Voyages

Les Baléares avec Echappées Belles (#etunpeudemoi)

Echappées Belles Iles Baléares

C’était au début des beaux jours, quand on a envie de vacances, de soleil, de farniente et de belles balades. C’était donc sous un ciel bien bleu quand j’ai reçu un joli courrier de Locky, journaliste pour Bo Travail, la boîte de production qui réalise l’émission Echappées Belles sur France 5. Elle voulait un petit coup de main pour que je l’aide dans la réalisation du documentaire qu’ils allaient tourner début septembre aux Îles Baléares ! Mon coeur a fait boum et bim et j’ai dit oui !

C’est rare que je parle ici de mes projets professionnels, ouvertement. Je le fais plus facilement sur la page Facebook. Allez vous savoir pourquoi. Peut-être parce que je pense qu’il est important que tout free-lance traite avec beaucoup de respect ses clients et aussi car cela fait partie d’une certaine éthique professionnelle. Mais je m’égare !

Plateaux et séquences

Je disais donc, que samedi dernier, quand la foule était sans doute habillée d’Halloween, moi (et ma famille, bien sûr !) étions complètement scotchés au poste de télé. Oui, nous avons une télé ! Bref, tout était prêt afin de regarder et scruter au moindre détail les aventures de Jérôme Pitorin dans son Intensément Baléares, titre donnée à cet épisode de Echappées Belles (magazine qui a presque 10 ans d’existence).

Echappées Belles Iles Baléares

Durant tout l’été, j’avais pas mal travaillé pour confectionner un petit plan qui puisse aider les journalistes à monter leurs scénarios. La consigne était : « on veut un point de vue des locaux, pas un point de vue touristique ». Bon, ça tombait bien, je suis « locale » et en même temps, je commence à connaître un peu la société française. J’ai donné quelques noms, j’ai passé des adresses, expliqué des endroits (les endroits s’expliquent ? bonne question, en tout cas, je l’ai essayé), j’ai passé des coups de fil, etc.

Rien, juste une toute petite pierre toute minuscule de rien du tout pour cet édifice qu’est Echappées Belles.

Après tout cela, je me suis faite petite. Et j’ai attendu. Je connaissais les jours du tournage. Juste deux jours après mon retour en France après ma période estivale aux Baléares. J’ai surtout été contente de savoir que Jérôme Pitorin et Aleix Riera (le pêcheur qu’on voit sur le volet de Minorque) s’étaient bien rencontrés, jour, heure et lieu… j’avais un peu fait l’intermédiaire. Contente aussi de voir les avarques (minorquines) traditionnellement confectionnées, un peu à côté de chez mes parents. Contente de voir qu’ils étaient bien arrivés au monastère de Lluc, à Majorque. Contente de voir qu’à Ibiza, ils avaient aussi trouvé de quoi faire.

Les instances gouvernementales en charge du tourisme avaient aussi été mises à contribution (et j’ai un peu eu cette impression qu’une partie de mes clients s’étaient donné tous rendez-vous en même temps !). Mais moi à distance je me suis faite toute petite, petitissime. Et puis ça me suffisait, j’étais contente. Avec un large sourire.

Ravie d’avoir pu montrer un autre visage de mes îles à mes compatriotes français. Minorque, Majorque, Ibiza et Formentera. Je les avais parcourues aussi cet été, comme Jérôme Pitorin et ses Echappées Belles. Apparemment, l’émission a été suivie par de nombreux spectateurs !

Echappées Belles Baléares

Ce fut une belle histoire. Une belle expérience !

La vidéo est un peu (trop) lourde pour être publiée ici mais je vous invite à regarder le replay sur le site de France 5 et sinon par ici aussi. Egalement, vous pouvez trouver des liens intéressants concernant les Baléares en suivant ce lien.

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Lifestyle

Comme cette enfance si heureuse

Comme cette enfance si heureuse

Devenir et être maman c’est faire des sauts en avant et en arrière. Jouer les mamans c’est aller de l’avant tout en regardant en arrière. Etre maman en 2015 est regarder en 1985.

Je suis devenue maman il y a 28 mois de cela. Et jamais avant je n’aurais pensé que je pouvais me replonger autant dans mon passé. Devenir mère c’est apprendre à l’être. Je suis devenue maman, je ne sais pas depuis quand je le suis. Le suis-je déjà ? Le serais-je bientôt ? C’est une question de légitimité. Peut-être.

Je joue aux mamans et je ris, je pleure, je me bats, je câline, je gronde, je serre dans mes bras, je fais le clown, je suis ferme… bref, j’essaye d’éduquer, j’essaye d’élever un enfant. J’essaye. Et si être maman c’était essayer ? Tout le temps essayer ?

Dans ces histoires de flash-back, je pense à ma mère, à mon père, à moi. Dans ces sauts en arrière je me vois heureuse, très. Les images s’affolent toutes ensemble ici devant mes yeux, dans mon coeur, dans ma tête. Et je serre ma fille dans mes bras, encore plus fort, toujours plus fort. Ces photographies labellisées « bonheur », ces images estampillées « félicité ». Réussirai-je à offrir une enfance aussi heureuse à ma fille ? Suis-je en train de tout mettre en ouvre pour qu’elle, à son tour, du haut de ses 36 ans, puisse un jour vanter son enfance si heureuse ? Et je souris et j’ai peur et je me cache sous mon oreiller. Je lui souffle des mots doux en guise de prière. Et je serre aussi le papa dans mes bras. C’est une histoire à deux, à trois.

Le bonheur d’enfance se transmet-il ? Je le désire plus que tout et je ferme les yeux et je compte… uno, dos, tres, mariposa de color de rosa (1)… et elle se fige, retient son sourire coquin, je la prends dans mes bras et je lui colle toute ma joie ! Et si c’était comme ça…

Et vous, jeunes mamans, pensez-vous à votre enfance ? Vivez-vous aussi avec tous ces flash-back qui vous replongent sans cesse dans la boîte à souvenirs ?

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(1) uno, dos, tres, mariposa de color de rosa est l’équivalent en espagnol du un, deux, trois, soleil !

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Vie à l'étranger

Une dose de mots et un zeste d’intonation

Des mots d'ailleurs

On les entend venir de loin, au creux de notre oreille, comme un profond soupir à la respiration cadencée. Sourire à la main et embaumés de nostalgie, nous sautons au premier dring, nous nous installons confortablement et ouvrons la bouche pour saluer joyeusement.

Parce que quand on ne se voit pas, quand on ne se voit plus, on a toujours les mots : il ne nous reste que les mots ! Les expressions du visage effacées, les gestes corporels cachés, les rides gommées, il ne nous reste que les mots ! Les mots et une intonation. Des intonations.

Avez-vous déjà pensé à ces mots venus d’ailleurs, venus de loin qui traversent les kilomètres, les montagnes et les océans ? Vous êtes-vous déjà arrêtés sur ces mots si enchanteurs, proches et lointains à la fois ? Réconfortants ou inquiétants, tristes ou heureux, fatigués ou énergiques, certains ou trompeurs…

Et une intonation scandée volontaire ou involontairement, que notre coeur va décoder à tort ou à raison. Les écouter, les entendre, les prendre au vol et les garder dans un petit recoin. Et puis, plus tard, ils reviendront et referont surface pour les décoder et les déchiffrer. Et nous replongerons dans une espèce d’abîme impénétrable, tortueux et indécodable.  Le coeur rétrécira, quelques secondes, avant de s’évaser. Les mots étant toujours là, les mots, souvent, QUE les mots… !

Avez-vous déjà pensé à ces mots qui sont le seul et unique lien qu’il vous reste avec eux ? Eux, qui sont loin, eux, dans un ailleurs… Un ailleurs qui vous a appartenu, avant, il y a quelques années de cela. Et comment faire pour ne pas les dénaturer ?

Parce que quand le seul lien quotidien que vous détenez avec cet ailleurs étranger, ce sont les mots et une sorte d’intonation, vous vous dites que c’est d’une sacrée importance, les MOTS ! J’y pense, j’y réfléchis, parfois, je me suis fait avoir aussi. Prenez une dose de mots mélangés à un zeste d’intonation, cachez les visages et les corps, faites abstraction du contexte, de la pièce, des vêtements, de la coiffure, de cet oeil mi-rouge et même de la météo… et vous verrez, comme d’un coup, vous comprendrez l’importance de ce que l’on dit !

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