Inspiration

Les clichés d’un mariage à la française

A la veille de la Saint-Valentin… un billet plein d’humour….et plein d’amour 🙂

« Un mariage à la française en Espagne ? C’est impossible. Pourquoi ? parce qu’il dure deux jours ? non; parce qu’on y boit et on y mange trop ?, ben, non, quand même pas, nous aussi on sait faire… Alors, pourquoi donc ? Déjà, pour commencer, parce qu’en France il y a deux sortes d’invités, ceux qui vont seulement au « Vin d’honneur », qui d’habitude a lieu dans une salle qui n’est pas très loin de l’église où le couple vient de se promettre amour éternel, et où sont invités les « connaissances » et ensuite il y a la « Réception » (pour les espagnols cela correspond au banquet à proprement parler), où sont invités les plus intimes… Ce qui fait que peut-être tu te croyais intime mais en fin de compte tu n’es autre chose qu’une simple « connaissance » ! Première déception donc…! Et ça, au delà des Pyrénées est inconcevable, ça c’est un affront et ça peut même amener à des sérieuses disputes familiales, la vengeance est servie !

Mais ça peut encore être pire ! Parce que toi, invité du soir, tu étais convaincu que tu n’étais qu’une simple « connaissance » (et tu t’en réjouissais car en fait, le marié lui, tu ne le sens pas trop, au fond tu ne l’aimes pas trop) mais il s’avère, à ta grande surprise, les aléas de la vie… que pour lui, tu es quelqu’un de génial, il t’adore et te voilà invité à la Réception et obligé donc de passer deux jours à manger et à boire de manière sauvage, que tu le veuilles ou pas. Allez, ça t’apprendra ! Et cette Réception, elle est comment ? Alors là, c’est encore une autre histoire et puis ça dépend un peu du type de mariage. Il se peut que tu te retrouves dans une sorte d’installation (un peu éloignée de la ville) où il y quarante mille dortoirs et à chacun de se servir. Mais si le mariage est plus banal et ben, pile poile en face d’où a lieu la réception tu peux garer ta voiture, tranquille quoi, oui oui, petit espagnol, tel quel, je te le jure, incroyable, n’est-ce pas ? et tu manges, tu bois, tu danses, tu fais un petit somme dans ton véhicule si t’en as envie… et de nouveau tu manges, tu danses et tu bois et ainsi presque pour 48 heures. En France, en plus, les gens se prennent par les épaules et commencent à se balancer à droite et à gauche, comme si on était au fond du stade du Barça et du Real Madrid, que si, que si, encore une fois, crois-moi toi, petit espagnol, c’est bizarre tout ça non ? Et plus tard, quand tu t’y attends pas, et ben, tu commences à entendre des « hip, hip, hip…hourra, hip, hip, hip…hourra » comme pour donner le top départ à plein de concours, de jeux, plein plein de jeux, et encore des jeux, et toi, petit espagnol, tu vas te demander s’ils ne se sont pas trompés, car tu vois ça plutôt comme une soirée boy-scout (allez, il faut l’avouer !). Ils imitent aussi le Coq, ben, c’est clair quoi, le symbole nationale du pays. Le couple, eux, les nouveaux-mariés doivent traverser toute sorte d’épreuves. Je vais vous en décrire une : les mariés s’assoient (sur des chaises, quand même :-)) au milieu de la salle, dos contre dos, ils enlèvent leurs chaussures, chacun a une chaussure noire et une chaussure blanche, et la c’est une ribambelle de questions qui retentit dans la salle. Par exemple : « Qui est le plus passionnel au lit?, alors, s’ils veulent, ils lèvent en même temps la chaussure de son choix. Si la femme montre la chaussure noire cela signifie que c’est son mari le plus passionnel….C’est l’occasion en fait de vérifier la bonne entente du couple 🙂

Et comme je vois que tu n’oses pas me poser LA question, je vais la poser moi-même : est-ce qu’un espagnol s’amuse lors d’un mariage français ? ben en fait, quelle question…. à vrai dire…. je ne sais pas quoi répondre… parce que… deux jours ça fait beaucoup, un ça va, mais deux ça devient un peu lourd… Et puis, pour finir, un conseil aux petites espagnoles, conseil très important, n’oubliez surtout pas de prendre un petit sac avec une autre pair de chaussures !! et ouiiiiiii ! des baskets ou de petites ballerines, parce que vous, petites espagnoles, ça ne vous plaît pas d’enfiler de chaussures toutes plates avec la belle robe de soirée mais je vous jure qu’ils bougent beaucoup ces français durant tout le banquet, et vos pieds, finalement vont vous remercier, tant pis l’esthétique :-)En plus n’oubliez pas que votre voiture est à portée de main, donc pas de souci vous pouvez tout stocker dedans… partir en mariage c’est presque partir en excursion !! « Hip, hip, hip….hourra »

Quelles drôles d’histoires, n’est-ce pas ? »

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Je tiens à signaler que cet article a été adapté d’un billet publié par le journaliste espagnol Manuel Guisande sur son Blog il y a déjà quelque temps. Quand je l’ai lu cela m’a fait trop sourire, trop rigoler et je lui ai demandé l’autorisation pour l’adapter et le publier sur mon espace. Ici vous allez trouver la version originale. Comme l’auteur même le dit dans sa présentation tous ses articles sont dans la joie et la bonne humeur.

PS1 Les mariages français ont de très bons et beaux moments 🙂 entrez par là et vous allez découvrir ce que j’ai écrit sur la danse du parapluie, qui est un des instants le plus doux et inoubliables d’un mariage à la française !

PS2 Soit dit en passant, j’espère seulement avoir dessiné un sourire sur vos lèvres, avoir (ou presque) une double-culture est quelque part marrant, c’est toujours drôle de voir ce que « l’autre » pense de nos coutumes et habitudes, c’est un peu le jeu des 7 différences !!

Bureau87

Vie à l'étranger

A la quête de chez soi – #Expat Tag (Conclusions )

Le temps est venu de mettre sur papier les conclusions sur le fond du Expat Tag. Pour ne pas me radoter (chose ennuyante, c’est sûr) je vous invite (à ceux qui venez de débarquer) à lire ces deux premiers billets traitant du sujet :

Des réponses à quelques questions (II) : Expat Tag
#Expat Tag : premières conclusions

Que ce soit par amour ou pas, toutes seules ou accompagnées je pense que nous sommes toutes des femmes à caractère, des filles qui avons une petite idée en tête assez claire de ce que nous voulons faire de notre vie -professionnelle et familiale-. Sans connaître les âges exacts on devine qu’il y en a de plus jeunes et d’autres un peu moins. Le slogan de « je suis une femme et je suis partie à l’étranger » nous poursuit dans nos bagages où que nous allions, quoi que nous faisions.

Je trouve assez intéressant, en lisant toutes les réponses, que malgré vouloir donner une apparence de sûreté, de maîtrise de ce qui se passe dans nos pays d’adoption, nous nous sentons toujours étrangères. Les unes un peu plus que les autres, mais nous avons toutes encore des moments où il est difficile d’échapper à ce sentiment bizarre de se savoir chez soi mais pas tout à fait.

Parce que de « chez soi » nous en avons aussi parlé. Réponses plus mitigés. Pour certaines le « home sweet home » est là où il y a le mari et les enfants. Pour certaines d’autres le « chez soi » renvoie immédiatement au lieu d’origine, l’endroit qui nous a vu grandir et où il y a encore une partie de la famille. Il aurait fallu, peut-être, s’arrêter et définir aussi la notion de famille pour chacune d’entre nous. La famille peut être définie en « petite famille » ou « grande famille », ce qui, d’après moi, joue un rôle intéressant aussi quant au fait de se sentir étranger.

Un côté plus superficiel mais tout aussi important quand on vit à l’étranger : la nourriture, les repas, l’alimentation. Nous manquons toutes de ces quelques mets incontournables et qui nous renvoient avec force à notre enfance ! Alors, tous les colis-repas envoyés avec amour sont les bienvenus 🙂

Pour ce qui est des leçons qu’on tire de nos années à l’étranger, il y a des réponses assez intéressantes que je vais me limiter à reproduire, cela fait réfléchir :

Adopter la vie et la culture d’un autre pays ne peut se faire que si tu donnes autant, voir plus, que ce qu’on te donne. Il faut faire tes preuves, il faut être indépendant, il ne faut pas s’attendre à ce que les autres fassent les efforts à ta place. S’intégrer passe par un effort d’adopter tout de ton pays d’adoption – et savoir accepter les choses qui te plaisent moins. (Une anglaise en France)

Que les discours sur l’immigration exigeant que l’immigré se fonde complètement dans la société qui l’accueille sont proférés par des gens n’ayant pas vécu à l’étranger. (Une Québecoise à Paris)

Expatriation rime avec adaptation, toujours et encore mais aussi et surtout avec résilience. Vivre à l’étranger forge le caractère. (Une Française en Chine)

Malgré l’incroyable sentiment de liberté qu’on éprouve au début de l’expat, comme si on pouvait se réinventer, on reste fondamentalement la même personne, avec les mêmes traits de caractère. (Une Française en Angleterre)

Je ne pense pas qu’on puisse être heureux en essayant de recréer une vie « à la française » artificiellement. (Une autre Française en Angleterre)

Qui a lu Flatland, d’Edwin A. Abbott, levez la main ? C’est, grosso modo, l’histoire d’un petit carré tracé sur une feuille de papier qu’une sphère vient initier à la perception en trois dimensions. Tout d’un coup, le monde du petit carré lui apparaît sous un autre angle (« la vue de dessus » en l’occurrence) et le recul lui permet d’observer et d’analyser sa société d’une manière totalement nouvelle, inaccessible pour ses pairs limités à la 2D. Il comprend notamment qu’auparavant, il n’avait aucun moyen de mesurer – et donc de remédier – à son ignorance : il lui manquait un point de vue supplémentaire.

Ces années d’expatriation m’ont appris que je suis un petit carré. Mon monde en 2D, la culture dans laquelle j’ai grandi. M’expatrier a clairement changé ma perception du monde. (Une Française au Canada)

Parmi les 7 participantes nous avons eu un billet qui se détache un peu des autres. En effet, Une Humeur de Crapaud (une Française en Belgique) est la seule à dire qu’elle ne vit pas bien son expatriation. Elle n’aime pas son pays d’accueil et elle nous le fait bien sentir. Cela peut paraître un peu déstabilisant mais, pour être tout à fait honnête, je lui tire mon chapeau car elle est capable de dire ce qu’elle pense vraiment. Car je reste convaincue que malgré la richesse d’une expatriation (ouverture d’esprit, nouvelles rencontres, faire plus ample connaissance avec soi-même, etc) nous vivons toutes des moments durs, des choses que nous n’aimons pas mais que, par pudeur ou par peur, nous ne disons pas. C’est vrai.

Parce que immigrer, partir, vivre dans un autre pays… cela restera toujours un sujet délicat, regardez sinon ce qui vient de se passer chez nos voisins les Suisses !

Avant de clore ce chapitre je voulais aussi faire une petite mention à La Carne et à Juanita Amapola qui ont également répondu au Expat Tag après avoir trouvé le questionnaire sur le Net. Merci à vous.

Donc une très belle expérience avec ce questionnaire. Comme une boule de neige le Expat Tag s’est répandu sur le Net. J’ai reçu de nombreux emails et aussi beaucoup de commentaires sur l’ensemble des articles.

Une bonne copine, aussi expatriée (Une Polonaise en Espagne), vient de m’envoyer cette vidéo. Je vous la laisse. Elle est juste parfaite pour illustrer notre sujet. Elle dure 15 minutes mais cela vaut le coup, je vous l’assure ! (Merci Hanna)

Enfants

Cry translator ou l’application pour les pleurs des bébés

L’application pour Iphone qui traduit les pleurs des bébés, connue sous le nom anglais de « Cry translator », est l’une des applications médicales les plus vendues au monde. Il suffit de lancer cette application devant votre bébé qui pleure pour savoir si ses pleurs et ses cris sont dus au manque de sommeil, à la faim, à la douleur ou au stress. Une fois défini la source des pleurs, « Cry translator » va encore plus loin et il vous indique quelques bons conseils pour apaiser les larmes de votre petit bout.

C’est incroyable comme la technologie et la recherche n’arrêtent pas de nous surprendre. L’application a été testée cliniquement et les résultats sont positifs à 96%. Cette avancée technologique s’appuie sur les connaissances pédiatriques concernant les premières expressions des enfants. En quelque sorte, les larmes et les cris sont le premier langage des bébés.

L’application est en vente à l’Appel Store, mais les deux pères créateurs de cette machine magique ont aussi eu l’idée de faire fabriquer des appareils qui puissent fonctionner sans avoir besoin d’un téléphone.

Les experts pédiatriques connaissent trois grands types de pleurs :

– Cris assez forts qui s’accentuent vite, presque des cris de rage = Faim
– Pleurs spasmodiques et grognements = Fatigue
– Pleurs irréguliers, entrecoupés par périodes de silence = Douleur ou inconfort

Le traducteur de pleurs doit se placer à 30 centimètres environ du bébé et au bout de 10 secondes l’écran va afficher le type de pleurs qu’il reconnaît.

Même si c’est incontestable que les découvertes technologiques ne font qu’avancer je me pose quand même quelques questions :

– Cet appareil ne risque-t-il pas de remplacer le lien d’apprentissage de compréhension parents-enfants ?
– Les pleurs représentent les bases d’une future communication, ne sera-t-elle donc pas un peu tronquée ?
– Le savoir-faire et le savoir-être des mamans va peut-être passer à un second plan ?
– On dit que les enfants commencent de plus en plus tôt à maîtriser la technologie, on va encore les inciter ?
-…

Je tiens également à signaler que je ne l’ai pas testé. Mais si vous avez des avis à émettre je suis preneuse !

EDIT. Cet article avait déjà été publié en 2011 mais je viens d’apprendre que les pères fondateurs de « Cry Translator » ont de nouveau été récompensés ! Comme quoi ça doit plaire, ça doit marcher !

cry