Vie à l'étranger

La administración me llama para recordarme que soy extranjera

Uno se re-da cuenta de que es extranjero cuando se topa con los papeles.

Quiero decir, a veces, uno se acuerda que no es del país al tener que iniciar por enésima vez trámites administrativos. Por eso, hay dias en que uno piensa que todo seria mucho más fácil si hubiera seguido en el país de origen. Viajar, aeropuertos, lenguas, traducciones, maletas, despedidas, abrazos, llamadas y tantos sustantivos que me han servido ya para hablar, pero sin decirlo, de las vivencias de una vida en el extranjero. De hecho, es gracioso, a veces uno se olvida que no vive en su país e incluso se pregunta dónde está su lugar. Yo creo que no quiero ser de ningún lado, siempre etiquetas, siempre pertenecer a un grupo o sociedad o comunidad. Eso me pasa sobre todo cuando la hartura administrativa se apodera de mí. Sí, amigos y amigas, que les importa al ayuntamiento de turno, al censo de aquí o de allí, a consulados y oficinas consulares… ¿qué les importará mi vida, pienso yo? Una vez vale, dos acepto, tres incluso también, pero más allá ya digo no… Mi sangre es mi sangre, mi cuerpo es el mío y mi cerebro también, sé de dónde voy, camino por mi vida y a veces es altamente fatigante re-dar requete-explicaciones.

Acabo plegándome a sus requerimientos después de dejar mi hartura reposar y hervir al mismo tiempo, como esperando que de ese acto pueda yo obtener alguna especie de salvación. Pero despierto y los papeles siguen ahí. Estimada burocracia que tanto facilita las cosas, ¿qué haría yo sin ti? Qué bonito sentirse extranjero, aquí o allí, no siempre pero a menudo, como ese oleaje que va rompiendo en las rocas a ritmo de vaivén, como esa margarita que voy deshojando, a ratos sí y a ratos no.

¡Qué bonito sentirse extranjero pero sin ti, amiga burocracia!

confi

Vie à l'étranger

Vivre à l’étranger et faire partie de la culture locale

Je viens aujourd’hui avec un petit article que j’ai redigé pour le magazine du Cercle Celtique Tréteau et Terroir, de Nantes…. Le choix de le publier ici sur mon espace vient du fait de vouloir partager avec vous, chers lecteurs et lectrices, la palette de sentiments qu’on peut avoir quand on habite à l’étranger, quand la culture n’est pas tout à fait la notre mais qu’on essaye tout de même de se l’approprier. Des moments faciles, des moments difficiles. C’est une sensation d’être sans être.

Tréteau et Terroir fête cette année ses 70 ans, ça fait beaucoup allez-vous me dire… mais bien au contraire je trouve que le groupe est en pleine cure de jouvence. Regardez sinon, en dix-huit mois seulement cinq beaux bébés ont rejoint le groupe et cet été trois mariages auront lieu. Une belle manière de vieillir, de grandir et de s’ouvrir, car les danses et la musique traditionnelle sont beaucoup plus que la sauvegarde d’une culture propre à un peuple, c’est aussi un état d’esprit, un amour envers ce qui appartient à l’Homme, vers ces origines qui nous font avancer et aller de l’avant, et c’est justement cet amour qui donne de la grandeur au cercle celtique Tréteau et Terroir.

Il ne suffit pas de vouloir danser ou de savoir bien jouer la veuze, il ne suffit pas non plus d’être techniquement parfait si on n’a pas l’amour du traditionnel. Tout au long des années, depuis qu’en 1941 le groupe a vu le jour, Tréteau a su conjuguer à la perfection la maîtrise de ces deux aspects aussi importants pour la vie d’un cercle : l’appartenance à une culture et l’amour pour la danse et la musique. Ainsi donc Tréteau a bien voyagé, a beaucoup répété, 70 ans d’existence, des hauts et des bas, beaucoup de scènes, beaucoup de prestations, nouvelles musiques, nouvelles danses, des chorégraphies à mettre en place, des gens qui viennent et des gens qui partent, tout comme la vie elle-même.

Parce qu’un groupe folklorique est une vie. Et comme dans la vie, Tréteau compte avec des jeunes gens bien motivés, des plus âgés qui font preuve d’une expérience incontestable et des tout petits enfants du groupe qui sont en plein apprentissage et qui nous font sourire avec leurs prestations…En définitive Tréteau est une grande famille, un Cercle qui tourne et se déplace au fil du temps et au rythme d’an dros et de gavottes.

Cette année 2011 va passer dans les annales du groupe comme une année de festivités, on va tous s’habiller en gala pour être à la hauteur du groupe, pour lui donner de la splendeur, pour faire grandir encore plus cet amour qui est en même temps vieux et mature et jeune et naïf… 70 ans ça n’appelle pas la retraite, bien loin de là et avec plus de forces que jamais Tréteau continue à travailler pour offrir les plus beaux spectacles à tout le monde entier !

Ce monde entier qui a voulu donc que je sois ici aujourd’hui pour partager avec vous mon amour envers la culture traditionnelle. La mienne qui est une autre mais la mienne qui aujourd’hui est un peu aussi la bretonne…J’apprends, je fais des petits pas, tout petits, à ras de sol, je me trompe et je me rattrape, je m’habitue à la musique et c’est avec un grand plaisir et beaucoup d’émotion que j’enfile ce costume breton, ça fait bizarre mais je m’y sens bien et c’est avec fierté que je le porte.

Parce que Tréteau et Terroir, cette grande famille qui a 70 ans fait aussi partie d’une plus grande fratrie, celle de tous ceux qui depuis petits partageons des moments avec un groupe folklorique. Quand à cinq ans j’ai commencé les danses traditionnelles je ne pouvais pas imaginer que j’allais fêter cet anniversaire ici parmi vous.

Et….parce que peu importe le costume quand on aime les traditions !

Bureau99

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Vie à l'étranger

Aujourd’hui j’ai voté… Monsieurs les Présidents !

Aujourd’hui j’ai voté ! Aujourd’hui j’ai pu exercer mon droit de vote, quoique… il est un peu bizarre je trouve mon droit de vote.

Je vous explique. Dimanche prochain, le 22 mai il y a des élections régionales et communales en Espagne. Résidente en France je n’ai le droit de voter, en Espagne, que pour les régionales puisque pour les communales la loi prévoit que les citoyens puissent voter dans leur commune de résidence à l’étranger. Mais si seulement c’était si facile !

J’ai reçu donc par courrier postal plusieurs lettres m’informant de la procédure de mon droit de vote à distance, pas mal de démarches à faire, trois ou quatre enveloppes différentes et allez-hop, petit bulletin à glisser dans la petite enveloppe couleur saumon. Et lettre à poster par courrier recommandé au Consulat, il paraît que je vais même être remboursée, wow, très joli tout cela !

Mais, parce qu’il y a toujours un mais. Ou plutôt plusieurs :

1. Je n’ai pas eu le droit à tous les flyers informant sur le programme électoral… finalement les résidents à l’étranger nous n’avons pas les mêmes droits

2. Qu’est-ce qu’un parti appelé « Parti anti-taurin contre la maltraitance animal » vient faire la dedans ? ils ont perdu la tête ces politiciens ? c’est à se demander

3. C’est très classe de réfléchir à ton vote dans le calme de ta maison et d’arriver au bureau de poste avec la belle enveloppe ! On se sent même important, tout en priant à que pour une fois La Poste fasse bien son boulot et mon courrier arrive la où il faut, quand il faut

4. Et ça, c’est sérieux, Très Sérieux même : POURQUOI JE NE PEUX PAS VOTER DANS LE PAYS OU JE PAIE RELIGIEUSEMENT MES IMPÔTS ??? Bon ok, ça doit s’appeler solidarité sociale ou un truc comme ça, si je vote en Espagne où je n’ai plus de sécurité sociale, où je n’ai jamais travaillé et où j’ai à peine un petit compte bancaire avec dix euros, je veux penser que je fais cela pour que ma famille, mes amis et mes connaissances aient une belle vie, et je vous assure que mon pays en a vraiment besoin (on ne crie plus OLE L’ESPAGNE, maintenant on dit OLE LA CRISE). Parce qu’ici en France je travaille, j’utilise les trottoirs, et les parcs, et de temps en temps je vais chez le médecin, je me sens donc faire partie d’un système social et économique pour lequel, finalement, je n’ai même pas un mot à dire. C’est drôle ça. Bon ok, j’ai décidé, cette année je ne vais pas remplir ma déclaration d’impôts 🙂 naaaaan, je ne suis pas comme ça…

Parce que, Monsieur Sarkozy et Monsieur Zapatero et Madame l’Union européenne…à quand une vraie harmonisation ? a quand être européen va servir à quelque chose ? Et oui, c’est la grande question, l’Union européenne, sacré Union européenne, qu’est-ce que tu m’est invraisemblable parfois !

Bon allez, je file, je vais m’échauffer la voix un peu… oui, oui, pour La Marseillaise je veux dire, pour quand je vais demander ma nationalité, parce qu’ils vont me la faire chanter 🙂 A la clarinette je l’ai déjà jouée, un 11 Novembre, que si, c’est vrai, mais bon ça compte pas pour le droit de vote :-

5. Finalement, cette histoire de votes et d’élections sera bientôt aussi drôle que le Festival d’Eurovision 🙂 personne n’y comprend rien !

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