairebé xocant amb una de les moltes bústies de la gran ciutat. Va obrir els pulmons i ho cridà als quatre vents, com aquella rosa que ens indica a tots el nostre camí. I així va ser com l’espera eterna va esdevenir realitat.
(Fotos fetes a La Gacilly, Bretanya, França)
somnis
Inspiration

La vie, parfois, est comme nos cheveux : bouclés on les veut lisses et courts on les veut longs / La vida, a veces, es como el pelo: rizado lo quieres liso y corto lo quieres largo

Moi je dis que la vie, parfois et pour certains, n’est pas comme ils l’imaginaient. Tout comme on n’aime pas les cheveux qu’on a. Mais la vie, elle, il faut l’aimer. Les rêves son atteignables, ils peuvent devenir réalité. C’est pour cela qu’il ne faut jamais renoncer, il faut toujours regarder en avant. Parce que la vie c’est l’avenir, le présent et le passé. Parce que le passé nous apprend des choses, beaucoup. Mais il ne faut pas tomber dans le piège de ce souvenir qui veut nous prendre en otage pour nous enfermer dans une cage. Vivre avec le souvenir mais non pas du souvenir ni pour le souvenir. Le présent, le quotidien, est, sans doute, ce qu’il y a de plus important. C’est ce qui nous maintient en vie. Avec l’envie de cet avenir qui est toujours le demain.

vie

La vida, a veces, no es como uno quiere. Como nunca se tiene el pelo que se desea. Pero sí se ama la vida. Los sueños son alcanzables, a ellos se puede llegar. Por eso nunca hay que desistir, siempre hay que mirar adelante. La vida es futuro, es presente y es pasado. Porque del pasado se aprende, y mucho. Pero sin caer en la trampa del recuerdo que te atrapa como si de una jaula se tratara. Hay que saber salir de ahí. Vivir con el recuerdo pero no en el recuerdo ni para él. El presente, el día a día, quizá, seguramente, lo más importante, lo que nos mantiene vivos. Y con la ilusión de ese futuro que siempre es el mañana.

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Bilinguisme

Quelle langue parler à mon enfant en public

Les familles à plusieurs langues (bilingues, trilingues, polyglottes) et à plusieurs cultures (bi-multiculturelles) se posent souvent la question de savoir dans quelle langue il faut parler à son enfant en public.

D’emblée, il peut paraître évident que la langue qu’on va parler en public à notre enfant c’est la même langue qu’on lui parle en privé. Mais ce n’est pas si facile que ça. Prenons l’exemple d’une maman italienne, mariée à un Français et qui vit en France. À la maison elle parle à son enfant de trois ans en italien. Mais, et quand ils vont au parc ? Et chez la belle-famille ? Et quand elle va à l’école récupérer son petit et qu’elle attend avec les autres mamans ? Il y a dans la vie de tous les jours des tas de situations qui font que cette question soit vraiment importante.

Nous avons déjà parlé que la langue de la maman, ici en occurrence l’italien, va vite devenir minoritaire dès l’entrée à l’école du garçon. Il serait logique alors de penser qu’il faut que maman et enfant se parlent tout le temps en italien pour ne pas perdre ni casser le rythme de l’acquisition/apprentissage. Face à cette situation il y a plusieurs manières de réagir :

– Souvent les mamans (ou papas) choisissent le OPOL, c’est-à-dire, One Person One Language, le garçon va apprendre que la langue qu’il doit parler avec sa maman est l’italien, avec son papa le français, tout comme avec sa maîtresse et la boulangère. Il va ainsi distinguer très bien quelle langue parler avec telle ou telle autre personne. Mais avec le OPOL, la maman va aussi parler italien à son garçon devant sa belle-mère, devant la maîtresse, devant les mamans des petits camarades du garçon, etc. Est-il donc convenable, poli, respectueux ? Comme vous le voyez, la frontière entre langue et politesse, langue et éducation, langue et respect est assez mince et quand on prend la décision de faire le OPOL il faut être conscient que ce ne sera pas tâche facile.

Ce que la maman italienne pourrait faire dans le cas d’un OPOL est de parler à son enfant en italien et juste après faire une traduction/explication aux autres mamans, belle-mère ou autres personnes présentes de ce qu’elle vient de dire. Il est clair que quand on choisit le OPOL parfois on se sent un peu perdues, déboussolés dans le sens où le fait de parler cette langue minoritaire dans un contexte précis fait que les autres ne vont pas pouvoir rebondir sur le sujet de conversation, par exemple.

– L’autre choix qui se fait souvent est celui de parler une langue ou autre en fonction du contexte. Dans ce cas-là, la maman italienne va parler en français à son enfant quand ils sont chez ses beaux-parents car elle sait qu’ils ne comprennent pas l’italien. Elle parlera italien à son garçon quand ils sont tout seuls ou à la maison ou dans la voiture et bien sûr lors de leurs séjours en Italie.

Personnellement je trouve plus efficace le OPOL même s’il faut dire que c’est un peu plus contraignant, délicat et il faut que tout le monde : famille, amis, médecin, assistante maternelle, voisins, etc soit ouvert aussi, en quelque sorte, à la situation et qu’ils jouent le jeu sans poser des barrières ou en faire un problème.

Ma petite princesse ne parle pas encore, elle babille énormément (même le pédiatre pour la récente visite de ses 1 an a marqué sur le carnet de santé « très communicative » !), elle s’exprime à sa manière. Je suis en train de poser les bases pour qu’elle et moi on fonctionne avec l’OPOL mais j’avoue, ce n’est pas évident tout le temps, et ce pour les raisons évoquées plus haut : les autres ne comprennent pas donc il n’y a pas de suite à nos conversations, il y a aussi un côté, pour ma part, de timidité.

Qu’on opte pour l’OPOL ou pour la langue en fonction du contexte il y a une chose qui est certaine : il ne faut jamais, dans aucun cas, mélanger les deux (trois) langues dans une même phrase. Cela peut perturber nos bébés apprentis.

Nuages