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La distància que ens separa no és més que una distància curta

Volar, viatjar, partir, ésser allà sense saber-ho, ésser aquí havent quedat allà. La distància que ens separa em fa més fort. Tu ets la millor de les coses, tu, que em coneix des de sempre, des de que jo sóc jo i que tu també ets jo. La distància que ens separa no és més que una distància curta, un tros de camí que anem fent junts i sense veure’ns. Però sempre ens esperem i parlem. Jo sento el teu cor així com tu sents la meva veu. Tu saps que jo viatjo en els meus somnis per arribar fins a tu i jo sé que tu nedes i travesses l’oceà per venir fins a jo. El mar i el cel estàn entre nosaltres, per damunt dels nostres caps i embruixen les nostres ànimes. Aquest cel i aquest mar que ens separen però ens uneixen.

Jo ja t’ho havia dit un dia que partiria. Tu no em vas dir no, em vas deixar fer, em vas empènyer a anar-me’n enfora, cap a l’altre. I tu m’ho havies dit sense parlar-me, els teus gests, la teva mirada, la teva manera de fixar els ulls cap a l’infinit. Tu ho sabies i jo també. El dia ha arribat i la distància apareix. Es una distància que no existeix realment. Perque tu ets allà i jo soc aquí, tant lluny i tant prop.

Nedar entre tots aquests somnis em torna boig. Ja no sé qué fer, si dir-t’ho o callar-me. Si venir o quedar. A prop teu ja ho conec, però fa tant de temps. Jo visc, i revisc, em deixo emportar pel corrent de les aigües i jo sé, en el fons, que un dia, no massa tard jo seré de bell nou allà on fa falta que sigui. Al teu costat.

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Une belle histoire d’amour

Je lui avais dit qu’elle finirait par trouver. C’était clair, cela ne pouvait pas se passer autrement. J’essayais tout le temps de lui faire comprendre, de lui expliquer avec des mots doux, sans la blesser, j’y mettais toute mon affection mais elle n’y croyait pas vraiment. Elle était triste sans pleurer, et elle rigolait sans y croire. Elle était présente en étant loin.

Elle avait perdu tout espoir. Cet espoir qui nous fait toutes vivre, papillonner, voler et se sentir légères. Pourtant c’était une jolie fille d’un cœur encore plus beau et grand. Mais son regard tournait au vide, il était sombre et languide.

Moi je l’aimais énormément, on s’était rencontrées dans des circonstances exceptionnelles, dans un va-et-vient sentimental, dans une espèce d’incertitude sur notre avenir, dans une ville étrangère à tout repère. Nous avions tissé, tricoté, patchworké et créé des liens énormes que plus jamais personne ne serait capable de détruire. C’est cela l’affection, c’est cela l’amitié, c’est cela aussi une forme d’amour.

A chaque fois, donc, qu’elle me téléphonait en larmes, j’avais beau chercher au plus profond de mon cœur, il n’y avait pas de soulagement possible. J’avais beau aller chercher les plus beaux mots du dictionnaire, ils ne servaient pas non plus à grande chose.

Mais la vie passe, elle continue, fait et défait son chemin. Elle était toujours là, cette copine adorée qui ne trouvait pas l’amour. Passé la trentaine elle commençait à assumer mais je le savais, elle ne faisait que voiler son cœur ; la tristesse continuait bien présente. Nous voyagions, nous rigolions, des petites soirées sympas à papoter entre filles, mon homme étant resté à la maison, et c’est là que sans le vouloir et à l’abri d’oreilles médisantes, elle entamait une petite conversation : « eux, ceux que je rencontre, ils ont toujours peur de l’engagement », et voilà que c’était parti pour une demi-heure de débat, que oui, que non, je lui disais que c’était juste parce que ce  n’était pas le bon, s’il était amoureux pour de vrai il voudrait s’engager, ça irait de soi, il y aurait plus de questions à se poser. Or elle continuait à pleurer, à méditer, à se poser trop de ces questions parfois malsaines.

La roue tourne, et j’en étais bien contente, évidemment elle avait gardé le secret pour elle, on ne partage que quand on est sûres, il y a des règles non établies que tout le monde suit. La roue avait donc tourné. Et comme une gamine sur un manège elle rigolait, elle profitait de la vie, elle était folle d’amour ! Elle était ravissante !

Le grand rendez-vous avait eu lieu quelques mois avant, la coquine qui gardait le silence 🙂 Le silence et la crainte, la crainte de ce qu’on allait dire, de ce que les gens allaient penser quand ils le sauraient. Parce que le sujet est encore un peu tabou. Des milliers et des milliers de personnes utilisent la Toile pour chercher et pour trouver. Elle aussi elle l’avait fait et elle non plus ne voulait pas l’avouer.

Avec sa petite robe fleurie, son bandeau qui ornait sa belle chevelure et main dans la main, yeux dans les yeux ils sont venus me rendre visite. Enfin j’allais croiser le grand cavalier, chaussure à son pied, prince de ma princesse. Ils m’ont tout dit. Et j’ai rigolé, parce qu’ils ne s’étaient pas tout dit le premier jour, il parait que c’est mieux comme ça, les premiers rendez-vous, qu’il faut garder certaines choses, garder un peu de son jardin fleuri. Les mots sont aussi des armes et les âmes au nu trop fragiles.  Après tout va comme sur des roulettes !

Et puis on a encore eu plein de petites soirées entre filles, rien qu’à nous deux, à partager ce même bonheur qu’est l’amour, à nous projeter, à rêver de notre avenir et à rigoler de toutes les larmes qu’elle avait versées, elle remerciait le jour où elle avait décidé de croire de nouveau en l’amour !

Bureau90-coeur

Enfants

Qui choisit les activités périscolaires ? Les enfants ? Les parents ?

En début d’année scolaire, une petite fille de cinq ans, toute souriante et désinvolte me racontait plein de choses, en fait on venait de faire connaissance mais en l’espace d’une heure elle m’a raconté sa vie. C’est ça être enfant 🙂 Son plus grand souci était de choisir entre le karaté (comme son papa) ou la danse (comme sa maman). Elle avait ses pour et ses contre. Très bien argumenté. Si elle faisait du karaté c’était chouette, elle pouvait donner des coups de poing ainsi qu’utiliser ses nouvelles baskets achetées le matin même. La danse ça la tentait énormément, une fois elle s’était déjà habillée en costume traditionnel, pour sa fête d’école, elle voulait aussi essayer les tutus mais elle n’aimait pas l’idée de faire les spectacle. Sa mamie qui était aussi présente, lui conseillait de prendre le basket comme activité extra-scolaire, un sport très convivial avec une bonne ambiance d’équipe. Au bout d’une bonne demie-heure de discussion, la petite en a conclu qu’elle devait « prendre le temps de réfléchir ».

Le choix des activités périscolaires des enfants est énormément important.. Mais, comment trancher ? Qui choisit ? Les parents ou les enfants eux-mêmes ? La question économique y est pour quelque chose ? Etre fille ou être garçon, c’est important pour le choix ?

En tout cas il est important (je pense) que les enfants fassent quelque chose en dehors du sein familial et en dehors de l’école. C’est bon pour leur développement personnel, c »est positif pour leur socialisation. C’est une bonne manière aussi de découvrir par leurs propres moyens ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas. Une façon, en définitive, de commencer à se forger leur chemin. L’autonomie et l’indépendance commencent très tôt !

Mais alors, poupée pour les filles et ballon pour les garçons ?

choix activités péri