Vie à l'étranger

La administración me llama para recordarme que soy extranjera

Uno se re-da cuenta de que es extranjero cuando se topa con los papeles.

Quiero decir, a veces, uno se acuerda que no es del país al tener que iniciar por enésima vez trámites administrativos. Por eso, hay dias en que uno piensa que todo seria mucho más fácil si hubiera seguido en el país de origen. Viajar, aeropuertos, lenguas, traducciones, maletas, despedidas, abrazos, llamadas y tantos sustantivos que me han servido ya para hablar, pero sin decirlo, de las vivencias de una vida en el extranjero. De hecho, es gracioso, a veces uno se olvida que no vive en su país e incluso se pregunta dónde está su lugar. Yo creo que no quiero ser de ningún lado, siempre etiquetas, siempre pertenecer a un grupo o sociedad o comunidad. Eso me pasa sobre todo cuando la hartura administrativa se apodera de mí. Sí, amigos y amigas, que les importa al ayuntamiento de turno, al censo de aquí o de allí, a consulados y oficinas consulares… ¿qué les importará mi vida, pienso yo? Una vez vale, dos acepto, tres incluso también, pero más allá ya digo no… Mi sangre es mi sangre, mi cuerpo es el mío y mi cerebro también, sé de dónde voy, camino por mi vida y a veces es altamente fatigante re-dar requete-explicaciones.

Acabo plegándome a sus requerimientos después de dejar mi hartura reposar y hervir al mismo tiempo, como esperando que de ese acto pueda yo obtener alguna especie de salvación. Pero despierto y los papeles siguen ahí. Estimada burocracia que tanto facilita las cosas, ¿qué haría yo sin ti? Qué bonito sentirse extranjero, aquí o allí, no siempre pero a menudo, como ese oleaje que va rompiendo en las rocas a ritmo de vaivén, como esa margarita que voy deshojando, a ratos sí y a ratos no.

¡Qué bonito sentirse extranjero pero sin ti, amiga burocracia!

confi

Traduction

Traduire la poésie (exemples et conseils -audio inside)

Je vous laisse aujourd’hui quelques échantillons de mon travail de traduction. Non pas seulement parce que je désire vous parler d’une partie de mon boulot mais plutôt parce que je trouve que ces poèmes sont bien jolis, et comme toutes les belles choses, il faut les partager !

A la fin de l’article vous allez trouver quelques conseils de base pour bien traduire la poésie. Mais tout d’abord je vous laisse les déguster :

« La terre d’un homme
n’est pas là où il naît,
mais bien là où on l’attend »

Bureau49

« Dans le livre de notre destinée, on devine des fautes d’orthographe »

« La peau de la mer décline son gémissement
sur le rebord de l’obscurité.
L’ombre frémit et le bruit des astres
sur chaque rocher impose la certitude
de cet instant que rien ne dénature jamais. »

« Une main amie dépose dans notre bouche
déjà engourdie l’obole pour le vieux batelier.
De cette rive que nous quittons,
nous rappellerons-nous aucun souvenir ?
Partions-nous ? Revenions-nous ? »

Bureau47

« Ta clé ouvre tous les silences.
Que sont devenues les arcades,
les cafés des soirées couleur de sépia ?
La dernière lettre comble le vide
et les heures passent en pure perte, trahison
voulue par les jours qui naissent maintenant
comme une haie d’épines, comme un fleuve
entre nous.
Au coin des rues grandit l’ombre suave de l’oubli. »

« Tes yeux saigneront
mais ils ne pourront pas pleurer
et les miens non plus,
tu resteras
un poème cousu
sur tes lèvres,
et c’est que tu veux
que ta vie
soit une forte aumône du temps (…) »

Les quatre premiers poèmes sont de Antoni Xumet, le cinquième est de Margalida Pons et le dernier de Alex Volney. Ils ont été traduits du catalan vers le français en 2010 et font partie du recueil Majorque, l’île aux poètes. (que vous trouvez aussi en sidebar)

L’autre jour, quelqu’un me disait trouver un peu bizarre le fait de devoir traduire la poésie, cela doit être difficile m’a-t-elle demandé, bien sûr que oui. En fait, cette personne croyait qu’on traduisait mot à mot, que les rimes, le cas échéant (parce que ce n’est pas tous les poèmes qui ont des rimes, je vous le dis au cas où quelqu’un l’aurait oublié), devaient rester les mêmes et tout plein d’autres clichés. Je vous épargne d’autres questions que j’ai trouvé un peu bêtes, pardon naïves (restons polis), je me suis seulement dit que beaucoup de gens devraient lire beaucoup plus.

Quand on traduit de la poésie je vous assure que le cerveau travaille à mille par heure et que l’un des outils le plus précieux est un bon dictionnaire de synonymes. Une des premières choses à faire est de prendre le temps de lire tranquillement les poèmes, et de les relire encore et encore; quand je dis lire je veux dire lire en cherchant le sens. Souvent, en poésie on peut avoir un peu plus de mal à trouver le sens ou tout simplement se demander si c’était vraiment cela que l’auteur a voulu dire (oui comme quand on lit Flaubert au lycée, ahh, que cet auteur ne se lit plus, c’est vrai!! mince !). En traduction il n’y a pas de place pour les doutes. Donc, ce qu’il faut faire c’est rapidement contacter l’auteur et échanger avec lui. On lui demandera le message qu’il veut faire passer, pourquoi à un endroit précis a-t-il utilisé un mot et pas un autre, quelle est la référence de telle phrase et ainsi de suite. Quand on raccroche le téléphone après une conversation bien intéressante entre auteur et traducteur, celui-ci n’a pas le droit de garder pour lui des doutes, ni des questions. Sinon, on rappelle. J’essaie de vous expliquer tout cela d’une manière simple et un peu ludique, on peut penser que ce n’est pas si grave que cela si on « loupe » le vrai sens d’un mot mais, croyez-moi, cela peut vous porter préjudice. Ensuite il faut aussi accorder beaucoup d’importance, donc du temps et de la patience, à garder un certain rythme poétique, veiller à ne pas trop s’éloigner de la musicalité du poème d’origine. Quand on traduit entre des langues parentes c’est plus facile que quand on traduit des langues d’origine très différente.

Jakobson disait que « la poésie est intraduisible ». Moi j’ajoute que la vraie traduction de la poésie comporte la naissance d’un nouveau poème. Et c’est là que les métiers de « auteur » et de « traducteur » se rejoignent mais ce sont des figues d’un autre panier (l’occasion d’un autre article).

Traduire la poésie c’est un très joli travail, chargé de responsabilité mais avec une grande partie de plaisir.

Je vous laisse un audio de l’émission La poésie n’est pas une solution de France Culture (17/08/2012) avec Stéphane Bouquet et où ils traitent le sujet de traduire la poésie. C’est intéressant.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Inspiration

A vous, mes amies

Je pense à vous souvent, vous qui avez toujours été là ou peut-être pas, mais qui auriez du y être… Parfois j’ai été déçue mais j’ai toujours fini par comprendre, parce qu’il y a toujours une raison.

J’en ai beaucoup, ou pas beaucoup, ça dépend de pour quoi faire, ça dépend des moments. Vous êtes loin, pour certaines très loin pour d’autres un peu moins. Mais la distance ne compte pas. Quand je suis partie, quand je vous ai quittées j’ai vite compris qui étaient les vraies, celles sur qui je pourrais toujours compter.

Vous êtes quelqu’un d’important. Avec les unes j’aime bien prendre un café, avec les autres faire du shopping, ou aller à la plage, ou boire une bière ensemble. Chacune d’entre vous a son petit rôle, un rôle important, un des rôles le plus importants dans la vie. Vous êtes mes amies.

Nous avons tous des amis et des amies, loin de penser que c’est quelque chose qu’on a par défaut, il faudrait plutôt penser que l’amitié ça se travaille, que l’amitié il faut la gâter, la câliner… Je prends le temps pour mes amies, je les appelle, on rigole, on se raconte nos vies, on a aussi pleuré ensemble, on partage nos moments. Avec l’une d’elles on termine toujours notre conversation en se disant : Je t’aime ! et franchement je trouve ça adorable !

A l’amitié il faut y penser tous les jours !

Moi mes amis je les aime et il faut le dire, haut et fort !

Et vous, quelle relation avez-vous avec vos amis ?

amitie