Vie à l'étranger

À 1000 kilomètres de papa

Fornells à Minorque

Depuis que je fais des allers-retours entre la France et l’Espagne, il y a déjà 20 ans de cela, j’ai dû m’habituer à la distance et aux séparations. Pendant des années, j’ai été seul maître de ma vie. Célibataire et déménageuse compulsive, je partais et je revenais juste avec le souci de savoir que mes parents se portaient bien sur mon île adorée. Aujourd’hui, d’autres comme Nomad’s Heart ont pris cette place de déménageuse et moi je m’installe doucement dans une vie plus sédentaire, pleine d’amour et de bonheur en famille, que je ne changerais pour rien au monde.

Une distance à double sens

Vivre à l’étranger est donc synonyme de distance et de séparations. De moments indésirables aux aéroports et de valises à craquer. De retrouvailles, aussi. Jusqu’à il y a très peu de cela, cette distance était pour moi à sens unique. Depuis que j’aime à la folie mon ChériGuiri, la distance a commencé à être à double sens mais depuis que je suis maman, cette distance est entièrement à double sens. Et ce n’est pas toujours facile à vivre.

Petite Princesse et moi, nous partons, de temps en temps, seules à Minorque, laissant ChériGuiri dans notre campagne bretonne. Et il nous manque, beaucoup. Mon travail de free-lance me permet cette souplesse et cette mobilité, ce qui fait le bonheur de mes parents, d’autant plus que je suis fille unique. Ici, sur l’île, nous sommes très heureuses : il fait beau dès le matin, nous sommes constamment bichonnées, nous avons l’impression de vivre trois journées en une, les parcs à craquer, les enfants qui jouent sur les places de la ville, une petite qui s’épanouit auprès de sa « iaia » et son « l’avi » (mamie et papy en catalan), le temps de travailler mais le temps aussi de faire un saut à la plage… C’est un long etcétera que nous vivons intensément mais sans ChériGuiri, sans ce papa qu’on aime tant. Bien évidemment, on se sert de Whatsapp et de Skype pour édulcorer un peu cette distance mais ce n’est pas pareil.

Fornells à MinorqueFornells à Minorque

Je pense à d’autres gens qui ont connu ou connaissent cela, des blogueuses aussi, comme Madame Ordinaire, par exemple ou Mamzelle Mistinguett qui raconte souvent comme son mari et papa de ses enfants part loin et pour longtemps…  J’ai également lu très attentivement l’article d’Asmaa où elle parlait de son besoin de se ressourcer auprès de sa mère…

Avec cette mondialisation qui ne cesse de s’accentuer, les modes de vie familiaux changent et évoluent mais j’en suis à me demander si la nature même de l’être humain évolue à la même vitesse.

Pour moi, l’amour d’une famille est tellement important, qu’à cet instant même, je voudrais fermer les yeux et savoir ChériGuiri ici avec nous !

Et vous, comment vivez-vous, dans votre for intérieur, la distance avec vos êtres chers que vous aimez par dessus tout ?
Loin de papa

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Freelance

Concilier une vie de maman qui vit à l’étranger et qui travaille à la maison : les free-lance mama expat

J’ai décidé d’appeler « free-lance mama expat » ce concept qui englobe toutes les mamans qui vivent à l’étranger et qui travaillent au domicile. Et des comme ça, des mamans de ce type, il y en a à la pelle. Oui. C’est une manière de vivre relativement fréquente parmi les mamans qui pour une raison ou une autre sont parties à l’étranger. Je ne qualifierais pas cette manière de vivre de mode ni de tendance. Plutôt un choix réfléchi et à la fois naturellement induit.

free-lance mama expat

À l’étranger, la distance…

Je n’aime pas, vous le savez, faire des généralités. Les raisons qui amènent les gens, ici ou là-bas, à partir à l’étranger sont multiples, différentes et bien personnelles. Mais il est vrai que souvent, une fois passé cet âge de « vie d’étudiante », nous les femmes, sommes vite confrontées à ce choix de concilier vie de maman et vie professionnelle. Jusqu’ici, le fait d’habiter à l’étranger ne change rien.

Mais le fait d’habiter dans un pays étranger vient ajouter un facteur important : la distance de la famille. (Je vais ouvrir une parenthèse : ça sert aussi, dans l’ensemble, pour les gens qui habitent loin de leurs villes d’origine). En effet, être loin de la famille joue un rôle capital au moment de faire certains choix organisationnels. Étant donné que souvent (trop souvent, même), c’est la femme qui a un plus bas salaire, c’est donc elle qui fait le choix de devenir free-lance. Aussi, bien évidemment, parce que la période grossesse et congé maternité sont des moments idéaux pour préparer un peu le terrain. Ou alors, parce que changer de ville régulièrement ne facilite pas la recherche d’un nouvel emploi.

La free-lance super-magique mama

Être maman free-lance à la maison permet d’être plus flexible et plus présente auprès des enfants. Si les enfants tombent malades, ces mamans free-lance déploient leurs pouvoirs super-magiques et en une journée sont capables de faire tout plein de choses : se lever plus qu’à l’aube pour donner un bon coup de pouce à leur activité professionnelle, bichonner ses petits, sécher des larmes et essuyer des vomis, préparer à manger, répondre à des emails, passer un coup de balai, sortir le linge de la machine à laver, se remettre au boulot pendant la sieste des petiots (tout en croisant les doigts pour que la sieste soit loooongueee), passer des coups de fil administratifs et un long etcétera qu’elles endossent avec joie et bonheur mais aussi avec un peu de désarroi et de fatigue.

Un apprentissage continuel

Maman free-lance à l’étranger est aussi synonyme d’éternel apprentissage. Et c’est là, qu’on peut déceler une petite différence avec les gens qui habitent loin des familles mais dans le même pays d’origine. À l’étranger, et même si on vit dans le pays depuis de nombreuses années, on découvre de nouveaux aspects presque quotidiennement. Devenir maman est une découverte. Devenir maman à l’étranger est une découverte au carré. Non seulement par le fait de vivre plein de premières expériences loin de sa famille, loin de sa culture et loin de ses habitudes et souvenirs mais aussi parce qu’on entame une étape de découvertes administratives : papier, administrations, écoles, médecins…

La free-lance mama expat est maîtresse et élève à la fois, une femme qui tient beaucoup à cette liberté trouvée par l’indépendance professionnelle puisque cela lui permet de mieux gérer ce tout plein de découvertes….

Maman comme toutes les autres

… Mais une free-lance mama expat est aussi… une femme comme toutes les autres et une maman comme toutes les mamans du monde.

Si vous aussi, vous êtes devenue maman à l'étranger, n'hésitez pas à partager avec nous vos expériences. Si vous aussi êtes des "free-lance mama expat", faites-nous signe et dites-nous tout de vos découvertes au carré !

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Vie à l'étranger

Brocanter, cette activité si française

 

Brocanter, une activité très françaiseLe week-end, nous étions partis en Bretagne, comme très souvent. De toute façon, nous sommes des adeptes du triangle Loire-Atlantique-Morbihan-Ile-et-Vilaine. Nous passons plus facilement d’un département à l’autre que nous n’allons nous balader en ville, à Nantes. Nous sommes des nord-nantais et famille et amis, repartis entre le « pas loin du golfe » et le « plus dans les terres », nous voilà souvent sur la route.

Après quelques bolées de cidre entre amis, nous nous sommes levés dimanche sous une grisaille pas possible (coucou, j’ai dit Bretagne, vous vous souvenez ?!). Petite Princesse étant partie se balader avec mamie, nous avons décidé de faire une activité très française : faire la brocante ! Oui, c’est très français, c’est mon regard d’étrangère-presque-française qui le dit. Comme le camping aussi, je vous en avait déjà parlé l’année dernière.

Nous voilà donc dans les hangars d’une veille usine, sur les quais du port de Redon. Que de choses, du bric-à-brac, des gens de toutes allures, un froid de canard l’humidité qui remonte par mes petites jambettes. Au début, les premières fois que j’étais en brocante, je m’ennuyais, enfin, pas ennuyer vraiment, mais je sentais un manque d’habitude total. Mais depuis quelque temps, j’y ai pris goût. J’imagine les objets chez moi, ça irait, ça irait pas ? J’imagine aussi la vie de ces gens qui essayent de se débarrasser de tout un tas de merveilles de trucs invraisemblables et je contemple les familles qui font leur sortie dominicale, chariot à la queue leu-leu.

Et cette fois-ci, malgré le froid, j’ai réussi à trouver un petit quelque chose dont je suis fière, un petit service à café en porcelaine de Bavière.

Brocanter, une activité très françaiseBrocanter, une activité très française
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