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La sauvegarde de la culture populaire et traditionnelle : où en sommes-nous ?

Quand à l’heure actuelle le mot maître est la mondialisation et que nous tendons vers une uniformisation et homogénéisation de nos pratiques habituelles, que ce soit mode, musique, lectures, cuisine, ou autres, je m’interroge de temps à autre sur l’état de santé de nos traditions.  Je ne parle pas seulement de nos traditions françaises mais des traditions de chacun des peuples et régions existant dans le monde entier. Il est plus facile de parler de ce qu’on connaît, mais je pense que je ne me tromperai pas si je dis qu’une fois passé ce bilan de santé le résultat serait à peu près pareil toutes latitudes confondues.

La culture traditionnelle et populaire est l’ensemble des créations émanant d’une communauté culturelle fondées sur la tradition, exprimées par un groupe ou des individus et reconnues comme répondant aux attentes de la communauté en tant qu’expression de l’identité culturelle et sociale de celle-ci, les normes et les valeurs se transmettant oralement, par imitation ou par d’autres manières. Ses formes comprennent, entre autres, la langue, la littérature, la musique, la danse, les jeux, la mythologie, les rites, les coutumes, l’artisanat, l’architecture et d’autres arts.

Veut-on appartenir à une identité culturelle ? Qu’entendons-nous par culture traditionnelle ? Avons-nous l’habitude d’assister à des manifestations exprimant les savoirs et savoirs-faire que nos ancêtres nous ont transmis ?

Les danses, la musique et la littérature traditionnelles font partie de ce qu’on appelle également le folklore d’un peuple. Le mot  « floklore » a en français un certain sens péjoratif or il n’est qu’un presque-synonyme du mot tradition, qui lui, passe beaucoup mieux. C’est pour cela, donc, qu’on parle de tradition ou traditionnel et non pas de folklore ou folklorique.

Il existe aussi une autre problématique autour du sujet des pratiques traditionnelles. Il faut innover, évoluer ou bien il faut rester ancrés dans ce que nos aïeuls nous ont transmis ? Certains spécialistes prônent pour une pratique cent pour cent traditionnelle, c’est-à-dire, ne rien toucher à ce qu’on nous a appris. Mais ce n’est pas si évident que cela. Car sûrement d’une danse, d’une chanson ou d’une légende il y aura plusieurs versions vu que la transmission s’est faite oralement. Par contre si on accepte d’y mettre une touche d’évolution dans ces danses, chansons ou légendes, on s’égare du traditionnel… bien que c’est aussi une manière de faire vivre la tradition, puisque la tradition se dessine au fur et à mesure que l’Histoire passe.

Nous sommes aujourd’hui en train de créer une partie de ce que, dans 100 ans, nos descendants vont appeler tradition… mais…. je pense que parfois nous ne sommes pas conscients de tous ces faits historiques.

Il faudrait peut-être trouver un juste milieu ? En fin de compte l’équilibre, le juste milieu raisonné est toujours une bonne solution.

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La fille du puisatier, un beau film !

Patricia, la fille du puisatier, a dix-huit ans. Elle a été élevée à Paris mais a rejoint son père à 15 ans, après la mort de sa mère. Depuis, elle s’occupe de ses cinq sœurs plus jeunes. Un jour, elle croise un beau jeune homme, un peu rebelle et dragueur. L’innocente Patricia tombe amoureuse de l’attirant Jacques. Ils ne se voient que deux fois avant que le jeune homme, un aviateur, ne soit appelé au front. Peu après, Patricia s’aperçoit qu’elle est enceinte. Monsieur et Madame Mazel, les parents riches de Jacques, la rejettent. Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d’accueillir l’enfant…

Les sentiments sont à fleur de peau, les paysages romantiques de la belle Provence, des personnages doux et touchants, tout y est pour passer un beau moment au cinéma.

Le langage extraordinaire de Marcel Pagnol et la maîtrise et modernité de Daniel Auteil font que La fille du puisatier ne soit pas un film quelconque mais un film à savourer et à déguster.

Un film aussi à étudier et analyser avec des jeunes élèves. La structure du récit est bien présente, le moment historique de l’avant-guerre, les traits linguistiques du sud de la France, la lutte des classes, la découverte de l’amour, sont sans doute les principaux sujets abordés dans ce beau tableau filmique.

Si vous ne l’avez pas encore vu, n’hésitez pas à y aller !

Bonne séance 🙂

 

La fille du puisatier

 

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La vie aux aéroports

Presque disparue des parages, me voilà de retour. Le mois d’avril a été pour moi une période bien chargée, sans vraiment l’avoir programmé j’ai passé presque plus de jours hors-maison que chez moi. Deux fois j’ai été en Espagne, dans mon pays donc. J’ai d’abord été à Madrid et alentours, Tolède et Ségovie, El Escorial. Le deuxième voyage m’a amené vers Barcelone et les Iles Baléars. Je ne partais pas à la découverte, j’ai habité pendant quelques années tant à Madrid qu’à Barcelone et aux Iles Baléars. Les autres villes je les avais déjà visitées il y a bien longtemps.

Je n’ai pas trop l’habitude de parler de moi sur ce blog, je ne conçois pas cet espace comme un journal intime ou je doive me dévoiler. Cependant tous ces va-et-vient du mois d’avril entre mon pays et mon autre pays (je préfère ne pas parler de pays d’origine et pays d’adoption ou d’adaptation, selon certaines voix) m’ont fait bien réfléchir et remuer aussi le plus profond de mon moi. Tout est positif, ne vous inquiétez pas 🙂

Des longues heures d’aéroport, des attentes, des files, beaucoup de décollages et d’atterrissages en très peu de jours. J’entends encore le bruit des moteurs dans mon cerveau. C’est fatigant, oui, très fatigant, surtout quand on voyage tout seul.

Mais je ne sais pas pourquoi les aéroports ont toujours été pour moi l’espace où on reconstruit et où on invente la vie des gens. Qui n’a pas, au moins une fois dans sa vie, assis sur les sièges d’un aéroport imaginé la vie d’un passant, de l’autre et encore de celui qui vient après ? On imagine des vies gentilles, des gens qui partent en touriste, de ceux qui rentrent chez soi après un voyage d’affaires, il y en a qui sont contents, d’autres moins souriants, pressés ou pas d’embarquer, il y en a qui paniquent car ils n’aiment pas l’avion. Il y a des voyageurs qui vont chargés comme des mules, des femmes surtout qui en profitent pour faire les emplettes, car, il faut avouer, il y a des aéroports aménagés tel des galeries commerciales… et tant et tant d’autres vies qui doivent échapper de mes pensées.

Il y a aussi ce moment fatidique où on doit passer l’arc détecteur de métaux et autres substances suspectes. Quand je dis fatidique ce n’est pas autant pour la peur du bip qu’on peut faire déclencher que pour les au-revoir que cela suppose. C’est juste à ce moment là qu’il faut se séparer des êtres chers, pas tout le temps mais surtout quand on quitte notre chez nous. A chacun sa stratégie, moi j’évite le regard directe dans les yeux, sinon c’est foutu, c’est clair que je ne me mets pas à pleurer devant ces gens qui sont aussi tristes de me voir partir,… on s’embrasse fort, on se fait des bisous et puis allez-hop, je prends mes petites affaires, je passe les contrôles, je me retourne encore, je fais au revoir de la main, eux, ceux qui restent à terre, ils partent reprendre leur vie quotidienne et moi je verse mes quelques larmes, toute seule…Plus je vieilli moins j’aime les au-revoir. Et vous ?

Et de ce bip qu’est-ce que j’en peux dire ? nous n’avons pas le choix, voyager en avion c’est de plus en plus compliqué, ennuyant, lassant. J’ai la chance de prendre, presque systématiquement, trois avions dans la même journée, mon record je l’ai eu en prenant cinq avions en vingt-quatre heures, pas pour aller très loin, c’est juste que parfois il y a des connexions pénibles et il faut faire des escales partout. Je vous raconte donc, quand cela m’arrive, de prendre plusieurs avions en une journée, vous pouvez bien imaginer que je n’ai pas le temps de changer d’habits, je rajoute pas non plus de bracelets ni change de chaussures. Parfois ça bipe parfois c’est le silence. Fatiguée donc de cette souplesse des machines j’ai posé la question à un de ces agents de sécurité (qui, soit dit en passant, doivent passer un concours de sympathie avant d’être embauchés) et ils m’ont répondu que cela dépend du volume de la machine, aahh, grande découverte, genre, aujourd’hui on veut beaucoup de boulot on met la machine au max, par contre si on a la flemme on la met au minimum et on reste pénards !!!!!  je vous assure que c’est vrai !!! attention les femmes, sachez que le crochet du soutien-gorge met aussi la machine en colère 🙂

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