Bilinguisme

Mon bébé est bilingue

Parler de bilinguisme n’est pas tâche facile. Si on veut le faire d’une perspective scientifico-linguistique les méandres sont multiples et les contours des définitions terminologiques pas tout à fait fixés. Si on veut le faire d’un point de vue plus personnel, les expériences sont tellement nombreuses qu’on pourrait y passer des journées entières.

Mais vu qu’il s’agit d’un sujet passionnant je vais essayer d’en toucher trois mots. Je rappelle que j’ai déjà évoqué le sujet lors d’articles précédents :

 

Le bilinguisme signifie, en principe, parler parfaitement deux langues. Pourtant le bilinguisme parfaitement équilibré n’existe pas. D’un autre côté, la langue est un fait social. C’est grâce à la langue qu’on est reliés aux autres. C’est pour cela qu’on parle de langue comme un outil de communication. Aussi, la langue et la culture sont indissociables. Combien de fois j’ai dit que derrière toute langue se cache une culture ? L’apprentissage et/ou acquisition d’une langue étrangère est aussi intimement lié à un côté affectif. De là que l’aspect psychologique soit très important.

Qui apprend une nouvelle langue acquiert une nouvelle âme

Nous voyons donc que le bilinguisme ne peut être uniquement considéré par son aspect linguistique. La langue est un tout : culture, sociologie et psychologie.

Pour les bébés bilingues, les enfants donc qui acquièrent une deuxième langue avant l’âge de 3 ans on parle de bilinguisme simultané. Si la langue est acquise après les 3 ans on parle de bilinguisme successif.  En ce qui me concerne, et aussi beaucoup d’entre vous, chers lectrices, nous sommes souvent confrontées (en tant que mamans) à un bilinguisme simultané dans un environnement naturel, c’est pour cela qu’on parle de modalité d’acquisition et non pas de modalité d’apprentissage. Nos enfants sont, souvent, bilingues simultanés biculturels. Et on devrait parler de compétence égale dans les deux cas. Plus tôt ou plus tard, mais compétence égale.

Le regard porté sur l’enfant bilingue doit donc être global.

L’acquisition de plusieurs langues se fait de manière naturelle chez un enfant dès le moment où il y trouvera la nécessité de parler chacune d’elles pour interagir avec les personnes de son environnement. J’insiste sur le fait de acquérir une langue de manière « naturelle ». Pour que l’acquisition se passe correctement il faut oublier toute sorte de préjugés. Il faut laisser derrières ces histoires de « langues minoritaires ».

Quand un bébé, comme les nôtres, grandit dans une famille biculturelle, tout doit être naturel. Il ne faut rien forcer. Bébé est intelligent. Il va rapidement comprendre qu’avec maman on parle une langue et avec papa une autre.

Que se passe-t-il quand un bébé bilingue simultané commence à parler ?

Jusqu’à ses 2 ans le bébé n’associe pas automatiquement les sons à une langue et n’est pas très conscient d’avoir affaire à 2 langues. Il n’y a donc aucune résistance à l’apprentissage.

Les grandes tendances du développement sont valables pour tous les enfants, qu’ils soient monolingues ou bilingues :
– 15 mois : premiers mots
– 18-20 mois : 50mots

Mais chez le bilingue simultané le premier lexique sera composé de mots des deux langues. C’est quand on dit « il mélange tout ». La différence avec les bébés monolingues est que si on évalue séparément le nombre de mots de chacune des deux langues, il ne correspond pas à celui des monolingues. Pour dire d’une manière plus simple, les deux langues n’évoluent pas au même rythme. C’est comme si l’acquisition se faisait par étapes : quand on aura l’impression qu’il apprend des nouveaux mots dans une langue, l’autre langue va stagner et vice-versa. Les deux langues devraient trouver un même rythme de croisière vers 4/5 ans.

Une des craintes est celle que l’enfant stagne plus dans la langue moins parlée dans le pays où l’on habite. Pas de panique alors car pour un enfant bilingue simultané tout « retard » peut être rattrapé tout au long de la vie d’une manière facile et naturelle. Les vacances dans nos pays d’origine sont une très bonne solution !

Voilà pour aujourd’hui, je vous donne rendez-vous très prochainement pour parler de Bébés trilingues !

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Enfants

Comment, il y a 1 an, je suis devenue maman

Il y a tout juste un an nous partions à la maternité pour, enfin, donner la bienvenue à notre petite princesse. Je suis partie fatiguée mais bien. Je n’avais aucune contraction, j’en étais à J+5 et le médecin avait décidé qu’il était temps de déclencher l’accouchement. Le corps médical nous avait préparé à un long accouchement, ils nous avaient même prévenu que peut-être le papa serait renvoyé à la maison dans le cas où le travail ne serait pas rapide.

Nous avions hâte de faire connaissance avec notre petite, surtout après une grossesse au repos, un peu longue et pas très festive. A 5 mois j’étais en arrêt par utérus contractile, nausées qui ne stoppaient presque jamais et tension au ras du sol. Interdiction de prendre la voiture, de faire des mouvement brusques, en gros j’ai passé mes journées sur le canapé. Quand à 6 mois et demi j’ai un peu repris du poil à la bête c’est au bébé qu’on a commencé à s’inquiéter : trop petit. Vous mangez madame ? Ouiiiiiiiiiiiiii. Mais je ne prenais pas suffisamment de poids. Pire, le bébé non plus. On avait beau se dire « les chiens ne font pas des chats » (moi-même à la naissance je n’ai fait que 2kg500) mais on a fini par s’inquiéter. Si bébé ne grandissait pas bien on allait me déclencher à 8 mois. Non, non, je ne voulais pas. Il fallait que mon papa et ma maman soient en France, les billets d’avion étaient pris pour la DPA.

Et finalement nous voilà à J+5. ChériGuiri commençait à tourner en rond, lui qui était en vacances depuis déjà 10 jours. Mes parents aussi étaient débarqués. J’ai eu le temps de manger des bons petits plats concoctés avec amour par la future « s’àvia » (mamie).

Donc voilà, on rentre à la Clinique le 13 au soir à 20h. Déclenchement à 22h. Travail en route à 23h. Je me suis presque endormie. J’ai perdue les eaux toute seule. Même pas mal. Péridurale à 23h50. On re-dort un peu. Quelques clics à la péridurale. Seulement 20 minutes d’un peu mal. J’appelle la gentille sage-femme. Madame ça gêne un peu. On va regarder cela. Ah ben oui, ça gêne parce que la tête est là. Pas le temps de rappeler l’anesthésiste. Au boulot. Poussez. Poussez. Je pousse, je sens rien. Monsieur le Médecin le grand Dr G. que je ne connaissais pas mais dont toute la ville parle arrive tranquille quoi, pas pressé lui. Tout va bien. Madame la tête est sortie. Voulez-vous la prendre vous-même. Eeehh, ouii, ouii. Je prends ma petite par les épaules, c’est gluant mais tellement émouvant. Elle est là. Il est 4h50 du 14 mai, 2kg740 de bout de chou. Je la pose sur ma poitrine. Papa coupe le cordon.

Voilà.

Et depuis je suis maman. Depuis…

♥ J’apprends tous les jours.
♥ Je l’aime tous les jours un peu plus.
♥ Ce fut pour moi une libération.
♥ Je rigole avec elle.
♥ C’est un amour à trois, maintenant.
♥ Ma vie a changé.
♥ Je suis responsable d’une petite fille.
♥ Je me pose des questions.
♥ Je trouve des réponses.
♥ Je fais de mon mieux.
♥ Je me rends compte que je ne serai plus jamais toute seule.
♥ Je profite de chaque minute.
♥ J’ai appris à faire des bonnes petites purées.
♥ Je suis maman mais je suis toujours fille.
♥ J’adore faire le clown avec elle.
♥ J’aime garder moi aussi une âme d’enfant.
♥ Je vis.
♥ Je vis avec elle.

AnadaVAixell

Inspiration

Retour à la normale

C’est aujourd’hui pour nous le retour à la normale que j’annonçais vendredi dernier sur ce blog. Je devrais avoir beaucoup de choses à raconter. Oui. Sauf que… sauf que :

1. Il pleut presque sans cesse depuis jeudi dernier. Marre, il y en a marre. Après avoir passé quinze jours au soleil, d’avoir mis nos maillots de bain, d’être en petites ballerines et d’avoir goûté au vrai printemps, cela s’appelle une vraie pénitence. Snif. Même ChériGuiri, l’autochtone des deux était à moitié dépressif vendredi dernier parce que « regarde dehors, on peut même pas aller dans le jardin ». Je sais chéri, je ne vais jamais comprendre les gens qui ont des mètres carrés et des mètres carrés de jardin quand de toute façon on ne peut y mettre les pieds que 3 semaines par an.

Pour de vrai, il faut que je finisse par m’acheter des vraies bottes de pluie. Parce que « c’est exceptionnel ce temps-là » sauf que cela fait 5 ans que c’est exceptionnel.

Rappelez-moi aussi de jouer au Loto pour que je puisse, enfin, aller m’installer sous un cocotier au soleil !

2. Ce matin a été dur de laisser ma petite princesse. A seulement quelques heures de ses 1 an je réalise que c’est de plus en plus dur de la quitter. J’ai l’impression que plus elle grandit plus j’ai envie d’être avec elle. J’imagine que c’est parce qu’on commence à vraiment communiquer et qu’on peut commencer à jouer ensemble, etc. Avant c’était pipi-popo-dodo-miamiam, maintenant les choses sérieuses commencent.

3. J’ai commencé deux vrais articles mais les mots justes ne viennent pas, alors me voilà ici en train de vous expliquer n’importe quoi. Mais, des fois, les n’importe quoi ils sont bien aussi, n’est-ce pas ?

4. Demain je vais vous parler (comme ça je m’engage) de cet évènement d’il y a tout juste un an. Car c’était le 13 mai 2013 que je partais à la maternité comme si je partais en voyage, je n’avais aucun signe d’accouchement, je me sentais fraiche comme une rose (enfin, j’exagère un peu) sauf que j’en étais déjà à J+5.

5. Je vais aussi bientôt vous reparler du bilinguisme chez les bébés. Je me suis re-rendue compte qu’il n’y a pas de règle écrite. Lors de nos vacances j’ai fait une rencontre qui me l’a (encore) prouvé.

6. Dernièrement je vous ai montré beaucoup de photos de Minorque. Non, je tiens à préciser que je ne suis pas une agence de tourisme et que je fais cela juste parce que je veux, je le sens comme ça et que j’ai envie de parler de ça.

Son Fel

7. Comment vous-faites, les filles, vous qui partagez tout le temps des photos sur Instagram ? Je me suis rendue compte que je suis incapable de vivre un moment et de le partager aussitôt sur les réseaux sociaux. Je suis incapable de savourer un instant et de manipuler mon smartphone. Mince.

8. Je suis rentrée de « chez moi » chargée comme une mule. Oui, je ne sais pas ce qui m’a pris. ChériGuiri n’arrêtait pas de me dire qu’on avait pas prévenu les déménageurs, hihi! Mais j’ai des provisions pour quelque temps et surtout plein de jolies choses faites et cousues par ma maman. Elle est douée, pas moi !

9. Il va falloir aussi que je vous parle des fêtes d’anniversaire de petite princesse. Elle en a déjà eu une aux saveurs espagnoles, la deuxième aura lieu très bientôt, ici.

10. Et voilà, j’en suis au 10 de cette liste toute décousue et en me relisant je réalise que ce qui prend plus de place est la météo et la pluie.

Alors voilà, il vaut mieux que j’aille prendre un café !

velo